«Le Comité se propose de joindre à l'exposition des objets prenant part au concours du fonds Marie-Féodorovna qui aura lieu à Washington, lors de la IXme Conférence Internationale, du 7 au 17 mai 1912, une exposition générale de la Croix-Rouge. Un pavillon spécial sera construit à cet effet tout près du Palais de l'Union pan-américaine où la Conférence doit se réunir. Une partie séparée du pavillon sera réservée à l'exposition du concours Marie-Féodorovna. L'œuvre des sociétés de la Croix-Rouge sera mise en évidence dans les autres parties de l'édifice.

L'assemblée générale de la Croix-Rouge française a eu lieu le 5 juin 1910, sous la présidence de M. le marquis de Voguê. Le président de la République s'était fait représenter, et plusieurs ministres assistaient à la séance.

Comme beaucoup d'autres Comités centraux, celui de Vienne a prévu pour le cas de guerre le fonctionnement d'un bureau de renseignements destiné à informer les familles des soldats blessés et malades de l'endroit où ceux-ci sont hébergés et soignés.

Sous ce titre, le Dr Hermann de Graz, médecin général d'état-major de l'armée autrichienne, revient sur la question, souvent déjà soulevée, de la langue internationale au service du personnel sanitaire. Il appelle de ses vœux l'adoption d'une langue commune non seulement sur les champs de bataille et dans les hôpitaux, mais aussi dans les réunions savantes, où la diversité des langues est une cause constante de malentendus, au propre et au figuré. Ce seraient avant tout, dans les milieux sanitaires, les médecins qui bénéficieraient d'une entente nouvelle sur le terrain d'une langue compréhensible pour tous.

Article Premier. — La Société bulgare de la Croix-Rouge a pour but principal de prêter son concours, en temps de guerre, à l'Administration militaire, pour recueillir, transporter et soigner les blessés et les malades, en agissant en vertu des principes exposés dans la Convention de Genève de 1864.

Si, ainsi que nous le disions récemment, la Société chilienne, de la Croix-Rouge n'a pas encore pu obtenir du gouvernement la garantie qu'aucune autre société nationale ne serait reconnue sur le territoire, la Croix-Rouge n'en gagne pas moins du terrain. L'opinion publique est acquise à son œuvre et la soutient. Des sous-comités se sont formés dans plusieurs villes, notamment à Valparaiso, la ville la plus importante du Chili, et la capitale Santiago a sollicité la Société, dont le siège est à Punta-Arenas, d'en constituer un également dans ses murs.

La dernière assemblée générale du Conseil central de l'Union des femmes a eu lieu le 29 mai 1910 sous la présidence d'honneur de M. l'amiral Fournier et la présidence effective de Mme Pérouse, présidente de l'Union des femmes.

Des distinctions et récompenses, destinées à reconnaître le zèle et le dévouement de plusieurs, ont été largement distribuées, notamment au sein des commissions de propagande, d'enseignement, du personnel et du matériel.

La IXe Conférence internationale de la Croix-Rouge se réunira dans le superbe bâtiment de l'Union pan-américaine. Cette Union, représentée par les agents diplomatiques des vingt-et-une républiques américaines, a été unanime à offrir ses locaux pour la réunion des délégués de la Croix-Rouge. Quant au bâtiment, qui est dû à la générosité de M. André Carnegie et a été achevé en 1910, il est comme le monument d'une foi commune et d'un idéal de fraternité entre nations. La Croix-Rouge qui pourrait, à l'égard de l'humanité tout entière, revendiquer à peu près le même motto, ne pourrait être reçue dans des locaux mieux appropriés.

Déjà en 1908, la Croix-Rouge italienne avait étendu aux marais pontins la campagne contre la malaria qu'elle poursuit avec tant de fidélité et de succès depuis bien des d'années. En 1909 même une lutte semblable a été également entreprise en Sicile. En 1909, c'était la dixième année, et si les résultats acquis par la cure préventive de quinine sont incontestables et fort encourageants, il est certain qu'une statistique absolument exacte et probante est presque impossible à établir, vu le caractère nomade et illettré de la plupart des gens secourus, et l'impossibilité où se trouvent les médecins de contrôler si la cure prophylactique a été suivie consciencieusement et en conformité des prescriptions données.

Lors de l'insurrection de Mexico, la Croix-Rouge américaine a offert ses services à la Croix-Rouge mexicaine.

A cette occasion, la Croix-Rouge américaine reçut beaucoup d'offres de la part de chirurgiens et d'autres personnes désireuses d'obtenir la permission de se servir des insignes de la Croix-Rouge et de se rendre à Mexico sous la protection de cet emblème. La Croix Rouge américaine dut refuser de semblables offres. Et le Bulletin américain, auquel nous empruntons ces détails, publie, à cette occasion, les lignes suivantes, remplies d'une sagesse et d'un bon sens auxquels nous ne pouvons que souscrire pleinement: «L'usage de ces insignes ne put être accordé par la «Croix-Rouge qu'à ceux qu'elle avait régulièrement constitués ses «agents et en qui elle pouvait absolument se confier. Si une «permission semblable était accordée à quelqu'un qui abuserait «de ces insignes et utiliserait le drapeau ou le brassard de la «Croix-Rouge pour couvrir un automobile ou un wagon chargé «de munitions, l'usage de cet emblème pour son but humanitaire «perdrait de son prestige aux yeux des Mexicains et sa valeur «future serait sérieusement compromise. L'intégrité de l'emblème «pour le but pour lequel il a été choisi doit être conservé avec le «soin le plus jaloux, de façon à maintenir son utilité primordiale «pour l'humanité en temps de guerre».

Par décret du 15 août 1910, le président de la République cubaine a interdit au commerce et à l'industrie de faire usage du nom et de l'emblème de la Croix-Rouge. Voici ce décret.

1. A partir de cette date, il est formellement interdit à toute société ou groupement de l'Etat, provincial ou municipal, quel qne soit son but, de se servir du nom ou des emblèmes de la Croix-Rouge » ou « Croix de Genève » à moins d'être inscrit à la Société de bienfaisance universellement connue sous le nom de Croix-Rouge.

Par la présente, nous avons l'honneur de vous faire part que notre président, M. le Dr Diego Tamayo y Figueredo a résilié ses fonctions, et qu'à sa place a été nommé M. le général José de J. Monteagudo, général en chef de l'armée cubaine. Nous vous prions de bien vouloir prendre note de cette nomination et nous vous présentons l'assurance de notre parfaite considération.

M. le général G.-W. Davis, président du Comité central de la Croix-Rouge américaine et un des délégués du gouvernement des Etats-Unis à la conférence de revision de la Convention de Genève en 1906, vient de faire paraître dans le Journal du droit international américain une étude sur la commission sanitaire qui a fonctionné en 1861 en Amérique et qui peut être envisagée dans ce pays comme l'avant-coureur de la Croix-Rouge.

Le grand effort de la Croix-Rouge américaine, cette année, tendra à amasser un fonds de 2 millions de dollars, dont les revenus assureront la possibilité de porter immédiatement les premiers secours. Une part de cet effort a été attribuée à chaque Etat. Celui de New-York avait une part de 500,000 dollars, il l'a dépassé en réunissant 510,000 dollars; celui de Washington a rassemblé en deux semaines 33,000 dollars au lieu de 25,000 qui était sa part contributive. La Croix-Rouge américaine tient à s'assurer ainsi une réserve financière, comme les autres Etats l'ont déjà fait en augmentant peu à peu leur fortune sociale; et elle entend qu'avant la Conférence de 1912 ce fonds soit entièrement réuni.

« La Société japonaise de la Croix-Rouge a son origine dans une œuvre d'initiative privée, qu'on vit se fonder lors de l'insurrection des provinces du Sud-Ouest, dans l'année 1877.

« II s'agit de l'association formée alors sous le nom de « Haknaisha » (société de charité) dans le bul, d'assurer des secours médicaux aux blessés et malades des deux camps, sur le théâtre de la guerre.

Grâce à la générosité d'un capitaliste américain, une somme de 5000 dollars a été. constituée en un fonds qui porte le nom du président de la Croix-Rouge américaine, M. W.-H. Taft, président des Etats-Unis. La Croix-Rouge est chargée d'administrer ce fonds et d'en faire servir les intérêts à récompenser annuellement, par des prix en argent, les actes de premiers secours les plus remarquables parmi les employés de chemin de fer en Amérique.

On se souvient du rapport, très remarqué, qui fut présenté au nom du Comité international par M. le Dr Ferrière, à la Conférence de Londres en 1907, sur la participation de la Croix-Rouge à la lutte contre la tuberculose. Notre distingué collaborateur faisait ressortir d'une part que l'armée constituait le champ d'action primordial, le terrain propre de l'activité de la Croix-Rouge, et d'autre part signalait à la fois la condition misérable des recrues ayant contracté la tuberculose à l'armée, et le danger de la diffusion de ce fléau, lorsque déclarés inaptes à poursuivre leur service its étaient rejetés malades dans la vie civile.

Par une note en date du 4 dcembre 1909, le Ministre des relations extrieures du Paraguay nous a annonc l'adhsion de cette Rpublique la Convention signe Genve le 6 juillet 1906 pour l'amlioration du sort des blesss et malades dans les armes en campagne.

« Donuer rapidement et être le premier à porter secours sur place, voilà ce qui rend la Croix-Rouge plus utile que toute autre organisation, non seulement aux Etats-Unis mais sur toute la surface du globe. » Ces paroles du président Taft à l'assemblée annuelle de la Croix-Rouge caractérisent en deux mots le rôle le plus éminent que la Croix-Rouge ait actuellement à remplir.

Il n'est pas nécessaire de rappeler toute l'importance en même temps que la difficulté de cette question. L'auteur de l'article que nous nous contentons de signaler ici prouve, par des faits, que l'on n'est pas désarmé dans la lutte contre ce mal à l'armée. Il en donne un exemple typique: lors d'une occupation militaire récente par des troupes de nations différentes, tandis que l'un des contingents ne comptait que 1% d'affections de ce genre, un autre contingent, moins bien surveillé, bien que placé dans des conditions identiques, en a compté 30%.