Book contents
- Frontmatter
- PRÉFACE
- Contents
- 1 Définition de la grammaire comparée
- 2 De l'enchaînement naturel des sciences et du rang qu'y occupe la grammaire comparée
- 3 Du but de la grammaire comparée et de son utilité
- 4 Origine du langage. — Monosyllabisme
- 5 Quelques autres caractères des langues primitives
- 6 Développement des langues normales
- 7 Loi supréme des langues civilisées
- 8 Classification des langues
- 9 Zones du langage humain
- 10 Observations critiques snr l'affinité et l'identité des langues
- 11 L'identité des racines et du système grammatical dans plusieurs langues prouve l'origine commune des peuples qui les parlent
- 12 Avenir probable des langues modernes
- I De l'onomatopée
- II De l'origine de l'infinitif présent passif dans les langues classiques
- III Classification des langues d'après le Dr Steinthal
- IV Classification des modes d'écriture d'après le Dr Steinthal
- V De la formation des langues celtiques
- EXPLICATION DES TABLEAUX
- Plate section
- Frontmatter
- PRÉFACE
- Contents
- 1 Définition de la grammaire comparée
- 2 De l'enchaînement naturel des sciences et du rang qu'y occupe la grammaire comparée
- 3 Du but de la grammaire comparée et de son utilité
- 4 Origine du langage. — Monosyllabisme
- 5 Quelques autres caractères des langues primitives
- 6 Développement des langues normales
- 7 Loi supréme des langues civilisées
- 8 Classification des langues
- 9 Zones du langage humain
- 10 Observations critiques snr l'affinité et l'identité des langues
- 11 L'identité des racines et du système grammatical dans plusieurs langues prouve l'origine commune des peuples qui les parlent
- 12 Avenir probable des langues modernes
- I De l'onomatopée
- II De l'origine de l'infinitif présent passif dans les langues classiques
- III Classification des langues d'après le Dr Steinthal
- IV Classification des modes d'écriture d'après le Dr Steinthal
- V De la formation des langues celtiques
- EXPLICATION DES TABLEAUX
- Plate section
Summary
L'onomatopée a été considérée souvent comme le véritable point de départ du langage humain. Les premières générations de la race nous sont présentées dans cette hypothèse comme étant douées d'une intelligence créatrice au-dessus de tout ce que nous pouvons imaginer, nous, hommes du dix-neuvième siècle; d'un instinct aveugle, mais heureux, grâce auquel elles ne reproduisaient pas seulement les sons et les bruits de la nature inanimée, le murmure des rivières, le sifflement de la tempête, le fracas du tonnerre ou bien les cris des animaux, comme le rugissement du tigre, le hennissement du cheval: elles seraient allées plus loin. Elles auraient formé à peu près tous leurs premiers mots exprimant leurs premiers besoins et leurs premiers sentiments sur le moule même de la nature et de la vérité. Cette vue hardie et singulière est partagée par bien des esprits distingués de notre époque; mais elle avait surtout de quoi séduire les philosophes du siècle passé, qui, peu initiés aux arcanes de la grammaire générale et embarrassés d'expliquer l'origine du langage, étaient dispensés ainsi de recourir à la doctrine de l'intervention directe de la Divinité, telle que la concevait et la soutenait, il n'y a pas bien longtemps, Mgr de Bonald. De libres penseurs, dont les traditions ne sont pas encore perdues, se refusant à attribuer à notre race une origine différente de celle des êtres organisés qui nous entourent, et même de la matière inerte, adoptèrent avec empressement une idée qui tout d'abord paraissait rapprocher l'homme de la brute.
- Type
- Chapter
- Information
- Aperçu général de la science comparative des langues , pp. 93 - 119Publisher: Cambridge University PressPrint publication year: 2009First published in: 1872