De 1888 à 1891, la Société serbe de la Croix-Rouge a traversé une période absolument normale. Aussi a-t-elle principalement consacré ses travaux à l'œuvre de son organisation intérieure et de sa consolidation.

La Commission des délégués de la Vme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, qui a eu lieu à Rome, a approuvé dans sa séance du 25 avril 1892 les conclusions qui suivent, formulées par la sous-commission nommée pour examiner la proposition d'adopter un règlement général pour les conférences à venir:

«La sous-commission a reconnu que les deux points signalés par M. le Dr d'Arneth, c'est-à-dire: la question de la qualité et du nombre des personnes à admettre aux conférences internationales des Sociétés de la Croix-Rouge et la question du mode de voter, méritent d'être examinées pour être fixées dans un avant-projet de règlement, applicable à toutes les conférences internationales de la Croix-Rouge. La sous-commission propose que le Comité italien soit chargé de la rédaction de cet avant-projet, sur la base du règlement de la Vme Conférence internationale.

Siemens et Halske (Reichswehr, mars 1892), ont eu l'idée de faciliter la nuit la recherche et le transport des blessés en éclairant le champ de bataille; ils ont employé dans leurs tentatives, qui ont eu lieu au Tempelhof, à Berlin, l'électricité produite par des moteurs à pétrole ou à benzine. Au point de vue de l'intensité de la lumière, il n'y a certes aucun reproche à adresser à ces appareils; mais il n'en est pas de même sous d'autres rapports.

Nous avons reçu de Bangkok, d'une source privée mais parfaitement sùre, les informations ci-après qui sont de nature à intéresser nos lecteurs.

La Société centrale suisse de la Croix-Rouge vient d'accomplir la dixième année de son existence. Pendant cette période, non seulement elle a vu son champ d'action s'agrandir et ses forces se développer, mais encore, prenant modèle sur les autres sociétés, et mettant à profit ses propres expériences, elle a fait subir dernièrement à son organisation intérieure des transformations opportunes.

Le rapport présenté à l'Assemblée générale du 8 décembre 1892, par le Comité directeur, concerne l'activité de la Société et sa gestion financière, du 13 novembre 1891 jusqu'à cette date. Nous en extrayons ce qui suit:

Dans son précédent rapport, le Comité rendait compte déjà des modifications apportées en 1891 à l'admission des infirmières au service de la Société, à la formation des élèves infirmières, etc. Il mentionnait entre autres que, durant leur cours d'instruction, les élèves étaient désormais tenues d'habiter le home des infirmières de la Croix-Rouge, ouvert le 1er novembre de la même année. Un peu plus d'un an s'est écoulé depuis que ce home a commencé son activité, et le Comité croit pouvoir dire avec certitude que, pendant ce temps, la jeune institution a parfaitement répondu au but que l'on s'était proposé: amener une communion plus intime entre les infirmières; procurer aux élèves l'avantage d'un home complet, au sens propre de ce mot, un home dont la directrice est à même de les guider et de les instruire dans leur vocation; enfin, constituer un bureau, où le public puisse s'adresser au besoin pour obtenir des infirmières. Le Comité croit devoir dormer en outre quelques renseignements sur l'activité du home depuis son ouverture.

Le cinquième rapport de la section bâloise de la Croix-Rouge montre que, si elle n'a pas été appelée à déployer son activité pour le service sanitaire en temps de guerre, elle a agi en faveur des victimes de la famine en Russie, spécialement pour les colons allemands et suisses des territoires du Volga. En outre, elle a pris, d'accord avec le département de santé, les mesures éventuelles prescrites par les autorités fédérales en vue d'une invasion du choléra en Suisse.

On sait que les sociétés de la Croix-Rouge se préoccupent vivement des changements que l'emploi des armes modernes occasionnera dans le service de sauté en campagne, car ces changements devront en entraîner d'autres dans leur propre fonctionnement. Aussi nous faisons-nous un devoir de leur signaler l'excellente étude de M. le major Bovet, sur ce sujet. Nous comptions le faire seulement après sa publication, mais celle-ci ayanl été ajournée, nous ne voulons pas attendre plus longtemps pour en donner un compte rendu. Le travail de M. le Dr Bovet dénote une grande compétence des choses de la guerre, en même temps que des questions sanitaires, et donne la mesure de l'intérêt que cette question si actuelle et si importante a trouvé auprès de nos médecins militaires.

Dans notre précédent Bulletin, nous avons annoncé (p. 60) que nous reviendrions avec plus de développements sur le projet de revision de la Convention de Genève, sorti des délibérations d'une réunion d'officiers supérieurs de l'état major sanitaire suisse, et c'est ce que nous allons faire maintenant.

Ces conférences ont en lieu à Olten (Suisse), les 21 mai et 16 juillet 1892.

Le sujel a été introduit par un rapport très étudié de M. le colonel Bircher, médecin de corps au 2me corps d'armée suisse.