La question des maladies contagieuses dans la flotte est une des plus importantes des services sanitaires de la marine. Durant ces dernières années il y a eu, dans la flotte des Etats-Unis, une augmentation graduelle des cas d'affections contagieuses, allant de 1,20% des admissions dans les hôpitaux en 1899 à 6,12% en 1908. Le point de départ semble en être dans les stations d'entraînement (Training Stations), foyers fréquents de contagion.

En 1909, les dames infirmières du comité de Montauban avaient été invitées à suivre les exercices d'instruction des 16me, 17me et 18me corps d'armée. En 1910, elles furent sollicitées de prendre part aux manœuvres en mobilisant leurs formations sanitaires.

En vue d'assurer une protection plus effective de l'emblème de la Croix-Rouge, le Congrès de Washington a voté une modification de l'acte d'incorporation approuvé le 5 janvier 1905.

Après une période de calme, la Croix-Rouge péruvienne semble renaître à la vie.

Les premiers bruits d'un conflit possible avec la République voisine de l'Equateur mirent en activité les organes de la société qui décida, le 5 avril dernier, de prêter son concours au service de santé de l'armée, conformément au but de l'association et aux accords intervenus dans les conférences internationales de la Croix-Rouge.

Si familiarisés que nous soyons avec les nombreuses institutions sociales, qui, dans les temps modernes, s'efforcent de faire pénétrer dans la vie de l'humanité plus de justice, de pitié, de bienfaisance, la réflexion nous enseigne qu'il a fallu des siècles d'efforts et de patience pour adoucir quelque peu les lois et les usages des civilisations primitives. Il n'est pas besoin de remonter bien haut le cours des années pour retrouver, dans les rapports entre les individus, les classes de la société et les nations, des principes et des coutumes qui excitent notre étonnement et notre indignation. On s'aperçoit que, pour l'ensemble de l'humanité, le progrès moral est extrêmement lent, mais on constate aussi que ce progrès existe et persiste. Cette conviction est un puissant encouragement pour tous ceux qui, dans la mesure de leurs moyens et de leurs forces, travaillent à réaliser un idéal meilleur. C'est pourquoi l'histoire du développement de chaque progrès humanitaire présente un intérêt et un enseignement.

L'assemblée générale de la Société française de secours aux blessés militaires, s'est tenue le 11 juin dernier. Elle était présidée par M. le vice-amiral Duperré, vice-président, en l'absence de M. le marquis de Voguë, retenu par un deuil récent Les ministères de la guerre, de la marine et des affaires étrangères étaient représentés.

La Croix-Rouge américaine a utilisé le mouvement connu sous le nom de « Boy Scouts » pour enseigner aux jeunes garçons qui s'y sont rattachés, les notions des premiers secours. On sait que les Boy Scouts ont pour objet de développer pratiquement ces jeunes garçons pour en faire des hommes meilleurs et des citoyens plus utiles, et que la devise de cette organisation est: « être utile et aider les autres ».

Instruite par l'expérience faite au cours de l'hiver 1910, la Société française n'a pas attendu l'évènement pour se mettre à même de secourir les victimes des inondations possibles.

Nous avons publié, en 1909, le projet de loi concernant la protection de l'emblème et du nom de la Croix-Rouge, soumis par le Conseil fédéral à la délibération des Chambres.

Nous donnons ci-dessous le texte définitif de la loi, qui vient d'entrer en vigueur le 1er Janvier 1911.

Une circulaire du Comité de Washington, en date du 22 mai 1911, adressée à tous les Comités centraux, fixe comme suit le lieu et la date du Concours pour le prix Marie-Féodorovna:

Les inventions admises au concours seront exposées à l'exposition qui doit être ouverte à l'occasion de la neuvième Conférence internationale de la Croix-Rouge à Washington, D. C., du 7 au 17 mai 1912.

A l'occasion de l'exposition nationals écossaise à Glasgow, la section écossaise de la Croix-Rouge a organisé une intéressante exhibition. C'est un baraquement hospitalier pourvu de tout le matériel nécessaire, y compris des tentes semblables à celles dont l'armée se sert sur le champ de bataille avant d'évacuer les blessés. La section du Département de la guerre contient des équipements, des boîtes pour fractures, des havresacs, etc.; une autre renferme le paquet de pansement qui a été donné par la Section du Cap de Bonne-Espérance de la Croix-Rouge à chaque soldat à l'arrivée du train-ambulance à Cape-Town; une autre fait voir des hamacs et des tables appropriées pour le transport sur des vaisseaux-hôpitaux. La brigade territoriale de la Croix-Rouge écossaise expose dans le groupe VIII: ce sont des modèles d'uniformes pour hommes et femmes, des objets utilisés dans la guerre sud-africaine, etc. La Croix-Rouge américaine a participé à cette exposition en envoyant une boîte de pansements, contenant les manuels d'instruction utilisés aux Etats-Unis.

Le 24 novembre 1910 le grand amphithéâtre de la Sorbonne était entièrement rempli à l'occasion de l'assemblée générale de l'Association des Dames françaises. L'assemblée était présidée par Mme l'amirale Jaurès, vice-présidente, en l'absence de Mme la comtesse Foucher de Careil, retenue par la maladie et que l'Association a eu la douteur de perdre depuis.

Un nouveau deuil vient de frapper la Croix Rouge.

Après Florence Nightingale qui, bien avant la fondation de la Croix-Rouge, fut la mère des infirmières volontaires et la première héroïne des secours aux blessés, après Gustave Moynier, dont la vie fut pendant plus de quarante ans consacrée à cette œuvre, qui a été le véritable artisan de son établissement et de sa diffusion dans le monde entier et qu'on pourrait appeler l'architecte de la Croix-Rouge, c'est Henry Dunant qui meurt à son tour, à l'âge de quatre-vingt-deux ans. Il était né à Genève en 1828.

L'Association des Dames françaises vient d'avoir le 28 Janvier 1911, la douleur de perdre sa vénérée présidents, Mme la comtesse Foucher de Careil, celle qui depuis trente ans était à sa tête et en dirigeait vaillamment les destinées.

Tout en respectant pleinement la liberté de la Commission des délégués et du bureau de la Présidence qui sont appelés règlementairement à fixer définitivement l'ordre du jour de la Conférence, le Comité de Washington a pensé bien faire en esquissant le projet de programme ci-dessous:

Dans le cours de l'année 1910, la Société est venue en aide au dispensaire de la Ligue antituberculeuse hellénique par des secours en espèces et par la fourniture de produits antiseptiques; elle a agi de même à l'égard de l'asile des Incurables et de l'hòpital de Petalidiou.

Si la Croix-Rouge a mis quelque temps à se développer sur terre anglaise, il semble maintenant qu'elle prenne les devants, au moins dans les innovations dont elle est le théâtre. On se sent ici dans la patrie de Florence Nightingale, et les dames, conscientes du rôle utile qu'elles peuvent jouer comme infirmières, sont pleines d'initiative et d'activité.

La Société wurtembergeoise de la Croix-Rouge a profité de l'important ouvrage qui a été publié sur la Croix-Rouge allemande, à l'occasion du jubilé des vingt-cinq années de service de M. B. von dem Knesebeck, pour en extraire une intéressante monographie de l'activité et du développement de la Croix-Rouge an Wurtemberg.

Dans cette année 1910, où l'Italie a célébré le cinquantenaire de son Comité, le président, au début de son rapport, souligne la puissance de ce principe humanitaire de neutralité et de secours blessés, lequel, incertain, discuté et sans force au début, est devenu peu d'années après un pacte international ayant partout force de loi.

Dans une brochure, qui a paru récemment, et qui est intitulée Conservation: le principe de la Croix-Rouge, Miss Boardman, membre du Comité central de Washington et notamment du Comité de la Conférence de 1912, rappelle la naissance ainsi que la raison d'être de la Croix-Rouge, et esquisse le fonctionnement de la Croix-Rouge américaine en énumérant ses différents organes.