Cette société féminine a pour but de préparer des garde-malades, par une instruction théorique et pratique qui dure quatre ans, après lesquels les élèves s'occupent du soin des malades au dehors. Une institution émanée de cette entreprise philanthropique est une policlinique pour les maladies des yeux, fondée et dirigée par le Dr Sellerbeck. Des demandes de garde-malades ont été adressées du dehors à la Société, mais elle a dû y répondre négativement, son premier devoir étant de s'occuper des malades, des malades pauvres surtout, de la ville d'Altona, et le personnel ne suffisant pas encore pour cette tâche immédiate.

Le Comité de La Haye nous transmet le rapport suivant, adressé d'Aliwal North, en date du 29 juillet 1881, par le Dr L.-C. Daumas, à l'association de la Croix rouge de Cape Town.

Dans ce rapport que j'ai l'honneur de vous adresser sur ma mission dans le Transvaal, en qualité de chirurgien de l'association de la Croix rouge, je voudrais indiquer le nombre exact des blessés et des malades pendant toute cette guerre, la nature et la terminaison des blessures et des maladies, dresser en un mot une statistique dont la valeur n'échapperait à personne.

Notre correspondance de Berlin annonce ce livre, et ce qu'elle dit sur l'activité de la Société de dames de Berlin pouvanl s'appliquer à l'ensemble des Sociétés allemandes de dames, nous nous dispensons d'une analyse qui pourrait nous entraîner bien loin. Nous tenons cependant à relever ce qu'il y a de général dans ce livre.

Il a paru au mois de juin dernier à Berlin, sous les auspices du Dr Ferdinand Salomon, une brochure reproduisant, avec quelques développements, une suite de feuilletons, publiés dans la National-Zeitung par le Dr Treuenpreuss, et qui avaient pour titre: « La Croix rouge et le droit des gens ».

On annonce la prochaine publication, en Allemagne, d'un important ouvrage sur toutes les questions qui se rattachent au transport, par chemins de fer, des soldats blessés et malades. L'éditeur, M. le Dr Julius zur Nieden, est lui-même inspecteur de chemins de fer, et il s'est adjoint, comme collaborateurs, des spécialistes compétents qui se sont partagé le travail, chacun traitant le sujet à un point de vue particulier, en sorte que le volume se présentera comme une série de monographies, formant par leur réunion untout complet. Les noms des auteurs, MM. Dr Rudolf Götting, O. von Hœnika, Dr Niese, Rudolf Schmidt et l'éiteur lui-même, promettent beaucoup.

La Société russe de la Croix rouge a célébré, le 3/15 mai, l'anniversaire de sa fondation; La Voix rappelle à cette occasion que cette Société a été fondée sur l'initiative de M. Carrel, médecin de la cour, de Mme la baronne Frédéricks et de Mme Sabinine. Les trois fondateurs, après avoir obtenu l'assentiment de feu l'Impératrice Marie Alexandrovna, réunirent autour d'eux un petit groupe d'adhérents qui élaborèrent les statuts de la future association, sanctionnés en mai 1867. C'est à la même époque que Sa Majesté avait pris la Société sous sa haute protection.

La Société de la Croix rouge avait chargé une commission spéciale, prise dans son sein, d'élaborer un projet de statuts relatifs à l'activité de la Croix rouge en temps de guerre, en prenant pour base de ce travail les dounées pratiques qui avaient été recueillies pendant la dernière guerre. Cette tâche est maintenant terminée et les principales dispositions arrêtées sont les suivantes:

La direction de toute l'assistance volontaire en temps de guerre est concentrée dans des comités de rayon, institués à l'armée même, sur ses derrières, et dans les localités de l'empire les plus rapprochées du théâtre de la guerre. Dans le cas où plusieurs armées seraient formées, la même organisation serait établie auprès de chacune d'elles.

On lit dans les résolutions de la Conférence internationale tenue à Berlin en 1809: « Les Sociétés de secours devront, en temps de paix, s'employer à des œuvres d'humanité correspondant à leurs devoirs pendant, la guerre, savoir au soin des malades et à l'assistance dans les calamités publiques qui exigent, comme la guerre, un secours prompt et organisé.»

Les journaux russes nous ont apporté les nouvelles suivantes, qui complétent celles contenues dans notre précédent Bulletin.

Dans les chapitres précédents, nous nous sommes joint au vénérable docteur dont la Russie vient de célébrer le jubilé scientifique; nous avons visité avec lui le théâtre des plus grands efforts qui aient peut-être jamais été faits pour venir au secours des victimes de la guerre. Nous voici arrivés à l'examen de l'OEuvre même, dans laquelle ces efforts se sont concentrés. Quelque précieux que soit le guide que nous avons choisi pour cette étude sommaire, nous ne saurions négliger les autres sources où il nous est donné de puiser les aperçus qu'éveille le spectacle de cette féconde activité: les comptes rendus de cette Société qui a fait entrer la nation entière dans son réseau, et servi de manifestation à des forces généreuses, intéressantes à étudier à plus d'un point de vue.

Nous avions déjà annoncé (Bulletin 46 : ouvrages reçus, p. 49) les comptes rendus de la Société russe et nous nous proposions de signaler plus complétement cette importante et volumineuse publication, ne fût-ce que par la traduction d'un article que lui a consacré le Messager. Mais après la dernière partie, qu'on vient de lire, de l'étude du comte Maurice Prozor, nous avons pensé que l'essentiel de ces comptes rendus ne pouvait être mieux mis en lumière que ne l'a mis notre vaillant et consciencieux collaborateur.