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L'esclavage en Andalousie à l'époque moderne

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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Les archives de Simancas conservent une vaste documentation sur les « nègres de Sa Majesté » qui travaillent dans les mines d'argent de Guadalcanal (Sierra Morena) entre 1559 et 1576. Parmi ces documents figurent les procèsverbaux de deux jugements prononcés sur les lieux mêmes des mines, au début de l'année 1568, contre des esclaves accusés d'avoir tué deux des leurs. Meurtres accidentels, car les deux victimes sont tombées au fond d'un puits au cours d'une bagarre; mais un procès doit s'ouvrir qui sera instruit en bonne et due forme : un juge, le comptable principal des mines, un procureur, le geôlier en titre de la prison, un défenseur, le chargé de l'entretien des esclaves, mènent le débat.

Summary

Summary

Until the 1950's, historians knews practically nothing about the phenomenom of slavery on the Iberian penincula and its insular appendices during the modern period. Since then, however, it has been the object of a good deal of historical research. If we synthetize the results of this research, and compare them with the most recently established facts regarding slavery and the slave-trade in the Americas, it becomes apparent that the re-birth, in the Christian Occident, of the worst brand of human subjection, first took place in the Old World.

Contrary to the notion conveyed by most historians who have brought their attention to bear on the topic, the characteristics of this slavery are not at all different from those known for the Americas. Particularly in Andalusia, throughout which slavery was widespread, its role was due to a single motive: profitability, whether commercial, fiscal or in labor. From the royal mines to handicrafts, from work in fields to domestic labor, the slave was ruthlessly exploited as a cheaper form of manpower than the paid worker.

Of the several hundred thousand slaves, mostly of African origin, who lived in Spain from the middle of the 15th to the beginning of the 19th century, there remain practically no traces today, whether in the human landscape or in the collective memory; our only sources are the old papers of archives.

Type
Systèmes D'Exploitation
Copyright
Copyright © Copyright © École des hautes études en sciences sociales Paris 1992

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References

1. Archivo Général de Simancas (AGS), Escribania Mayor de Rentas, « Minas », leg. 8, doc.

2: «Del officio contra Juan Guevara esclavo»; «Del officio contra Jorxe y Manuel Albanir». Pour de plus amples informations sur les esclaves à Guadalcanal, je renvoie à la monographie que j'ai présentée au 2e Congreso de Historia de Andalucia, Cordoue 1-6 Avril 1991 .-«Nègres de Sa Majesté. A propos du rôle de l'esclavage en Andalousie au Siècle d'Or », Actes à paraître. 2. Ibidem.

3. AGS, «Minas», leg. 4. doc 1. «Cargo de los esclavos de Su Mag. que se hace a Juan de Guevara persona nombrada para ello, 4/7/1559.

4. AGS, «Minas», leg. 4, doc. 21:15/4/1571.

5. AGS, «Minas», leg. 4, doc. 1: 8/7/1559.

6. Ibidem, 28/11/1559.

7. Cf. Sandoval, Alonso de, Un tratado sobre la esclavitud, éd. Vila Vilar Enriqueta, Madrid 1987 Google Scholar, Chap. XXII, pp. 492-503. Le Père de Sandoval écrit au début du xviie siècle.

8. Sur l'histoire de cette exploitation minière, je renvoie à Julio, Sanchez Gomez, De mineria, metalurgica y comercio de metales, 2 vols., Salamanca 1989 Google Scholar, et à la documentation contenue dans Noticia historica documentada de las célèbres minas de Guadalcanal, desde su descubrimiento en ei aho de 1555 hasta que dejara de labrarsepor cuenta de la Real Hacienda, Thomas Gonzalez éd., t. I-II, Madrid 1831.

9. Noticia…, op. cit., I, p. 151.

10. Ibidem, pp. 224-226.

11. AGS, «Minas», leg. 4, doc. 1. : «Obligacion de Manuel Caldeira de dar 88 negros y 12 negras a 72 ducados cada pieza ».

12. AGS, « Minas », leg. 4, doc. 1 : « Cargo de los esclavos de su Mag. que se hace a Juan de Guevara persona nombrada para ello».

13. Cf. Julio Sanchez Gomez, De mineria. op cit., p. 443 et 599.

14. AGS, leg. 12, doc. 20.

15. La meilleure description de l'organisation du travail se trouve aux pp. 585-586 du t. I de Noticia…, op. cit.

16. Cf. Rendu, Anne-Thérèse, « La main-d'oeuvre d'une grande exploitation minière au milieu du xve siècle. La mine de Pampailly en Lyonnais : 1455-1457 », Cahiers d'histoire, XXVIII, n°4 (1988), p. 84.Google Scholar

17. Noticia…, op. cit., I, p. 190, 233 ; II, p. 463. Le puisage des eaux était un des problèmes majeurs à la fin du Moyen Age et au début des temps modernes : la solution à l'emploi massif de la force humaine résidait soit dans la mécanisation du pompage avec un manège mu par des chevaux, soit, plus astucieusement, par le creusement d'une galerie de drainage au fond du puits ; mais ces innovations demandant de forts investissements, faisaient hésiter sur leur application : à Falkenstein, c'est seulement en 1553 que fonctionne un manège à chevaux, alors qu'auparavant cette opération demandait le travail de 600 hommes ! Cf. Braunstein, Philippe, « L'innovation dans les mines et la métallurgie européennes (xive-xve siècles) », Association Française des historiens économistes, bulletin n° 15, p. 7.Google Scholar

18. AGS, «Minas», leg. 12, doc. 20 «Nomina de fundidores, ademadores, quebradores” du 15 au 21/1/1559.

19. Noticia. .. op. cit., p. 304.

20. Ibidem, p. 305.

21. Ibidem, p. 305 et 312.

22. Ibidem, pp. 101, 104, 304, 323.

23. Noticia..., op. cit., II, pp. 118-120.

24. Ibidem II, p. 245.

25. Bakewell, P. J., Mineriay sociedaden en el Mexico colonial. Zacatecas (1546-1700), Mexico D.F., 1976 (1ère éd. Cambridge 1971), p. 174.Google Scholar

26. AGS, « Minas», leg. 12, doc. 21 : «venta de dos esclavos que vendiô Juan Xedler aleman » ; Ibidem, leg. 4, doc. 1 : « Cargo de los esclavos… », doc. cit., 20/4/1559.

27. AGS,«Minas»,leg. 12,doc.20. :semainedu28/4au4/5/1560«Destajotorneros».(Parla suite, ce système fut élargi à d'autres tâches : Cf. Sanchez Gomez Julio, De mineria. ..,op. cit., p. 548).

28. Exemple: «Pozo segundo del Rico, destajo torneros. Pedro Sanchez de los paiios ha de aver por el destajo deste pozo 40 reaies que ganan entre quatro companeros très blancos y un negro del Rey. Cabele al negro 10 reaies menos 210 mrs. porque le dan de corner à 30 mrs. cada dia, queda para el negro 130 mrs. que se le rebaten de los 40 reaies. Ha de aver Pedro Sanchez 1230 mrs. ». Ibidem.

29. Noticia…, op. cit., II, p. 118-119.

30. AGS, « Minas », leg. 4, doc. 1 : « Relacion y copia de lo que se ha gastado con los negros… »

31. Les traités de diététique de l'époque réservaient ces viandes, ainsi que le gros pain, à ceux qui faisaient des travaux de force ; Aixard, Jeanne, « Le corps vu par les traités de diététique dans l'Espagne du Siècle d'or », Le corps dans la société espagnole des XVIe-XVIIe siècles, Paris, 1990, pp. 9798.Google Scholar

32. En effet, jamais les achats de viande ne dépassent les 500 livres/semaine, et sont normalement de l'ordre de 450, ce qui, divisé par cent personnes pour sept jours, ne fait pas une livre/jour mais à peu près 300 grammes. Pour la période prise en considération, le vin est comptabilisé à part dans le document intitulé « Cargo que se hace a Juan Guevara del vino para los negros » (AGS, «Minas», leg. 4, doc. 1); du 3/3/1560 au 28/7/1561 furent achetées 1470 arrobas (1 arroba = 16 litres de vin), avec lesquelles on ne pouvait pas distribuer en moyenne plus d'un demi-litre par jour à chacun. D'ailleurs un rapport du trésorier de 1568 confirme cette ration (Cf. Noticia…, op. cit., II, p.244). La ration journalière d'ail et d'oignon est une estimation faite par nous car dans la documentation on parle de riestres (= chapelets).

33. Je remercie le docteur Sophie Grouazel, diététicienne aux Hôpitaux de Paris, d'avoir fait ces calculs.

34. « Al cargo de los negros puede muy bien servir el tesorero, porque es lo que haze y aunque haga esto, hara poco todo el dia, con tanto que el dicho cargo de negros ni lo arriende ni lo de, porque con tal de corner el pan de los pobres cautivos los serviran de balde, y asi ha habido opositores que hasta dan a Su Mag. 100 ducados », cité par Julio Sanchez Gomez, De mineria…, op. cit., p. 555.

35. Cf. Tascon, Antonio Matilla, Historia de las minas de Almadén, t. II, Madrid 1987, pp. 87 Google Scholar et 292.

36. Zysberg, André, Les galériens. Vies et destins de 60.000 forçats sur les galères de France (1680-1746), Paris, 1987, pp. 122124 Google Scholar, 163 et suivantes.

37. AGS, « Minas », leg. 4, doc. 1 : « Frisa y sayal y lienço y çapatos que se han comprado para los esclavos», 18/3/1561. « … se libraron a Francisco de la cava vezino de Guadalcanal 272 mrs. por quatro arrobas de vino que le urtaron de cierta bodega los dichos negros » ; « El dicho dia se libraron a Francisco Cuberto vezino de Guadalcanal 408 mrs. por seis arrobas de vino que asi mismo le urtaron los dichos negros de cierta bodega » ; le trésorier dut faire face au même dédommagement le 14 avril et le 28 mai de la même année.

38. Ibidem : « Cargo de los esclavos… », doc. cit.

39. Ibidem : « Frysa y sayal y linçà… para los esclavos ».

40. Noticia…, op. cit., II, p. 481.

41. Ibidem, pp. 93 et 490.

42. Ibidem, pp.484 et 500

43. Ibidem, pp. 173-175

44. AGS, « Minas », leg. 8, doc. 3 : « autos y remates de dos esclavitas »

45. Noticias… op.cit.., II, p. 118

46. AGS, «Minas», leg. 4, doc. 1: «Gastos de negros huidos»: 17/4/1560; 30/8/1560; 29/10/1560. Les justificatifs des dépenses causées par leur capture et reconduite aux mines nous renseignent quelque peu sur eux.

47. Cf. Sanz, Vicente Graullera, La esclavitud en Valencia en los siglos XVI y XVII, Valence, 1978, pp. 106113 Google Scholar; Luis Coronas Tejada, «Esclavitud africana en Jaen en los siglos XVI y XVII », Espana y el norte de Africa, Actas 1 Congreso Hispano-Africano de las culturas mediterraneas (11-16 junio 1984), Grenade-Melille, p. 403.

48. AGS, « Minas », leg. 4, doc. 1 : « Testimonio de 89 reaies que pago Pedro de Andujar de comida y otras costas que hizieron los quatro esclavos de Su Mag. que estavan presos en Cazalla ».

49. Ibidem, « Testimonio de Francisco Rodriguez, medico ».

50. Cité par Julio Sanchez Gomez, De mineria…op. cit., p. 555.

51. Cf. respectivement AGS, «Minas», leg. 4, doc. 1 : «Cargo de los esclavos… », doc. cit., 16/1/1580 ; leg. 12, doc. 20 : « Nominas y copyas de otra semana desde 28/4 hasta 4/5/1560, cargo de Juan de Guevara ; leg. 4, doc. 1 :” Frisa y sayal y lienço… », doc. cit., 27/5/1560: « …dos reaies de enterrar dos negros que se murieron esto dia ».

52. AGS, « Minas », leg. 11, doc. 1 :” Cuenta de los maravedis que se gastaron en el sustento de los esclavos…en los afios de 1568 a 1576».

53. Ibidem, 16/7/1570; 18/3/1571, 27/7/1572.

54. Cf. Julio Sanchez Gomez, De mineria…, op. cit., pp. 566 ss.

55. Noticia…, op.cit., II, p. 463.

56. Antonio Matilla Tascon, Historia…, op. cit., II, p. 82.

57. Ibidem, pp. 83 et 464.

58. Parmi la vaste bibliographie sur le sujet, je renvoie à deux ouvrages qui analysent pertinemment, à mon avis, les différences entre un esclavage et l'autre : Garlan, Yvon, Les esclaves en Grèce ancienne, Paris, 1982 Google Scholar ; Meillassoux, Claude, Anthropologie de l'esclavage, Paris, 1986 Google Scholar. Sur le vaste et complexe sujet de l'esclavage, on peut également consulter les communications du Congrès de l'Unesco (La traite négrière…), du colloque édité par J.-L. Watson (Asian and African…), et surtout aux Actes du Colloque International sur la traite des Noirs, Nantes, 1985 : De la traite de l'esclavage, 2 vols, Serge Daget éd., Nantes-Paris, 1988 ; une bonne synthèse de l'historiographie récente dans : Okon, Edet Uya, Historia de la esclavitud negra en las Americas y el Caribe, Buenos Aires, 1989 (1ère éd. Enugu 1987), pp. 83101.Google Scholar

59. Cf. Jack Goody, «Slavery in Time and Space», Asian and African Systems of Slavery, J.L. Watson éd., Oxford 1980, pp. 16-42; James L. Watson, «Slavery as an Institution: Open and Closed Systems», Ibidem, pp. 1-15.

60. Cf. à propos Lucette Valensi, « Nègre/negro. Recherches dans les dictionnaires français et anglais du XVIIe-XIXe siècles », L'idée de race dans la pensée politique française contemporaine, P. Guiral et É. TÉmine éds., Paris, 1977, pp. 157-170.

61. Verlinden, Charles, L'esclavage dans l'Europe Médiévale, t. I: Péninsule Ibérique- France, Bruges, 1955 Google Scholar, t.II : Italie, Gand, 1977 ; Livi, Ridolfo, La schiavitu domestica nei tempi di mezzo e nei moderni, Padoue, 1928 Google Scholar ; Domenico Gioffré, Il mercato degli schiavi a Genova nei secoloXV, Gènes, 1971.

62. Ne serait-ce qu'à la prise de Malaga en 1487, 10.000 Maures furent réduits en esclavage : Cf. Quesada, Miguel Angel Ladero, « La esclavitud por guerra a fines del siglo XV : el caso de Malaga », Hispania, 105 (1967), pp. 6388.Google Scholar

63. Cf. André Zysberg, Les galériens…, op. cit., p. 167-168 ; Ridolfo Livi, La schiavitu…, op. cit., p. 58 ; AGS, « Varios-Galeras », leg. 108-124 : cet énorme fonds sur les forçats et esclaves embarqués sur les galères d'Espagne, de 1564 au XVIIIe siècle, attend son historien. A première vue, les prénoms musulmans et l'origine turque apparaissent majoritaires parmi les esclaves.

64. Cf. Silva, Alfonso Franco, La esclavitud en Sevilla y su tierra a fines de la Edad Media, Sevilla 1979 Google Scholar; Serrano, Gloria Lora, «El comercio de esclavos en Cordoba a fines de la Edad Media », Actas del II Coloquio de Historia Médiéval Andaluza, Séville 1982, pp. 177191 Google Scholar ; Alonso, Vincenta Cortes, « Valencia y el comercio de esclavos negros en el siglo XVe siècle», Estudios sobre la abolicion de la esclavitud, Anexos 2 de Revista de Indias, Sevilla 1985, pp. 3385 Google Scholar ; Pinto, Françoise Latour Da Veiga, « La participation du Portugal à la traite négrière », La traite négrière du XVe au XIXe siècle, Histoire générale de l'Afrique. Etudes et documents, 2, Publications de l'UNESCO, Paris, 1979, pp. 130160 Google Scholar; Antonio Carreira, «Etat des recherches sur la traite au Portugal», Ibidem, pp. 258-272.

65. Franchina, Antonio, «Un censimento di schiavi nei 1565», Archivio Storico Siciliano, XXXII (1907), pp. 374420.Google Scholar

66. Cf. Verlinden, LIVI, Gioffré, références plus haut. Cf. aussi : Charles Verlinden, « Le recrutement des esclaves à Venise aux xive et xve siècles », Bulletin de l'Institut Historique Belge de Rome, XXXIX (1968), pp. 83-202; Stuard, Susan Mosher, «Town to Serve: Urban Domestic Slavery in Médiéval Ragusa», Women and Work in Preindustrial Europe, éd. Hanawalt Barbara A., Indiana University Press 1986, pp. 3955.Google Scholar

67. Cf. Franco Silva, La esclavitud… op. cit. ; Vicenta Cortes Alonso, «Valencia… », art. cit. ; Vicente Graullera Sanz, La esclavitud…, op. cit. ; Doncel, Juan Aranda, «La esclavitud en Cordoba durante los siglos XVI y XVII », Cordoba: apuntespara su historia, Cordoue, 1981, pp. 149170.Google Scholar

68. Les registres des enfants abandonnés à Florence de 1394 à 1485 sont instructifs sur ce sujet. La loi florentine déclarant libres les enfants nés de mère esclave et père libre (contrairement à la loi espagnole, puis française et américaine), ceux-ci étaient très souvent abandonnés : alors qu'à l'apogée de l'esclavage dans cette ville au milieu du xve siècle, les esclaves n'étaient pas plus d'un millier, le taux de « fils d'esclave » parmi les gettatelli fut de 15 % en moyenne sur les 90 ans étudiés ; les déclarations d'arrivée, tenues par les responsables des hôpitaux sont parfois explicites, souvent très allusives sur la paternité de l'enfant : les noms de florentins célèbres y figurent en bonne place. Ces bons chrétiens, tout en se gardant de tomber dans l'adultère ou de se mêler à la «populace” fréquentant les prostituées, trouvaient dans l'esclavage féminin, au couvert de leurs maisons, la meilleur parade aux interdits sexuels. Cf. Ridolfo LIVI, La schiavitu…, op. cit., p. 56, 11, et Annexe II, pp. 218-242. Sur la permanence de cette pratique (avec admission explicite des raisons susdites devant le tribunal de l'Inquisition) dans l'Espagne du XVIe siècle, Cf. José Lopez, Luis Cortes, La esclavitud negra en la Espana peninsular del siglo XVII, Salamanca 1989, pp. 9697 Google Scholar ; pour tenter d'enrayer le mal, un texte synodal de 1671 prévoit des peines de prison, notamment pour les ecclésiastiques, pour les chrétiens amancebados avec leurs esclaves cité par Cortes, Fernando, Esclavos en la Extremadura méridional. Siglo XVII, Badajos 1987, p. 73.Google Scholar

69. Verlinden, Charles, «Esclavitud médiéval en Europa y esclavitud colonial en America», Revista de la Universidad Nacional de Cordoba, Homenaje a Pablo Cabrera, Cordoue 1958, pp. 175191.Google Scholar

70. Cf. Bennassar, Bartolomé, Valladolid au Siècle d'Or: une ville de Castille et sa campagne au XVIe siècle, Paris, 1967, p. 467 Google Scholar; Claude Larquié, «Les esclaves de Madrid à l'époque de la décadence (1650-1700), Revue Historique, CCXLIV (1970), p. 62.

71. Alfonso Franco Silva, La esclavitud…, op. cit., p. 201.

72. José Luis Cortés Lopez, La esclavitud negra…, op. cit., p. 104. Voir aussi, Stanko B., Vranich, « Lujo y ostentacion de la clase média en Sevilla », Revista de Archivos, Bibliotecasy Museos, LXXIX (1976), n°3, pp. 509516 Google Scholar: l'exemple de luxe et d'ostentation de cette soi-disant classe moyenne sévillane serait représenté par l'inventaire des biens de Gaspard de Arguijo « Opulento magnate de las gradas catedralicias, que comerciaba en esclavos negros » (p. 509) où figurent «cinco esclavas negros, dos negros, dos moriscos, dos mulatos” (p. 510).

73. Sur ce dernier aspect, cf. Ortiz, Antonio Dominguez, « La esclavitud en Castilla durante la Edad Moderna », Estudios de Historia social de Espana, t. II, Madrid, 1952, pp. 387 Google Scholar et 403.

74. Cf. Archivo Hispalense, t. III (1887), rééd. fac-similé 1988, pp. 62-64.

75. Cf. Teran, Antonio Collantes De, Sevilla en la baja Edad Media. La ciudad y sus hombres, Séville 1977, 2ème éd. 1984, p. 257.Google Scholar

76. Cité par Alfonso Franco Silva, La esclavitud…, op. cit., p. 200, d'après Miguel Angel Ladero Quesada, Unas cuentas de Cadiz (1485-86).

77. Ibidem, p. 197.

78. Alfonso Franco Silva, La esclavitud…, op. cit., p. 194.

79. Sur Florence: Ridolfo Livi, La schavitù…, op. cit., p. X-XI; Roncière, Charles de La, Prix et salaires à Florence au XIVe siècle (1280-1380), Roma 1982, p. 321 Google Scholar ss., Stella, Alessandro, « La bottega e i lavoranti : approche des conditions de travail des Ciompi », Annales ESC, XLIV, 3 (1989), pp. 529551 Google Scholar. Sur Séville, Alfonso Franco Silva, La esclavitud…, op. cit., p. 115 ; Molinié-Bertrand, Annie, Censo de la Corona de Castilla de 1591. Estudio analitico, Madrid, 1986, p. 804 Google Scholar. Sur Cordoue, Kabongo, Albert Ndamba, Les esclaves à Cordoue au début du XVIIe siècle (1600-1621). Provenance et condition sociale, Thèse 3e Cycle Université de Toulouse-Le Mirail, Octobre 1975, p. 102.Google Scholar

80. Doncel, Juan Aranda, « La esclavitud en Cordoba durante los siglos XVI y XVII », Cordoba: apuntes para su historia, Cordoue 1981, pp. 149170 Google Scholar, p. 165 ss. ; id., «La esclavitud en Lucena durante el ultimo tercio del siglo XVI », Lucena: apuntes para su historia, pp. 31-59, p. 47 ss.

81. Gloria Lora Serrano, «Notas… », art. cit., p. 190.

82. Ndamba Kabongo Albert, Les esclaves à Cordoue…, op. cit., p. 142.

83. Juan Aranda Doncel, « La esclavitud en Cordoba… », art. cit., p. 167 ; Gloria Lora Serrano, « Notas… », art. cit., p. 190 ; Albert Ndamba Kabongo, Les esclaves à Cordoue…, op. cit., p. 138.

84. Vicente Graullera Sanz, La esclavitud en Valencia… op. cit., p. 135-136.

85. Albert Ndamba Kabongo, Les esclaves à Cordoue…, op. cit., p. 159 ss, nous renseigne sur 42 contrats de location et 12 de prêt en paiement d'une dette, mais il s'agit là seulement de locations à long terme, celles portant sur des brèves périodes ou quelques jours se réglant évidemment par contrat verbal (ou écrit), mais sans passer devant notaire (et ses frais). Cf. aussi Vicente Graullera Sanz, La esclavitud…, op. cit., p. 171; José Luis Cortés Lopez, La esclavitud negra…, op.cit., p. 114-116; Franco Silva Alfonso, La esclavitud…, op. cit., p. 195 ss.

86. Vincent, Bernard, « Les esclaves à Malaga en 1581 », Minorias y marginados en la Espana del siglo XVI, Grenade, 1987, pp. 239270.Google Scholar

87. Morgado, Alonso, Historia de Sevilla, Séville, 1587, Ib.II, p. 157.Google Scholar

88. Alfonso Franco Silva, La esclavitud…, op. cit., p. 198, note 21.

89. Moreno, Joaquin Gonzalez, Las reaies almonas de Sevilla (1397-1855), Séville, 1975.Google Scholar

90. Ibidem, pp. 95-93.

91. Ibidem., p 101.

92. Alfonso Franco Silva, La esclavitud…, op. cit., p. 194; José Luis Cortés Lopez, La esclavitud negra…, op. cit., p. 106-107; Vicente Graullera Sanz, La esclavitud en Valencia… op. cit., p. 137.

93. Alfonso Franco Silva, La esclavitud…, op. cit., p. 213.

94. Cf. par exemple, Silva, Alfonso Franco, Regesto documentai sobre la esclavitud sevillana (1453-1513), Séville, 1979.Google Scholar

95. Tous les travaux sur l'esclavage contiennent de nombreux exemples de l'insoumission des esclaves et de « mauvais traitements » ; citons ici seulement le cas d'un enfant morisque de dix ans, vendu comme «esclave de bonne guerre» alors qu'il était libre, et que son propriétaire avait marqué au feu vif sur le visage car «rebelle et fuyard» : Archivo Historico Nacional, Diversos, Consejo y Ciudades, Antequera, Caja 6, doc. 7.

96. Cf. Pedro de LÉON, « Grandeza y miseria en Andalucia. Testimonio de una encrucijada historica (1578-1616) éd. Pedro Herrera Puga, Grenade, 1981, Appendice I, pp. 393 ss. Parmi les 309 exécutés dont le Père de Léon nous a laissé mémoire, 31 sont définis negro, mulato, ou esclavo et 17 morisco (pas de statistique possible: Pedro de Léon n'a pas assisté tous les condamnés, et très souvent il ne se souvient même pas du nom du condamné): les délits qui ont coûté la vie à ceux-ci sont le plus souvent le vol ou le meurtre du propriétaire. 11 faut noter aussi que 9 sur 51 personnes brûlées vives pour lepecado nefando (homosexualité) sont esclaves, qui tentaient en effet par la prostitution de se former un pécule en vue de se racheter. Cf. aussi Fournié-Martinez, Christine, « Contribution à l'étude de l'esclavage en Espagne au Siècle d'Or : les esclaves devant l'inquisition », Thèse Ecole Nationale des Chartres, Paris 1987-88.Google Scholar

97. Cf. Gutton, Jean-Pierre, «Domestiques et serviteurs de la France de l'ancien régime», Paris 1981, p. 11.Google Scholar

98. Cf. Manuel Lobo Cabrera, « El clero y la trata en los siglos XVI y XVII : el ejemplo de Canarias», De la traite à l'esclavage, op. cit., I. pp. 481-496.

99. Cf. Vila Vilar, Enriqueta, Hispano-America y el comercio de esclavos, Séville, 1977, pp. 228238.Google Scholar

100. Alfonso Franco Silva, La esclavitud…, op. cit., p. 143 ; Vicente Graullera Sanz, La esclavitud en Valencia, op. et., p. 143.

101. Pour Séville, la plus riche en études, Cf. infra. En plus des ouvrages et articles déjà cités, Cf. Alonso, Vicente Cortes, « La poblacion negra de Palos de la Frontera (1568-1579) », Actas y memoria del XXXVIe Congreso Internacional de Americanistas, Sevilla, 1966, t. 3, pp. 609618 Google Scholar ; Herrero, José Sanchez, « Cadiz, plaza del comercio de esclavos a finales del siglo XV », Gades, 5, 1980, pp. 7783 Google Scholar ; Doncel, Juan Aranda, « Los esclavos en Jaen durante el ultimo tercio del siglo xvi», Hommaje a Antonio Dominguez Ortiz, Madrid, 1981, pp.233251 Google Scholar ; Nicolas Cabrillan, « Esclavos moriscos en la Almeria del siglo xvi », Al-Andalus, 1975, pp.53-128 ; Id., Marbella en el siglo de oro, Grenade 1989 ; Oxlero, Antonio Moreno, Sanlucar de Barrameda a fines de la Edad Media, Cadiz, 1983 Google Scholar ; Estrada, Francisco Lopez, « Bautismos de esclavos africanos en Antequera (1614-11624)», Anales de la Universidad Hispalense, XI, n°3 (1950), pp. 3941 Google Scholar ; Francisco Gallego Duenas, «Los esclavos en Rota a principio del siglo xvn», Actas 2° Congreso de Historia de Andalucia, à paraître.

102. Sur la question des petits propriétaires et journaliers sans terre, voir notamment Cf. Garcia, Antonio Herrera, El Aljarafe durante el Antiguo Regimen, Séville, 1981.Google Scholar

103. Antonio Dominguez Ortiz, «La esclavitud en Castilla… », art. cit., p. 377.

104. Cf. Antonio Dominguez Ortiz, « La poblacion de Sevilla en el siglo XVI», Los hospitales de Sevilla, Séville 1989, pp. 21-33.

105. Les padrones paroissiaux qui ont survécu (malheureusement pas avant la première moittié du xvne siècle) témoignent de la méticulosité des curés dans le suivi de l'âme de leurs ouailles ; Cf. Archivo Parroquial de S.M. Madalena de Sevilla, Padrones, lb, 1: 1599-1669.

106. Très éclairant le fait que les esclaves aient été grands clients de l'Inquisition, représentant, par exemple, à Malaga, entre 1550 et 1600, 25 % des accusés : Cf. José Luis Cortés Lopez, «La esclavitud negra… », op. cit., pp. 219-227 ; pour le seul xvie siècle, Christine Fournié-Martinez (Contribution à l'étude…, op. cit.) a trouvé 1650 esclaves poursuivis par l'Inquisition (sur des sources d'ailleurs déficitaires).

107. Il faut lire la grande peine, et le mince succès, des Pères Jésuites pour apprendre la doctrine et emmener à la messe des esclaves : Litterae Quadrimestres (1546-1562), in Monumenta Historica Societatis Jesu, Madrid-Rome 1894-1932, 7 vols., vol. III, Lettre CCCLXIX (23/4/1555) p . 3379, vol. VII, CCCCXCIII (28/2/1561) p. 172, CCCCCV (29/4/1561), p.216. Voici un passage intéressant de cette dernière lettre : «Un Padre va a la carcel real, y otro a la ecclesiastica a hazer platicas a los presos los domingos. Dan su rosario a quien sabe mejor la doctrina. Otro Padre va a ensenarla a los morenos que estan majando esparto». Ces morenos devaient, en plus, pendant qu'ils pilaient le sparte même le dimanche, écouter la doctrine.

108. « Quoniam autem captivi aethiopes, quorum hic, ut credo, sunt ultra decem millia, baptizati illi quidem, sed ignorantes ut plurimum vel prima christianae doctrinae rudimenta, turpissimas quasdam choreas exercendo, dominicos ac festos dies transigere soient (…)». Dans la version en espagnol de cette lettre, on parle de «muchos millares de esclavos». Litterae Quadrimestres, op. cit., vol. IV, DXXIX, pp. 418-424, p. 422.

109. Cf. Antonio Dominguez Ortiz, «La esclavitud en Castilla… », art. cit., pp. 377-378.

110. Cf. Alonso de Sandoval, Un tratado sobre la esclavitud, op. cit., p. 497.

111. AGS, Expedientes de Hacienda, leg. 169, doc. 9 : « Renta de esclavos ». Ibidem, leg. 172- 173: «Testimonios de notas tocantes a rentas de alcavalas»; Diego Gabriel, leg. 172, lr-180v; Luis de Porras, leg. 172, f°lr-115r; Baltazar de Godoy, leg. 172, f°lr-43v; Diego de la Barrera Farfan, leg. 172, f°lr-68v puis 120r-145v ; Pedro de Almonacir, leg. 172 et 173, f°lr-243v. Soit que les autres notaires n'aient pas envoyé leur rapport, soit que ces rapports aient été dispersés dans d'autres liasses, nous n'avons trouvé que ces cinq notaires ; pour Diego de la Barrera Farfan, nous n'avons que trois années sur six ; les informations contenues dans ces extraits de livres notariaux varient selon le zèle ou la négligence de l'un ou l'autre, et nous avons de forts soupçons (notamment vis-à-vis de Baltazar de Godoy, dont la brève relation est complètement désordonnée sur les dates) que ces registres ne recoupent pas de façon exhauxtive les registres originaux. Ergo, nos calculs sont à considérer comme un minimum connu.

112. Cf. Antonio Dominguez Ortiz, « La poblacion de Sevilla… », art. cit., p. 23.

113. AGS, Exp. Ha., leg. 169, doc. 9. En 1580 Yarrendador fut Geronimo Diaz: interrogé, « Dixo que este déclarante fue arrendador (…) y que Andres Garcia tubo cierta parte en ella y que no se acuerda que tanta fue (…) Preguntado en que precio se les arrendo la dicha renta (…) dixo que no se acuerda y que se remite al remate (…). Preguntado a corne se llevo por ciento y quanto monto las gracias y quitas que hizo y monto lo que cobro, dixo que esta renta este déclarante nunca la cobro, sino que fue Martin Gomez que es difunto que la cobrava para el (…) ». En 1581 Yarrendador officiel était Anton Sanchez Losa, mais il n'était que prête-nom pour les mêmes Geronimo Diaz et Andres Garcia. Même cas de figure en 1584, où Hernando de Moya est prête-nom pour le compe d'Alvaro Aleman. C'est quand même incroyable : dire ne pas se souvenir, à quelques années de distance combien ils ont encaissé d'une affaire louée à plus d'un million et demi de maravedis ! Ils se verront obligés par la suite de lâcher du lest.

114. Ibidem. Pour 1580, Geronimo Diaz finit par dire que les recettes furent de 1.605.072 mrs., plus 510.000 mrs. d'exemptions (sueltas), et que le taux d'impôt s'élevait à « 5 y 6 y 8 por ciento, y a como mas podia». Le même déclare avoir perçu, en 1581, 1.376.320 mrs. au taux de 8%, mais qu'il ne savait pas combien avait perçu son associé Andres Garcia. Pour 1584, « la renta de alcabala de los esclavos y esclavas que en esta dicha cibdad se venden y vienen de fuera », rapporta, d'après Alvaro Aleman, 2.087.226 mrs. ; il indiqua aussi que « llevo y cobro a diferentes precios, a unos a 4 % y a otros a 5, y a otros a 6, y a otros a 7, y a otros a 8, y casi ninguno a 10 %. Théoriquement, le taux d'imposition était de 10 % ; Cf. Alfonso Franco Silva, La esclavitud… op. cit. , p. 121.

115. « En 1518 el arrendador Nicolas Penas manifiesta ante el escribano publico Juan Ruiz de Porras que Pedro Hernandez, portugues, habia vendido o comprado en esta ciudad veinte o treinta piezas de esclavos, sin hacerselo saber » ; Alfonso Franco Silva, La esclavitud… op. cit., p. 123 n. 197.

116. Rosario Santos Cabota, «El mercado de esclavos berberiscos en la Sevilla del siglo XII », Actas 2° Congreso de Historia de Andalucia, à paraître.

117. AFS, Diversos de Castilla, leg.6, doc. 52: «Pareceres de los teologos Fray Alonso de Castro, Fray Pedro de Ibarra, el maestro Fray Cipriano, Fray Mentius, Fray Juan Belon y el doctor Cuestra sobre el asiento y capitulacion que S.M. hizo con Fernando Ochoa, cambio de la Corte, sobre conduccion de esclavos a las Indias. Ano 1553 ».

118. J.M. de Cires Ordoez, P.E. Garcia Ballesteros, C.A. Vilches Vitienes, Un modelo de comportamiento sociodemograjico para Sevilla en el Antiguo Regimen: la parroquia del Sagrario (1515-1860), Tesis Universidad de Sevilla 1985. Les auteurs en ont tiré un article: « Negros antes que esclavos », Archivo Hispalense, LXXII, n°219 (1989), pp. 29-43. Malheureusement, dans cet article les esclaves adultes baptisés ne figurent pas.

119. Ibidem, tableau p. 185.

120. Ibidem, pp. 449-451.

121. Ibidem, pp. 403-404.

122. Lopez, Gregorio Garcia-baquero, Estudio demografico de la parroquia de San Martin de Sevilla (1551-1749), Séville, 1982, pp. 123 Google Scholar et 237.

123. Isabel Moreno Gordillo, Estudio demografico de la parroquia de Santa Ana de Sevilla (1580-1650), Tesis Universidad de Sevilla 1985 (?), pp. 87 et 106-108.

124. Kabongo, Albert Ndamba, Les esclaves à Séville au début du XVIIe siècle (1600-1621), Mémoire de Maîtrise, Université de Toulouse - Le Mirail 1970, pp. 4955 Google Scholar et tableaux lia et VIII. Ces différences, parfois très importantes, du nombre d'esclaves figurant dans les registres paroissiaux, demanderaient une étude systématique, sinon de toutes les paroisses (Séville comptait 29 paroisses au xvie siècle), du moins d'une série significative (topographiquement, socialement, économiquement) de celles-ci. L'énormité de la documentation requiert, par ailleurs, un dépouillement informatisé effectué à partir de microfilms: pour des raisons qui m'échappent, j ‘ a i essayé vainement d'obtenir de l'Archevêché l'autorisation de faire des microfilms dans les archives paroissiales, démarches qui ont eu invariablement une réponse négative.

125. Cf. Albert Ndamba Kabongo, Les esclaves à Cordoue…, op. cit., p. 181.

126. Cf. Carlos Alvarez Santalo Léon, « La poblacion de Sevilla en las séries parroquiales : siglos XVI - XIX” Actas II Coloquio Historia de Andalucia, Cordoue, 1983, t. I pp. 1-19. L'auteur relève notamment le grand décalage entre baptêmes et enterrements, soulignant que « Si esa diferencia hubiese sido real, el crecimiento vegetativo hubiese sido tal calibre que la poblacion se hubiese disparado », ce qui ne fut pas le cas (p. 8).

127. Cf. Sanchez, Antonio Collantes de Teran, Sevilla en la baja Edad Media. La ciudady sus nombres, Séville, 1977, p. 256 Google Scholar, n. 146.

128. Sur les enfants abandonnés à Séville et l'épouvantable mortalité à laquelle ils étaient sujets, Cf. Santalo LÉON, Carlos Alvarez, « La Casa Cuna de Sevilla », Los hospitales de Sevilla, Séville, 1989, pp. 73-87, p.78.Google Scholar

129. Cf. Sagrario, p.407 ss ; Santa Ana, p.86 ss. ; San Martin, p. 124 ss. ; San Ildefonso, p. 50 ss. Pour les références bibliographiques Cf. supra, notes 120, 124, 125, 126.

130. Sagrario, p. 409 ; Santa Ana, p. 191 ; San Martin, p. 183 ; San Ildefonso, tableau VI.

131. Un exemple:«En seis de diziembre (1579) Dona Maria de Caçalla viuda, vezina desta cibdad, ahorro y dio por libres del cargo de captiverio y servidumbre a Malgarida brava negra e a Luis e Gaspar negros sus hijos, por razon de noventa ducados de oro que la dicha Dona Maria de Caçalla declaro aver recibido de Anton de Vega marido de la dicha Malgarida», AGS, Exp. de Hacienda, leg. 172, Testimonio de Pedro de Almonacir, fc68r. Plusieurs exemples de ce genre dans Albert Ndamba Kabondo, «Les esclaves à Cordoue… », op. cit., pp. 192-203. Aussi dans Cortes, Fernando, Esclavos en la Extremadura méridional. Siglo XVII, Badajoz 1987, pp. 6668.Google Scholar

132. Noticia…, op. cit., II, p. 173. A un autre moment, les administrateurs des mines soulignent que « las très hembras se trataran de vender porque no se mueren como se han muerto otras que han parido las esclavas», cité par Julio Sanchez Gomez, De mineria…, op. cit., p. 569.

133. Cf. Ariette Gautier, « Traite et politiques démographiques esclavagistes », De la traite à l'esclavage…, op. cit., II, pp. 223-241.

134. D'après les calculs de Curtin, Philip (The atlantic slave trade. A census, Madison, 1969 Google Scholar), 75 000 esclaves furent introduits en Amérique espagnole de 1450 à 1600, et la grande traite, commencée à partir de 1590, y amena au maximum 300 000 esclaves de 1595 à 1640 (Cf. Enriqueta Vila Vilar, Hispanoamerica…, op. cit., p. 209) ; selon le même Curtin (op. cit., tableau 33), pendant cette période environ 60 000 esclaves furent importés en Europe et aux îles atlantiques, avec une courbe descendante à mesure qu'on s'approche de la fin du xvie siècle : une quantification qui apparaît à présent plus que minimaliste, et une chronologie qui est en contradiction totale avec ce que nous venons d'exposer et les informations apportées par Cabrera, Manuel Lobo (La esclavitud en las Canarias Orientales en el siglo XVI (negros, morosy moriscos), Las Palmas 1982)Google Scholar. Les plus récentes estimations sur le volume de la traite vers les Amériques font état pour la période 1450- 1600, de 367 000 individus (Catherine Coquery-Vidrovitch, «Traite négrière et démographie. Les effets de la traite atlantique : un essai de bilan des acquis actuels de la recherche », De la traite à l'esclavage, op. cit., II, pp. 57-70).

135. Pour les Caraïbes, voir Edet Uya Okon, Historia de la esclavitud…op. cit., p. 127 ; sur la non-reproduction naturelle à Zanzibar à la fin du XIXe siècle, Cf. François Renault, « Problèmes de la recherche sur la traite transsaharienne et orientale en Afrique», De la traite à l'esclavage, op. cit., I, pp. 37-53.