Dans la séance du 5 décembre 1842, j'ai présenté à I'Academie un cahier qui renfermait de nouvelles recherches sur la théorie de la lumiére, et qui a été paraphé dans cétte même séance par M, Arago. Los recherches dont il s'agit étaient relatives, en partie à l'équilibre et au mouvement d'un système de molécules dont les dimensions ne seraient pas supposées nulles, en partie aux lois suivant lesquelJes un rayon lumineux est réfléchi et réfracté par la surface de séparation de deux milieux isophanes, dans le cas où l'on tient compte de la dispersion des couleurs. Je ne m'occuperai pas aujourd'hui de ces lois, auxquelles je reviendrai dans un autre article, mais seulement de l'equilibre et du mouvement d'un systéme de molécules; cet objet me paraissant digne d'etre examiné de nouveau, quoique le mêmo sujet ou des sujets analogues aient déjà été traités par quelques auteurs, entre autres par M. Poisson, par M. Savary, par M. Broch et par moimemc. Je me bornerai d'ailleurs à indiquer le plus briévement possible quelques-uns des résultats auxquels j'etais parvenu.

§ I. – Préliminaires. – Sur le moment de rotation d'un corps.

Considérons un corps qui tourne autour d'un point fixe pris pour origine des coordonnées.