Comité International. Documents publiés à l'occasion de la Guerre (1914–1917):

Rapport de M. le Dr R. Guillermin sur sa visite aux prisonniers de guerre bulgares en France et en Corse. Octobre-novembre 1917. Dix-septième série. Décembre 1917. — Genève, 1917, in-8, 28 p.

Nouvelles de l'Agence internationals des Prisonniers de guerre (publiées dès le 1er janvier 1916) (hebdomadaires). — Genève, in-8.

Pour la troisième fois nous sommes obligés de nous adresser à votre générosité et de vous demander les ressources nécessaires afin que nous puissions continuer l'œuvre à laquelle nous avons travaillé depuis plus de trois ans.

En février 1916, nous 'vous décrivions ce qu'avait été notre activité depuis le début; aujourd'hui nous vous invitons à jeter un coup d'œil sur ce qu'elle est devenue, et sur l'emploi que nous avons fait des ressources mises à notre disposition. Nous ne revenons pas sur la fondation de l'Agence internationale des Prisonniers,; qu'il nous suffise de dire que si maintenant encore notre personnel compte de nombreux collaborateurs de bonne volonté, dont le zèle et le dévouement ne se sont pas ralentis depuis la première heure, néanmoins pendant trois années les circonstances en ont obligé un bon nombre à nous quitter, et que nous avons dû de ce fait accroître notre personnel salarié, ce à quoi nous forçait aussi l'extension de notre sphère d'action.

Depuis le début de cette longue et terrible guerre, les plus grands efforts ont été tentés dans tous les pays en faveur des invalides et mutilés. Des résultats remarquables ont été obtenus tant en chirurgie, qu'en orthopédie et en prothèse. La rééducation des mutilés fait l'objet de l'attention de tous les gouvernements. Cette assistance aux victimes de la guerre intéresse les Croix-Rouges au premier chef. Il a semblé au Comité International qu'il devait essayer de faire connaître à tous les progrès accomplis par chacun. Dans ce but il suggère aux Croix-Rouges de tous les pays l'idée de participer à une Exposition internationale, où figurerait tout ce que le génie de chaque nation a su trouver pour réadapter à la vie civile les victimes de la guerre, que leurs blessures ou leurs maladies ont écartés définitivement du front, appareils de prothèse, méthodes de rééducation, etc.

Cette liste a été mise à jour au 31 décembre 1917, d'après les renseignements qui nous sont parvenus. Nous serons reconnaissants à ceux de nos lecteurs qui voudront bien nous signaler les rectifications à y faire.

Au 7 janvier 1918, le Fonds Augusta était composé de:

Le Fonds Nightingale, en attendant la possibilité de la distribution de médailles, s'accroît des intérêts périodiques.

Au 31 décembre 1917, il s'élevait à Fr. 25,041 80.

Le prix Nobel de la Paix pour 1917 a été attribué au Comité International de la Croix-Rouge, à Genève, par décision du Comité Nobel de Norvège, en date, du 10 décembre 1917.

Cette heureuse nouvelle nous a été annoncée par une dépêche de même date, et confirmée par la lettre suivante du Comité Nobel, à Christiania:

Comité Nobel du Parlement Norvégien

Kristiania, le 10 décembre 1917.

«Comité International de la Croix-Rouge, 24, Corraterie, Genève,

«En me référant à mon télégramme d'aujourd'hui, j'ai l'honneur de vous faire savoir que le Comité Nobel du Parlement norvégien vous a décerné le Prix Nobel de la Paix pour 1917, sois couronnes 133,822,80 — couronnes cent trente trois mille huit cent vingt-deux et 80/100 — payables à la Fondation Nobel, Norrlandsgatan 6, à Stockholm. Je joins une assignation.

L'étude que nous avons publiée en juillet 1917 sur le torpillage des navires-hôpitaux, nous a fourni l'occasion d'examiner la question de l'applicabilité de la Convention (No III2 de 1889 et X de 1907) étendant à la guerre maritime les principes de la Convention de Genève. Nous étions arrivé à la conclusion que la Convention de 1907, signée par tous les belligérants à l'époque, avait force de loi entre eux et pouvait valablement être invoquée par chacun d'eux.

Comme contre partie à la visite faite par MM. Ferrière, Micheli et de Watteville aux camps de prisonniers en Bulgarie en avril-mai 1917, M. le Dr R. Guillermin, de Genève, a été appelé par le Comité International à faire, en novembre 1917 une inspection des camps de prisonniers bulgares en France. Il devait être accompagné par M. le Dr Ferrière, qui fut en définitive empêché de faire le voyage avec lui. D'autre part, M. Guillermin avait été devancé dans cette visite, au moins dans certains camps, soit par les délégués des Unions chrétiennes de Jeunes Gens, soit par le Dr Troedsson, délégué de la Croix-Rouge danoise.

A l'instigation du Comité International, deux délégués, l'un de Bulgarie, l'autre de Serbie, se sont rencontrés à Genève, pour discuter les problèmes concernant leurs prisonniers respectifs et chercher, par une entente, à améliorer la condition de ces derniers. Les délégués avaient reçu de leurs Gouvernements les pouvoirs de traiter ad referendum. Les entretiens ont été présidés par M. Ed. Naville, comme président p. i. du Comité International; M. le Dr Ferrière y assistait, tant en raison de sa compétence spéciale dans le domaine des civils et des internés, que du fait qu'il avait été, il y a quelques mois, délégué du Comité International en Bulgarie. M. Paul Des Gouttes, secrétaire général du Comité International, fonctionnait comme secrétaire.

Le Comité International a publié en février 1915 une première brochure sur l'Organisation et le fonctionnement de l'Agence internationale. En mars 1916, il indiquait dans une suite, Renseignements complémentaires, le développement du travail, la modification et le perfectionnement des méthodes. Au 31 décembre 1916, en vue d'offrir au public un résumé du travail accompli par lui, il concentrait enfin dans le Rôle et l'Action du Comité International la substance de son activité dès le début de la guerre.

Pendant le dernier trimestre de nouveaux Etats de l'Amérique sont entrés en guerre aux côtés de l'Entente.

Le 6 octobre 1917, le Pérou a déclaré la guerre à l'Allemagne.

Le 8 octobre, l'Urugay proclamait la rupture des relations diplomatiques avec la même puissance.

Le 25 octobre, le Brésil proclamait l'état de guerre avec l'Allemagne.

Ainsi que nous l'avons dit dans notre dernier Bulletin nous profitons de l'année nouvelle pour rajeunir quelque peu la division en chapitres que nous avions adoptée jusqu'ici. Elle avait sa raison d'être au début en vue d'établir entre les questions multiples la distinction nécessaire. Actuellement que parmi les problèmes qui se posaient, les uns sont résolus, les autres classés ou en quelque sorte canalisés par leur limitation dans une sphère déterminée, nous pouvons nous borner à deux grandes subdivisions centrales, le Travail en dehors de Genève et le Travail à Genève. A côté prendront place, dans les Divers, les points qui, touchant les prisonniers, méritent une mention sans rentrer exactement ou exclusivement dans ces deux catégories, et au Travail à Genève viendra se rattacher tout ce qui concerne les Civils, les Sanitaires, l'Internement et le Rapatriement, ainsi que ce qui touche à la Trésorerie et aux Statistiques.

Bulletin international des Sociétés de la Croix-Rouge, trimestriel, pàraissant dès 1869:

La question du renvoi du personnel sanitaire (interprétation de l'article 12 de la Convention de Genève). — Extrait du Bulletin international de Janvier 1915. — In-80, 15 p. Fr. 0 25

Le président de cette association, M. Chuchul, avait convoqué, à Schwerin, pour le 21 mai 1917, l'assemblée des organes centraux de la Croix-Rouge, ainsi que les directeurs des Sociétés de dames et des maisons-mères de la Croix-Rouge, en vue d'une délibération sur les problèmes actuels de l'assistance volontaire féminine. La réalisation de cette rencontre avait été rendue difficile par le problème alimentaire, les associations locales hésitant à offrir l'hospitalité. Plus confiante dans les ressources de la ville où elle siège, la Société mecklembourgeoise Marien Frauenverein a consenti à recevoir à Schwerin la réunion projetée, et une reconnaissance particulière lui est due.

Sous la présidence de M. Valentin Virasoro, la Croix-Rouge argentine a tenu, le 4 juin 1917, son assemblée générale annuelle.

Au cours de l'année 1916, deux décès sont venus jeter le deuil parmi les membres de la Société: la mort de Mme Carmen Ugarte de Merlo, trésorière du sous-comité de dames et celle de M. Mariano Maldonado, membre influent du Conseil de direction, constituent toutes deux une perte sérieuse pour l'association.

Nous avons cherché à tenir nos lecteurs au courant de l'activité considérable déployée par la Croix-Rouge autrichienne tant dans ses œuvres en faveur des blessés et malades que dans le travail énorme fourni par son bureau de renseignements. La publication d'un double compte rendu général, embrassant soit l'exercice social prolongé du 1er mars 1914 au 28 février 1916 soit l'action de la Société pendant la guerre de 1914 à 1917, nous permet d'en donner un tableau plus complet.

A l'instigation de l'archiduchesse Marie-Thérèse, il s'est ouvert à Vienne un hôpital qui porte le nom de l'impératrice Kaiserin-Zita-Hospital, et dont l'exploitation a été confiée à la Croix-Rouge autrichienne. Il a pour but de recevoir tout d'abord les invalides de la guerre qui, par un traitement approprié, peuvent recouvrer une partie de leur capacité de travail. Il servira en outre à la formation d'infirmières.

La Croix-Rouge américaine avait conçu le noble dessein de procurer, avant l'entrée en guerre des Etats-Unis, aux différentes Croix-Rouges des Etats belligérants, les fournitures en matériel sanitaire dont chacune pouvait avoir le plus besoin. Tout d'abord le Gouvernement anglais ne fit pas d'objection à ces envois que légitimaient les principes de la Convention de Genève, puisqu'il s'agissait de secours aux blessés et malades. Puis il prit des dispositions restrictives à cet égard; enfin il envisagea ce matériel comme contrebande de guerre et soumit son expédition à des prescriptions minutieuses qui en entravaient considérablement l'envoi.

Ce compte–rendu se rattache tout naturellement au premier rapport que nous analysions en 1916 et qui relatait la fondation et la première activité de ce Comité.