La mesure de l'intensité à l'échelle absolue consiste à déterminer le pouvoir diffusant de l'objet rapporté au motif élémentaire de la structure, c'est-à-dire exprimé en nombre d'électrons libres équivalents diffusant indépendamment et qui donnerait, en chaque point de l'espace réciproque, le même effet que l'objet. Les avantages de cette méthode sont les suivants: (i) elle permet de corriger la courbe expérimentale de la diffusion incohérente et ainsi d'augmenter le nombre de réflexions quantitativement exploitables; (ii) elle permet une meilleure caractérisation de la nature des défauts structuraux et, pour des systèmes hétérogènes tels que des particules en suspensions, elle rend possible la séparation des effets de diffraction spécifiques de chaque phase; (iii) elle rend possible l'interprétation des fonds de diffusion. Ces propriétés sont illustrées sur quelques exemples d'application (kaolinite, sépiolite mal cristallisée et suspension de montmorillonite-Na dans l'eau).