Cultures play a major role in identifying abnormality, allowing idioms of distress, expression of distress and help-seeking. It is critical that clinicians are aware of differences between disease and illness. Patients are interested in illnesses which cannot be easily classified whereas doctors are interested in diseases which often can be diagnosed easily and classified. For the first time DSM-IV introduced an awareness and understanding of cultural factors thereby signaling recognition of their role and value in diagnostic assessment and treatment planning. Clinical experience since their introduction has revealed that there is a heterogeneity in the way they are used and without doubt researchers, clinicians and administrators use them in different ways. An open ended way of exploring the impact of cultural factors can lead to an understanding of the cultural factors so that patient's cultural identities can be taken into account without clinician stereotyping. Family and carers’ perceptions are equally important and they may also contribute to cultural understanding. Classification of culturally influenced diseases can add a further complicated dimension in understanding the role diagnosis can play and culturally sensitive interventions. In addition culturally bound syndromes need a fuller detailed discussion. Thus training guidelines for clinicians and researchers need to be developed separately. Supplementary categories may need to be developed for special populations such as children and adolescents, the elderly, and immigrants, asylum seekers and refugees. Thus clear cultural assessments may lead to better classifcations.

Les troubles alimentaires compulsifs regroupent un ensemble de troubles hétérogènes caractérisés par la présence de crise de boulimie. Ils sont en augmentation constantes au fils du temps et de plus en plus médiatisés. Les soignants y sont donc de plus en plus confrontés tant pour les dépister (consultation d’obésité ou de préchirurgie par exemple) que pour les traiter. Par ailleurs, il existe de plus de données sur l’impact de ces troubles sur les pronostics d’autres affections psychiatriques (trouble bipolaire notamment) s’ils ne sont pas pris en charge. Sous la présidence de Philip Gorwood, l’objectif de ce symposium est une mise au point sur le diagnostic, l’épidémiologie et la prise en charge de la boulimie et l’hyperphagie boulimique. Christine Vindreau présentera l’évolution des classifications et les principales caractéristiques cliniques de ces différents troubles alimentaires compulsifs à la lueur du DSM-V. Elle insistera particulièrement sur les caractéristiques des deux troubles les mieux spécifiés et dont les prises en charges sont bien codifié : la boulimie et l’hyperphagie boulimique. Nathalie Godart reviendra sur l’épidémiologie, l’évolution de la prévalence au cours du temps et le devenir de ces troubles. Elle insistera également sur les moyens de dépistage et sur l’articulation et l’organisation des soins entre les différents acteurs de santé à partir de l’exemple de la boulimie. Sébastien Guillaume présentera les principes de prise en charge de la boulimie et l’hyperphagie boulimique. Il développera particulièrement l’utilisation concrète des techniques de self-help. Ces techniques simples, validées scientifiquement, pouvant facilement et efficacement être utilisé par tous étant malheureusement peu répandu en France. À la fin du symposium l’audience pourra discriminer et dépister les différents troubles compulsifs, organiser les soins et proposer des prises en charge de premières lignes.

Depuis l’individualisation du syndrome boulimique dans les années 1980 et le DSMIII, les critères diagnostiques des TCA ont évolué. Les tableaux cliniques évoluent aussi chez nombre de patients au fil du temps. La boulimie non purgative disparaît du DSM-V. Boulimie, binge eating disorder, craving pour les hydrates de carbone et night eating syndrome s’associent à une perte de contrôle du comportement alimentaire. Ces troubles sont transnosographiques. Quand ils durent ou se chronicisent, ils laissent des traces somatiques, en particulier via l’excès pondéral qu’ils provoquent. Leur sévérité est variable et ils peuvent être très invalidants. Ce sont des pathologies plurifactorielles : nutritionnelles, psychiatriques et médicales. Ils s’associent au surpoids voire à l’obésité et aux troubles métaboliques. Certains sont en partie liés au mésusage des traitements psychotropes. Leur prise en charge précoce, la prévention et l’éducation nutritionnelle des jeunes patients pourraient en diminuer la gravité et l’incidence.

Genetics and neurobiology of anxiety and depression

Major Depressive Disorder, and related anxiety disorders, are familial conditions whose mechanisms are largely undiscovered. Approached to dissecting their heterogeneity and better understanding their mechanisms include better phenotypic measurement, prospective longitudinal assessment and the use of large population-based cohorts. We demonstrate using data from a prospective cohort study (The Bipolar Family Study) of people at high genetic risk of mood disorder, the functional, structural and connectivity imaging changes associated with the later development of depression. In addition, we use a novel genetically-informed approach to the study of genome-wide association data that utilises the correlation between cognitive, personality and other phenotypic measures of depression – to aid gene discovery in the disorder.

Major depression is associated with abnormal self-processing (i.e self criticism, rumination) characterized by increased activity in cortical midline structures.

Among these structures the Medial Prefrontal Cortex (MPFC) has focused research attention.

Connected with several cortical and sub-cortical structures, the MPFC activity may predict clinical outcome of depressed patients treated with antidepressant. We have recently showed that the level of activity of MPFC before treatment predict clinical remission at 24 weeks in patients receiving antidepressant.

Moreover the level of MPFC activity was not affected by antidepressant, suggesting that this region may constitute a trait marker of major depression.

Recent data emphasize that impaired self processing and MPFC may be observed in subjects with genetic vulnerability for affective disorders.

Thus we will present data showing that subjects with the short allele S of the 5-HTTLPR promoter gene have increased activity of MPFC during self processing. Consistent with gene x environment interaction hypothesis, the degree of Amygdala activity in S careers was modulated by exposure to life stress events and self processing.

Moreover we will discuss the relationships between self-esteem, social stress and the changes in MPFC activity related to exposure to social threat.

Overall our talk will emphasize the role of MPFC in the pathophysiology of depression and the multiple determinants (genetic, environmental exposure, social context) of its impairment in affective disorders.

Nous aborderons les données récentes de la littérature concernant la prévalence, l’incidence, le sex-ratio, l’âge de début, la mortalité, la morbidité, les facteurs prédictifs et pronostics de l’anorexie mentale, de la boulimie et de l’hyperphagie boulimique. Nous appuyant sur la littérature internationale nous décrirons les problèmes posés par chacun de ces troubles depuis la question du dépistage en population générale à l’organisation optimale des soins autour de chacune de ces affections. Enfin, discuterons de comment optimiser les prises en charges de ces affections dans le système de soins français.

Selon les recommandations actuelles, les traitements de choix des troubles alimentaires compulsifs type boulimie et hyperphagie boulimique reposent sur plusieurs aspects. Tout d’abord, une prise en charge hygiéno-diététique ayant pour objectif de restructurer les prises alimentaires, modifier les comportements alimentaires en dehors des crises, tester les croyances erronées vis-à-vis des aliments, aider à la gestion des vomissements… Elles sont le plus souvent associées à une prise en charge psychothérapique et/ou médicamenteuse. La psychothérapie de choix est la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Compte tenu de leurs cibles thérapeutiques les TCC sont plutôt à réserver à des patientes euthymiques, ayant de fortes préoccupations pour la minceur. L’alternative psychothérapique peuvent être les thérapies interpersonnelles et éventuellement les thérapies psychanalytiques dans certaines situations. Le traitement médicamenteux de première ligne est la fluoxetine à dose anti-compulsive (60 mg/j). D’autres prises en charge médicamenteuses sont proposées (epitomax, naltrexone…) mais doivent être réservées à des deuxièmes lignes après avis spécialisé. Quelle que soit la prise en charge retenue, il est fondamental dans le cadre de l’hyperphagie boulimique d’expliquer aux patients que ces prises en charge n’auront pas d’effets amaigrissants En complément de ces prises en charge, des techniques de self-help devraient être systématiquement associées. Ces techniques consistent en l’utilisation de différents outils (livres, des sites Internet, CD…) qui seront utilisé par le patient seul ou accompagné par le thérapeute dans le but d’augmenter ses connaissances par rapport sa problématique et lui apporter des compétences et des outils pour diminuer les symptômes voir les faire disparaître. Ces techniques simples et pouvant être facilement utilisées par tous ont été validées scientifiquement dans plus d’une trentaine d’études y compris en population française. Certains de ces supports de self-help, actuellement disponibles en France, seront présentés.

En France, en 2010, 5,5 % des 15–85 ans ont déclaré avoir tenté de se suicider au cours de leur vie . En outre 3,9 % des personnes interrogées ont déclaré avoir pensé au suicide au cours des 12 derniers mois. Pourtant les stratégies nationales de prévention mises en place dans plusieurs pays ont abouti à des résultats variables et rarement pérennes. Ceci souligne l’importance d’identifier des stratégies transnosographiques de prévention, tant pharmacothérapiques que psychothérapiques. À ce jour, seule la thérapie comportementale dialectique a démontré une efficacité dans la prise en charge du risque suicidaire chez les sujets souffrant de trouble de la personnalité borderline. Le développement des techniques psychothérapiques dans le champ de la suicidologie est donc nécessaire, puisqu’elles représentent un outil supplémentaire dans la prise en charge des patients à haut risque suicidaire. Dr Martin Desseilles synthétisera les principales données de la littérature afin de comprendre la place des interventions psychothérapiques dans la prévention du risque suicidaire. Ensuite, Dr Ducasse présentera plus spécifiquement la thérapie d’acceptation et d’engagement. Cette thérapie a en effet montré son efficacité dans la réduction des idées suicidaires et la modification de facteurs de vulnérabilité associés aux comportements suicidaires . Enfin, Dr Olié exposera les arguments en faveur de l’intérêt, dans la crise suicidaire, d’exercices basés sur la psychologie positive. Ces derniers visent à cultiver et amplifier les états émotionnels et cognitifs positifs, tels que développer l’optimisme, générer un sentiment de gratitude et rétablir un sens de vie .

Clinical interviews are typically used in the assessment psychosis and related clinical symptoms. However, these measures are limited by recall bias and averaging, and thus important information is lost. Ambulatory real-time monitoring devices have the advantage of providing detailed and sensitive information about symptoms. This can provide valuable information about change and fluctuations in symptoms across time. Suicide represents a substantial problem in psychiatry, but little is known about the immediate triggers of suicidal ideation. Psychological theory suggests that the instability, in addition to the intensity, of depressed mood may be an important risk factor for the development of suicidal ideation. Mobile phone-based assessments may allow for a more accurate measure of suicidality and mood across time. In this presentation, a new smart phone software application (ClinTouch) for the assessment of psychotic and related symptoms will be described. Research investigating the feasibility, acceptability, and limitations of mobile-phone based assessment will be discussed in relation to people with psychosis. Mobile phone-based research investigating the short-term predictors of thoughts about self-injury will also be considered. The talk will finish with an outline of how mobile-based assessments could be applied in clinical settings.

The type of data collected in ESM/EMA studies are usually referred to as nested data. For example, if participants provide data every day for two weeks, this would be described as ‘days nested within participants” and would be called a two level data set. Similarly, if participants provided multiple observations each day for two weeks this would be described as ‘observations nested within days nested within participants” and would be called a three level data set.

Such data cannot be analyzed using OLS multiple regression (e.g., the data provided each day by each participant is a unit of analysis) because such analyses assume that observations are independent, and they are not. Moreover, although some OLS analyses may take such dependencies into account, they fall short in other ways, e.g., they do not model error properly.

Analyzing such data structures requires the use of specific techniques that are referred to as multilevel modeling. In such analyses, relationships at all levels of analysis are modeled simultaneously. For example, in a two level model (days nested within persons), we could model within-person relationships between stress and symptom expression, and then model the between-person differences in the strength of these within-person relationships. Who reacts more strongly to stress, who reacts less strongly? Within- and between-person measures can be continuous or categorical, and they can be combined, and temporal dynamics at either level of analysis can be examined to reveal mechanisms underlying symptom expression.

Résumé non reçu.

Abstract for the symposium “Mobiletechnologies in psychiatry”

Presenter: Joel Swendsen, Ph.D.

Title: EMA for therapeutic interventions

The near totality of interventions in psychiatry relyon patients to actively participate in their own treatment, ranging from medicationcompliance to psychotherapy exercises. However, it is precisely in these daily life contexts that patients are paradoxicallythe least accompanied or assisted. While ambulatory monitoring techniques suchas the Experience Sampling Method or Ecological Momentary Assessment have been mostoften applied to identify risk factors or to test etiologic models, their abilityto deliver interventions at the moments that they are most needed in daily lifeis increasingly recognized. In parallel, there is a growing realization thatthe concept of personalized medicine is not limited to the human genome, but thatit also includes the unique lifestyles and environments of each individual. Mobile technologies can contribute to this objective by integratingperson-specific information that is difficult or impossible to utilize inclinical settings. This presentation will first discuss the therapeuticapplications of mobile technologies as a treatment aid, as well as theircapacity to personalize interventions for each patient. Recently completed andongoing studies will then be described that use mobile technologies as a meansof providing cost-effective treatment to the broadest possible population. Finally, the limitations of mobile technologies as a means of delivering interventionswill be reviewed in the goal of promoting the safe and ethical use of thisimportant resource for both patients and clinicians.

Les exercices basés sur la psychologie positive visent à cultiver et amplifier les états émotionnels et cognitifs positifs, tels que développer l’optimisme, générer un sentiment de gratitude et rétablir un sens de vie . Les interventions psychothérapeutiques habituelles ciblent les évènements mentaux désagréables (émotions et cognitions) sans augmenter automatiquement les états émotionnels agréables. Pourtant les interventions basées sur la psychologie positive pourraient représenter un outil innovant et utile comme thérapeutique adjuvante pour les patients à haut risque suicidaire. En effet, les évènements mentaux positifs comme la gratitude ont été associés à la réduction des idées suicidaires et de tentatives de suicide, indépendamment de la symptomatologie dépressive. Il a été rapporté que les patients hospitalisés pour tentative de suicide ayant peu de perspectives positives étaient plus à risque d’idées suicidaires à la sortie d’hospitalisation . Récemment, Huffman et al. ont démontré la faisabilité d’une intervention basée sur la psychologie positive chez des patients suicidants récemment hospitalisés. La réalisation d’exercices de psychologie positive quotidiens permettait d’augmenter les niveaux d’optimisme et de réduire le désespoir, dimensions modulant le risque suicidaire. Ainsi, ceci indique l’intérêt de porter une attention croissante sur les interventions ciblant spécifiquement les évènements psychologiques agréables dans la prise en charge de la crise suicidaire.

Pathological gambling resembles substance dependence with respect to craving, reduced control and harmful consequences of this behaviour. Furthermore, some patients report withdrawal symptoms when not allowed to gamble in a situation in which gambling previously occurred regularly. Beyond such clinical similarities, brain imaging studies reported altered activation of the ventral striatum, a core area of the brain's reward system, during reward expectation in both disorders. However, to date only very few studies directly compared patients who gamble in a harmful way with patients suffering from drug addiction. We review brain imaging studies on cue-reactivity as well as reward anticipation and feedback in patients with pathological gambling and alcohol dependence and report a study that directly compared these two groups of patients with respect to reward and loss expectation and feedback. While similarities exist with respect to reduced ventral striatal activation during reward anticipation between these two disorders, there are substantial differences with respect to brain activation during loss feedback as well with respect to general cue-reactivity. Such neurobiological alterations can contribute to clinical differences as well as specific symptoms such as 'chasing losses”.

Les objets technologiques, dont les nouvelles technologies de l’information et de la communication (nTIC), ainsi que les jeux vidéo dits « sérieux » (serious games) envahissent notre quotidien depuis quelques années. Leur utilisation dans les disciplines médicales est actuellement en développement croissant, notamment dans le domaine des neurosciences et du vieillissement. L’objectif de ce symposium est de présenter, en premier lieu, les recommandations scientifiques actuelles sur l’utilisation des nTIC et des serious games dans la prise en charge du sujet âgé et des atteintes neuropsychiatriques pouvant être associées. Ensuite, seront présentées les méthodes, utilisant les nTIC et les serious games, permettant d’améliorer l’évaluation et le dépistage des troubles cognitifs et des symptômes thymiques et comportementaux, ainsi que les stratégies non pharmacologiques, utilisant ces outils technologiques, permettant la stimulation des performances cognitives et la prise en charge des perturbations thymiques.

Avec le vieillissement de la population, la maladie d’Alzheimer et les pathologies neurodégénératives représentent un défi majeur de santé publique. Dans la maladie d’Alzheimer, le stade démentiel est diagnostiqué quand la symptomatologie cognitive et psycho-comportementale interfère avec le fonctionnement social et entraîne une désadaptation du sujet dans les activités de vie quotidienne. Parallèlement, les nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (nTIC) prennent une part de plus en plus importante dans notre vie quotidienne et peuvent être un support tant pour l’évaluation que pour une aide directe des usagers. Cette communication a pour objectif de présenter les recommandations venant d’experts ingénieurs et professionnels de santé concernant l’utilisation des nTIC :

– pour l’évaluation en pratique quotidienne et dans le cadre des essais thérapeutiques ;

– pour la stimulation des patients.

Dans ce cadre, sera présenté le site MEMO dédié à l’entraînement des patients.

Cognitive Bias Modification (CBM) has opened up new ways to treat addiction by retraining relatively automatic, maladaptive processes implied in the onset and maintenance of addiction disorders (Wiers et al., 2013). Many CBM interventions can, in principle, be administered online, thus showing potential of being a cheap addition to conventional treatments.

The recent re-framing of pathological gambling (PG) as a behavioural addiction and its inclusion in the substance and addictive disorders diagnostic section of the new DSM-5 questions whether PG could also be explained by recent dual-process models of addiction and, consequently, whether CBM interventions can be potentially effective in the treatment of PG. Furthermore, the online delivering of CBM is believed to be of great value for PG treatment, since providing interventions via the Internet can increase the accessibility to help resources for gamblers by also circumventing many of the barriers associated to traditional in-person treatment (Ladoucer, 2005).

In this talk we will go through the premises and the design of the first Randomised Clinical Trial exploring the effectiveness of two web-based CBM interventions targeting automatic selective attention and approach tendencies towards gambling-related cues in a sample of Dutch and Belgian problematic and pathological gamblers. Finally, preliminary results of the ongoing RCT are here presented for the first time.