Grâce à l'obligeance de la rédaction de Das Rote Kreuz suisse, nous pouvons mettre sous les yeux de nos lecteurs, la vue, préférable à toute description, des nouveaux modèles de wagons que le Conseil fédéral suisse, par office du 27 novembre 1908, a adoptés pour le transport des blessés. Comme on peut s'en rendre compte par les figures ci-jointes, ces voitures sont parfaitement appropriées aux besoins journaliers du transport des voyageurs de IIIe classe. Seulement au lieu que le chargement des blessés ne soit possible, ainsi que l'avait prévu l'ancien règlement de 1878 touchant les trains sanitaires, que par l'extrémité de la voiture, une large porte est pratiquée sur le flanc d'une des parois latérales du wagon. Cette porte reste fermée et inutilisée en temps ordinaire; mais en vue du service sanitaire et de l'introduction des blessés à l'intérieur de la voiture, elle s'ouvre et donne facilement accès au blessé couché sur sa civière. Une porte semblable est pratiquée à l'autre flanc et à l'extrémité opposée du wagon, de façon à permettre le chargement des blessés des deux côtés à la fois.

A l'avant-dernière assemblée de la Société suisse, réunie à Genève, le 31 mai 1908, on enregistrait avec un sincère regret le décès du président, M. de Steiger.

A la dernière assemblée, tenue à Zurich, le 13 juin 1909, les membres réunis sous la présidence de M. H. Pestalozzi, qui avait pris la place de M. de Steiger à la tête de la Société, étaient loin de se douter que deux jours après leur nouveau et éminent président leur serait à son tour prématurément et subitement ravi.

Lors des massacres sans nom qui, au mois d'avril dernier, ont dévasté l'Arménie et fait périr, à l'instigation d'une main homicide, par les flammes et les assassinats, des milliers d'habitants de cette région, le Comité international a reçu du Collège de Tarse la demande de mettre en œuvre la Croix-Rouge en vue du soulagement des victimes.