Le Bulletin d'avril 1909, qui paraît sous la forme nouvelle d'un « Magazine » illustré, contient beaucoup de détails sur la part prise par la Croix-Rouge américaine à l'œuvre en faveur des victimes du tremblement de terre du sud de l'Italie.

Dès l'annonce de l'effroyable catastrophe du 28 décembre 1908, les sociétés françaises de la Croix-Rouge conçurent l'idée d'envoyer sur les lieux un détachement d'infirmières. Le syndicat de la Presse consentit à supporter les frais de l'expédition. Dès le 31 décembre, dix infirmières divisées en deux sections, sous la direction de Mme Fortoul et de Mme Hervé, partirent accompagnées par des délégués de la Société, les vicomtes d'Harcourt et de Nantois.

A l'occasion du 70me anniversaire du premier vice-président du Comité central de la Croix-Rouge allemande, S. E le général d'infanterie von Viebahn, le secrétaire-général du Comité central, Prof. Dr Kimmle, Oberstabsarzt, a eu l'heureuse inspiration de réunir en un beau volume de plus de 350 pages in-80, l'ensemble des renseignements concernant l'organisation des colonnes sanitaires de la Croix-Rouge des différents Etats de l'Allemagne. Ce volumineux travail est d'autant plus intéressant pour l'œuvre de la Croix-Rouge, que l'Allemagne tient le premier rang sans doute parmi les sociétés de la Croix-Rouge quant à l'organisation et au fonctionnement de ses colonnes sanitaires. Aujourd'hui, grâce à la publication du Dr Kimmle, toute cette vaste organisation peut être étudiée jusque dans ses détails et le lecteur est à même d'admirer l'énorme travail réalisé, sur ce point spécial, par les différents groupements de la société allemande de la Croix-Rouge.

Article Premier. — L'Association a pour but de contribuer aux soins à donner aux malades et aux blessés, en cas de guerre ou d'autres malheurs nationaux.

Art. 2. — L'œuvre de l'Association a pour base la Convention de Genève, du 6 juillet 1906.

On se souvient que la Société japonaise publie actuellement en anglais un bulletin, dont le no 2 vient de paraître, portant la date du 8 novembre 1908. C'est à ce fascicule que nous empruntons les quelques indications suivantes sur la situation et l'activité de la Croix-Rouge japonaise.

Le 2 octobre dernier, le général von Uriel a célébré le 50me anniversaire de son entrée dans le service sanitaire de sa patrie. Aujourd'hui il occupe, à la tête de ce service, la plus haute fonction qui ait été conflée à un médecin dans l'armée celle de général avec rang de feldmaréchal, et il siège en outre, dans la Croix-Rouge autrichienne, comme premier vice-président du Comité central.

La Croix-Rouge américaine a publié l'année dernière un petit manuel de 250 pages, illustré de nombreuses figures, destiné à servir de guide pratique à ses infirmiers et au personnel de ses colonnes sanitaires. La rédaction en a été confiée au major Charles Lynch, rédacteur en chef du Military Surgeon, dont le nom n'est pas inconnu aux lecteurs du Bulletin. Un meilleur choix ne pouvait être fait par la Croix-Rouge américaine et le volume que nous avons sous les yeux justifie pleinement ce qu'on était en droit d'attendre de l'éminent chirurgien d'armée. « Ce petit manuel, dit en substance le chirurgien général R. M. O'Reilly, dans la préface qu'il y a consacrée, représente, au milieu des ouvrages de cette catégorie, un travail de grande valeur. Sans rien diminuer au mérite de plusieurs guides semblables, aucun auteur, que nous sachions, n'a développé aussi complètement les questions de prophylaxie, ceci non seulement au point de vue individuel, mais aussi en tant que mesures générales, par le moyen des colonnes de secours, à l'occasion des malheurs publics tels que vastes incendies, accidents de chemins de fer ou autres désastres, où la Croix-Rouge trouve de plus en plus à exercer sa mission bienfaisante. »

La Croix-Rouge américaine s'empressa de faire, à l'appel de ses consuls en Arménie, tout ce qui était en son pouvoir pour atténuer les souffrances et soulager les misères que les horribles massacres du mois d'avril avaient occasionnées.

A l'assemblée plénière du Comité central de la Société bavaroise de la Croix-Rouge, convoquée pour le 27 juin 1908 à Munich et présidée par le comte de Drechsel-Deuffstetten, président, le rapport annuel de l'exercice 1907–1908 fut présenté par le premier secrétaire Dr Röhmer.

L'Association des Dames françaises, dont nous avons dans notre précédent fascicule mentionné l'intervention secourable dans les hôpitaux de Naples, vient de publier une relation détaillée de cette action charitable. Nous y revenons donc en quelques mots.

Nous reproduisons ici, d'après le Military Surgeon la description d'un appareil adapté au transport de deux brancards l'un sur l'autre, appareil construit par M. Reasoner, médecin dans l'armée américaine. Les figures ci-jointes nous dispensent d'une explication détaillée sur la construction de ce brancard à roues qui est, du reste, à bien des égards, assez analogue à d'autres modèles du même genre déjà décrits. Ce qui le distingue c'est l'adaptation d'un second brancard suspendu sous les hampes du brancard principal, comme le serait un hamac. Le démontage et le transport en sont des plus simples ainsi qu'on peut le voir sur deux des figures ci-jointes.

Nous venons accomplir le triste devoir de vous communiquer la douloureuse nouvelle du décès de notre illustre président, le général de division Francisco Maria da Cunha, pair du royaume, etc.

Au mois de janvier dernier la Société française de sauvetage a demandé à être affiliée à la Société française de secours aux blessés. Cette Société de sauvetage qui existe depuis plus de trente ans a été reconnue d'utilité publique. Elle a pour but de porter assistance aux victimes d'accidents, de calamités publiques et d'épidémie. Elle se compose d'une société mère, à Paris, et de sections qui tendent à se multiplier sur tout le territoire. Elle forme des infirmiers-brancardiers dans des écoles préparatoires au service militaire. L'affiliation demandée a été accordée pour le temps de guerre, à charge par la Société française de sauvetage de mettre à la disposition de la Croix-Rouge, à l'ouverture des hostilités, ceux de ses brancardiers qui se trouveront libérés de leurs obligations militaires.

Le 1er février 1908, par décret du Gouverneur général, a été constituée une école professionnelle pour infirmiers à Boma. On a considéré qu'il était nécessaire, en vue d'assurer le service régulier des infirmiers aux hôpitaux de l'Etat par des personnes ayant les aptitudes voulues, de créer une école ayant pour but la préparation et la formation des candidats infirmiers, par un enseignement théorique et pratique.

M. le marquis de Voguë a présidé le 6 juin 1909, avec sa distinction habituelle, l'assemblée générale de la Société française. Le président de la République s'était fait représenter, et plusieurs ministres assistaient à la séance. L'Association des Dames françaises et l'Union des Femmes de France avaient également envoyé des délégués.

Le Bulletin mensuel de la Croix-Rouge espagnole publie dans son numéro de novembre 1908 (Xe année, no 113) la traduction en espagnol du texte complet de la nouvelle Convention de Genève du 6 juillet 1906.

Par circulaire du 15 janvier 1909, le ministre de la Marine a fait connaître aux préfets maritimes que les dames des Sociétés de secours aux blessés, pourront être admises à parfaire leur instruction professionnelle, par un stage de trois mois dans les hôpitaux maritimes. Cette faveur n'est accordée, à raison de deux dames par salle de malades, qu'aux dames de nationalité française' pourvues au moins du certificat d'études théoriques et pratiques, qui est délivré aux élèves infirmières ayant subi avec succès les examens de premier degré.

Le 20 mai 1909 s'est tenue la réunion annuelle du Conseil central de l'Union des Femmes de France sous la présidence de Mme Pérouse, présidents de la Société.

Cette dernière y a présenté le rapport de la commission de propagande générale et constaté que l'Union gagne du terrain dans un grand nombre de localités.