L'association italienne de la Croix-Rouge, dans son assemblée générale du 25 janvier dernier, a élu ses 25 conseillers, qui se sont réunis le 5 février pour se constituer en Comité central.

Voici les noms des membres de ce Comité:

Arena Macelli comm. Gætano colonnello medico.

Audinot ing. cav. Alfonso.

Baratieri Oreste Ten. Col., deput. al Parlemento.

Cadolini ing. Giovanni.

Cannizzaro prof. Stanislao, senatore.

Le Comité du Loiret a, pendant l'année 1884, assisté 161 victimes de la guerre. Il leur a distribué 6,930 francs, répartis entre 50 blessés, 30 veuves et 81 ascendants. Il s'occupera, maintenant que les soldats blessés et malades sont ramenés du Tonkin en France, de rechercher, dans chaque commune du département, quels sont ceux des convalescents et des rapatriés qui auraient besoin de secours temporaires. Une partie des souscriptions recueillies doit leur être appliquée. La population du Loiret a répondu avec le plus patriotique entrain à l'appel du Comité en faveur des soldats blessés au Tonkin; plus de 6,000 francs ont été recueillis dans le département.

M. le Dr André Ognibene vient de publier, à Vérone, une brochure intitulée: « Les porteurs de blessés en campagne et sur le champ de bataille.» C'est un manuel destiné à être utilisé avant tout dans l'armée italienne, mais dont la partie théorique peut trouver aussi son application ailleurs. Nous ne saurions mieux en faire connaître le contenu qu'en en transcrivant ici la préface:

« La troisième et dernière catégorie des compagnies sanitaires, dans l'armée italienne, comprend les soldats porteurs de blessés qui, à vrai dire, ont le devoir non-seulement de les emporter loin du champ de bataille, mais aussi d'être les premiers à les secourir et à leur donner des soins provisoires.

Le Comité central de Rome a adressé, le 20 octobre dernier, la circulaire suivante aux Comités Italiens:

Messieurs,

« Le Comité central, en participant à l'exposition générale de Turin, a visé un des plus grands intérêts qu'ait la Croix-Rouge italienne dans la période actuelle de son existence, celui de rendre populaire sa haute et bienfaisante mission.

« Un nouveau moyen d'atteindre ce but nous est maintenant offert par le ministère de la guerre, qui nous invite à faire, sur voie ferrée, l'essai des véhicules que nous avons exposés tout prêts pour le transport des malades et blessés en temps de guerre, au moyen d'un voyage du train-hôpital de Turin à Naples, sous la direction des autorités militaires sanitaires et d'état-major.

L'ouvrage de M. le Dr Rœse forme un complément intéressant et utile aux travaux qui ont paru jusqu'ici sur cette branche nouvelle de la chirurgie et de la médecine militaires.

Un accessit de 500 francs a été décerné en 1883, lors du concours ouvert par le Comité international dela Croix-Rouge, à la partie de ce mémoire, la plus étendue de beaucoup, qui traite de l'improvisation des moyens de transport.

A l'occasion de la récente conférence internationale de la Croix-Rouge, le secrétaire général de la Société italienne, membre de cette conférence, avait rédigé une note, à propos de la 18e question du programme. Il n'en a pas donné lecture à l'assemblée, parce qu'il a pensé qu'elle pourrait être considérée comme contraire au principe adopté de ne pas mettre en discussion la Convention de Genève, mais il a bien voulu nous la communiquer, et nous n'avons aucun motif pour ne pas la mettre sous les yeux des lecteurs du Bulletin. Nous croyons même qu'il est bon que toutes les idées de nature à être discutées par les diplomates qui, dans un avenir plus ou moins prochain, réviseront la Convention de Genève, se fassent jour maintenant. Voici donc la note de M. Maggiorani, que nous publions avec le consentement de l'auteur.

Dans le but d'être constamment en mesure de fournir au ministère de la guerre un matériel complet d'ambulance et des cadres toujours prêts à marcher, le Comité de Marseille apporte un soin tout particulier dans le choix et l'instruction du personnel du corps d'infirmiers. Des cours bi-hebdomadaires leur ont été donnés pendant l'année 1884. On leur a enseigné les éléments de la pathologie et de l'anatomie, la petite chirurgie et les pansements; on leur a démontré l'art de soigner les malades et les détails de l'hygiène domestique; on leur a appris l'art du brancardier, les manœuvres d'ambulanciers et le mode des divers pansements sut le champ de bataille. Les grandes manœuvres exécutées pendant l'année ont permis de reconnaître que les hommes avaient profité de ces leçons.

On a, depuis longtemps, appelé l'attention de qui de droit sur la nécessité de déclarer neutres, en temps de guerre, les localités où séjournent des malades. C'est le Dr Heinrich Kisch, de Marienbad, qui le premier a posé la question, dans une correspondance datée du 1er juin 1866 et adressée à la Wiener medicinische Wochenschrift. Il demandait que ces localités fussent mises au bénéfice de la même neutralité que les hôpitaux. Il revint, quelques mois plus tard, sur le même sujet, après la guerre, en rappelant que pendant celle-ci des milliers de malades n'avaient pu faire usage des eaux de Bohême, que le petit nombre de ceux qui n'avaient pas craint de s'y rendre y furent troublés; qu'enfin ces localités sont des plus favorables au soin des blessés.

Nous avons reçu de M. le docteur Niese, médecin général en retraite et président de la Société de la Croix-Rouge d'Altona, trois photographies d'une civière sur roues, dont les Altonœr Nachrichten nous apportent la description:

Dans les premiers jours de mars, la Société de la Croix-Rouge d'Altona a présenté au magistrat de cette ville une civière sur roues pour l'usage public. L'utilité d'un semblable véhicule est particulièrement appréciable, en ce qu'il permet à un homme seul de transporter un malade; les avantages en seront surtout sensibles dans les grandes villes en temps d'épidémie. La construction de cette civière est intéressante à bien des égards.

Le 2 août 1884, à Krasnoe Selo où des troupes étaient campées, il a été fait des exercices d'assistance des blessés sur le champ de bataille, au moment des manœuvres de l'infanterie, de la cavalerie et de l'artillerie.

Près du champ de bataille supposé, une station de premier pansement fut établie, les fourgons d'hôpital y arrivèrent et le drapeau de la Croix-Rouge y fut arboré.

Une assemblée générale des membres de la Société russe de la Croix-Rouge a été tenue le 24 février 1885, sous la présidence de M. le général von Kaufmann. Onze membres du Comité central et 76 membres de la Société étaient présents.

Le discours d'ouverture du président a été suivi d'un compte rendu sur l'activité de la Société eu 1883. Il résulte de ce document que les capitaux du Comité central et des comités locaux non seulement n'ont pas diminué, mais se sont accrus. Le total des capitaux s'élevait au 1er janv. 1883 à 5,467,627 roubles, etau 1er janvier 1884 à 5,839,534 roubles, ce qui fait une augmentation de 371,807 r. après paiement de tous les frais de l'activité bienfaisante de la Société, Ce brillant état des finances de la Croix-Rouge russe montre, selon M. von Kaufmann, que les sympathies de la population pour la Société ne se sont nullement amoindries. Ces sympathies doivent être un encouragement flatteur pour tous ceux qui servent la grande cause de la Croix-Rouge et leur donner un nouveau zèle pour continuer leur tâche.

Le volume publié par M. le Dr Redard, avec des planches techniques des plus soignées, mériterait d'être nommé un « Traité scientifique du service sanitaire militaire en chemin de fer. » Il s'agit, eu effet, ici d'une étude approfondie de toutes les questions techniques relatives à l'aménagement des wagons ordinaires, en vue de leur emploi en temps de guerre pour transport de blessés.

Le comité de l'Association ambulancière de l'Ordre de St-Jean de Jérusalem a présenté son rapport annuel, le 24 juin dernier, à l'assemblée générale de l'Ordre. Ce rapport constate, avec reconnaissance, l'intérêt toujours croissant que la famille royale daigne accorder à cette œuvre, et cite plusieurs exemples de la part active que les membres de cette famille prennent aux travaux de l'institution. S. M. la reine a fait au comité un second don de 25 liv. st. à l'occasion du mariage de la princesse Béatrice. Dans un meeting tenu au Guildhall, le duc de Connaught a adressé un chaleureux appel en faveur de l'extension de l'œuvre, et le succès obtenu par cet appel a engagé S. A. R. à accepter la présidence du district des Docks et de la Cité de Londres. La princesse Christian a accepté la présidence d'un nouveau centre plein de promesses, celui de l'île de Wight; et la princesse Béatrice, qui, il y a trois ans, avait été élue présidente du centre des îles Shetland, vient d-être nommée présidente du district de Hyde Park et Mayfair.

Conformément à la volonté de l'impératrice de Russie, exprimée dans une circulaire du Comité central du 5 avril 1884, le comité local de Varsovie a organisé un comité spécial, qui portera le titre de « Comité de la Société de la Croix-Rouge, à Varsovie, pour l'assistance des militaires en retraite et de leurs familles. » Ce comité agira sous la direction du comité local de Varsovie, conformément aux statuts de la Société entière, sauf modifications indispensables résultant de sa mission spéciale.

Le compte rendu financier du Comité central de la Société russe pour l'année 1883 donne les chiffres suivants:

La Commission élue le 12 décembre 1883, par l'assemblée générale des membres de la Société de la Croix-Rouge russe, pour vérifier les finances du Comité central, a présenté son rapport au mois de novembre 1884.

Au 1er Janvier 1883 le nombre des membres du Comité local de Moscou s'élevait à 174. Dans le courant de l'année 1883 le Comité compta 27 membres actuels, ayant payé une fois pour toutes; 2 membres faisant des versement annuels; 40 membres émulateurs faisant un seul versement et 20 payant annuellement; en tout 89 personnes, c'est-à-dire 85 membres de moins que l'année précédente.

Le rapport présenté par la direction de la Société hongroise, pour l'année 1884, constate que 10 nouveaux comités de comitat ont été formés, et que le nombre des sociétés filiales s'est accru de 15. En revanche, le nombre des sociétés de district est resté stationnaire, et celui des sociétés de ville ne s'est accru que d'une.

L'activité des institutions sanitaires du couvent de l'Epiphanie consiste dans la préparation d'aide-chirurgiens femmes et de sœurs de charité, et dans l'assistance médicale gratuite des pauvres de la ville de Kostroma et des villages environnants. La clinique du couvent jouit d'une grande popularité et les malades y viennent nombreux de toutes parts.