C'est par un journal anglais que nous avons en connaissance d'un intéressant mouvement qui se produit en Allemagne, et nous lui empruntons les lignes suivantes:

Si l'imitation est la flatterie la plus sincère, l'Association de St-Jean pour les ambulances peut être fière de son dernier succès. Un centre pour l'œuvre des ambulances est en train de s'organiser à Kiel, à l'instigation et sous la direction personnelle du professeur Esmarch, dont le nom est honoré et respecté dans toute l'Europe, non-seulement des membres de la profession médicale, mais aussi de tous ceux qui cherchent à diminuer dans les limites du possible les souffrances physiques.

L'Association badoise de secours a publié son sixième compte rendu, concernant son activité pendant les années 1878 à 1881.

Nos lecteurs savent que cette association, fondée en 1871, doit son origine à l'union de la Société badoise de secours d'hommes et de la Société badoise de dames.

Les amis de la Croix rouge n'ignorent pas que la liste des Etats signataires de la Convention de Genève présente une grave et regrettable lacune. L'une des nations les plus civilisées du monde, et par conséquent l'une des mieux préparées a souscrire aux principes de ce traité, les Etats-Unis d'Amérique pour tout dire, n'y figurent pas. Leur abstention a d'autant plus lieu de surprendre, que les dispositions de la Convention de Genève n'ont été, en quelque sorte, que la reproduction partielle des célèbres « Instructions pour les armées américaines », rédigées par feu le Dr Lieber, adoptées par le président Lincoln (24 avril 1863), et mises en pratique par les armees du Nord pendant la guerre de sécession. De plus, on se souvient que le gouvernement de Washington s'était fait représenter à la conférence diplomatique de Genève, en 1864, par deux délégués, qui assistèrent aux débats relatifs à la Convention de Genève, mais sans être munis de pouvoirs suffisants pour la signer (Protocole de la séance du 9 août 1864) ; c'étaient MM. George-J. Fogg, ministre des Etats-Unis à Berne, et Charles-S.-P. Bowles, agent européen de la « Commission sanitaire » d'Amérique.

Le rapport d'où nous avons extrait l'article précédent sur l'insurrection de Bosnie contient, sur l'activité de la Société autrichienne, d'autres informations, parmi lesquelles nous relèverons les suivantes:

Les recettes de l'exercice 1881 (y compris le solde de l'exercice précédent) se sont élevées à 543,800 florins en papier et à 119,793 florins 62 kreutzer en numéraire, ce qui, déduction faite des dépenses, a laissé un boni de 513,700 florins en papier et de 4,081 15 en numéraire.

L'ordre du jour de l'Assemblée générale ordinaire, tenue le 30 avril 1881, annonçait quelques modifications ou changements aux statuts de la Société.

Les propositions du Comité central, qui toutes furent adoptées à l'unanimité, ont apporté aux statuts les modifications suivantes:

10 (§ 1) Le nom adopté jusqu'ici par la Société: « Société de secours aux malades et blessés en temps de guerre », sera dorénavant changé en celui de « Société de la Croix rouge ».

Nous référant à l'article inséré dans notre précédent Bulletin (p. 42), nous sommes heureux de pouvoir annoncer que l'acte d'adhésion, que nous pressentions, a été signé à Washington le 16 mars, à la suite d'un vote par lequel les membres du sénat l'ont approuvé à l'unanimité. Nos lecteurs seront sans donte surpris, comme nous, qu'après la longue et systématique résistance du gouvernement des Etats-Unis pour se rallier à la Convention de Genève, il ne se soit pas trouvé dans la législature américaine, lorsque la question a été portée devant elle, un seul représentant de l'opposition. Un revirement d'opinion aussi complet no peut s'expliquer, que si l'on admet que les chefs de la nation avaient nourri jusqu'à présent des préjugés à l'égard de la Convention de Genève, préjugés qui se sont évanouis, le jour oû ils ont bien compris ce que l'on attendait d'eux, et reconnu qu'il n'y avait la rien de compromettant pour la politique de leur pays.

Art. 1er. Cette association portera le nom de: Association américaine de la Croix rauge, et aura son siége à Washington. Elle se composera des signataires ci-après, et de telles autres personnes qui plus tard seront nommées membres de l'Association. Elle constituera une Association nationale centrale, avec faculté d'organiser dans les divers Etats et territoires des associations auxiliaires.

Le dernier rapport annuel du Chapitre de l'Ordre constate, avec une légitime satisfaction, que, durant l'exercice 1880–81, les grandes villes et les principaux centres commerciaux et industriels du royaume uni ont été mis au bénéfice des efforts du Comité central, pour l'assistance médicale qu'il cherche à mettre à la disposition de tous les blessés par accident. La liste des centres d'instruction de l'Ordre a donc augmenté, et celui de Dublin, qu'aucun membre du Comité n'avait pourtant visité, s'est montré tout particulièrement actif.

Lu 50me circulaire du Comité international, insérée dans cette livraison du Bulletin, parle d'une décision du congrès américain relative à la Société de la Croix rouge, et nous pensons que nos abonnés liront avec intérêt le texte complet de ce documeni, qui n'a pas, à notre connaissance, d'analogue dans d'autres pays.

Nous avons'l'honneur de transmettre sous ce pli à V. E. une déclaration datée de ce jour, par laquelle nous avons accepté, au nom de tous les Etats qui ont signé la convention conclue à Genève le 22 août 1864 pour l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne, ou qui y ont adhéré depuis, l'accession des Etats-Unis de l'Amérique du Nord à cette convention.

En réservant, pour en parler à part, les faits relatifs à l'expédition de Tunisie, nous résumons ici les détails donnés dans le rapport annuel de la Société française, sur son activité pendant l'année dernière.

Du 1er janvier au 31 décembre 1881, le Conseil de la Société, sur la proposition de son Comité de secours, a fait à d'anciens blessés ou malades militaires, à des ascendants, des veuves et des orphelins de soldats morts par fait de guerre, 1,989 allocations, dont le montant s'élève à 59,200 francs. Il faut y joindre une somme de 1,795 francs, prix de 82 appareils de prothèse, pilons, jambes de bois et bras artificiels.

Le « Journal d'hygiène » du 6 octobre dernier contient l'article suivant, sous la signature de M. Joseph de Piétra Santa.

Au meeting de Woolwich, le 25 mai, ont été discutées les bases d'une institution philanthropique, patronnée par des officiers distingués, comme lord Chelmsford et sir Roberts, dans le but d'instruire et d'employer les femmes de soldats au rôle d'infirmières, en temps de paix comme en temps de guerre; l'instruction qu'elles recevraient serait copiée sur celle en vigueur dans l'association ambulancière de Saint-Jean de Jérusalem.

Les conférences annuelles, auxquelles le Conseil de la Société française convie ses délégués régionaux et des représentants des comités des départements, ont eu lieu à Paris les 30, 31 mai et 1er juin derniers. Elles out émis les vœux suivants:

Que MM. les Délégués et les Présidents de Comités s'efforcent de reconstituer des Comités de dames, ainsi que le vœu en a déja été émis dans les Conférences de 1878.

L'enrôlement des femmes an service de la Croix Rouge semble se pratiquer actuellement en France sur une assez grande échelle, Nous avons on déjà, à plusieurs reprises, l'occasion c'en entretenir nos lecteurs, mais de nouveaux documents ont ramené notre attention sur ce sujet, et il convient que le Bulletin international enregistre successivement toutes les données qui s'y rapportent.

Nous extrayons ce qui suit du protocole de la séance générale, dans laquelle la Société des dames a déclaré adhérer aux statuts de la Société de la Croix rouge hongroise.

Le Comité central, jugeant que la tâche principale des femmes dans la Société de la Croix rouge est la formation d'infirmières, propose dans ce but la création d'une maison d'éducation, où les infirmières, formées à la fois au point de vue pratique et au point de vue théorique, seront convenablement examinées, après quoi, celles qui par leur moralité, leur intelligence et leur adresse seront jugées aptes à leur tâche, seront placées au service de la Société de la Croix rouge.

Le compte rendu des opérations de la Société française pendant l'année 1881, nous a apporté des renseignements que nous désirious et qui complétent ceux que nous avons déjè publiés sur le soin des soldats malades en Afrique.

Nos lecteurs se souvienment qu'au début de l'automne, à la reprise des opérations militaires qui menaçaient de s'étendre en Tunisie, le Conseil de la Société s'empressait de fonder un Comité à Tunis. Il sollicitait en même temps du ministre de la guerre l'autorisation d'organiser des ambulances de ravitaillement, dans celles des villes d'embarquement et de débarquement des troupes ou il y avait des comités.

Le 1er février 1881, une lettre circulaire du Président de la Société française engageait les comités départementaux a créer des comités de dames, ou à réorganiser ceux qui avaient existe en 1870. C'est à Lille, comme nous l'avons déjà annoncé, qu'il a été le plus vite répondu à cet appel. Le 13 octobre dernier, une assemblée générale des dames ayant fait partie en 1870–71 du Comité de Lille, était convoquée pour se reconstituer et nommer son bureau.

Au nombre des conférences qu'a fait donner cette année la Société française de la Croix rouge — conférences dont nous avons publié l'énumération dans notre précédent Bulletin (p. 102) — il s'en trouvait une que l'honorable secrétaire général de la Société a bien voulu nous communiquer par extrait, après l'avoir dounée lui-même devant une nombreuse assistance.

Dans notre précédent Bulletin, nous avons mentionné un travail sur les secours aux blessés, inséré dans la Nouvelle Revue; aujourd'hui c'est vers un autre recueil périodique que nous dirigerons l'attention de nos lecteurs. La Revue scientifique, du 2 septembre, a publié en effet une étude de M. Alix, — médecin principal de 1er classe, si nous ne nous trompons, — intitulée: « De la Convention de Genève et des ambulances internationales. » Nous ne saurions demeurer indifférents au fait que ce sujet, qui nous tient à cœur, soit traité dans des feuilles destinées au grand public, car il témoigne de l'importance croissante que l'on attache aux questions que soulève la Croix Rouge, et il peut fournir à bien des idées utiles l'occasion de se produire.

Le Comité supérieur néerlandais a bien voulu nous communiquer la circulaire suivante, qu'il a adressée à ses correspondants et aux Comités qui relèvent de lui.

La Haye, 27 décembre 1881.

Nous avons l'honneur de vous communiquer qu'il a plu à Sa Majesté le roi de nommer, par arrêté du 28 novembre, (no 19):

10 Comme membre honoraire de notre Société, H.-A.-C. baron van Tuyl van Serooskerken, commissaire militaire du 1er district de Sud-Hollande.