En présence des événements du Maroc et des engagements militaires dont ce pays est devenu récemment le théâtre, la Croix-Rouge française a envoyé à Casablanca, sous la superintendance générale de son secrétaire général, M. de Valence, douze infirmières pour collaborer aux soins des blessés. Elles ont rapidement conquis, par leur discipline et leur prompte assimilation avec les différents services, l'approbation sans réserve du service de santé. Elles sont affectées à l'hôpital et à l'ambulance de campagne. Le médecin en chef a loué sans réserve leur instruction professionnelle qui les met à même de rendre de signalés services.

L'utilisation des chiens pour la recherche des blessés continue à intéresser les milieux sanitaires aussi bien que les cercles compétents en cynologie.

L'on découvre de plus en plus les vertus de cet ami de l'homme dont l'adaptation est merveilleuse aux besoins variés de son ma^tre, et, après le chien policier, voici le chien ambulancier qui déjà a fait ses preuves au Transvaal et en Mandchourie.

Le but principal de la publication de cet opuscule est la propagation dans le public hellénique de connaissances exactes sur les origines et le développement de la Croix-Rouge. Le Dr Patrikios, après avoir cité la brochure d'Henri Dunant intitulée: Un souvenir de Solferino, insiste sur l'action de la Société genevoise d'utilité publique, présidée par M. Gustave Moynier, ainsi que sur la commission constituée par cette Société sous la présidence du général Dufour, laquelle est parvenue à obtenir la convocation de la Conférence internationale du 26 octobre 1863. Il expose ensuite les principes qui furent adoptés dans cette Conférence et indique comment peu à peu s'imposèrent ces principes civilisateurs, comment des Sociétés de la Croix-Rouge furent fondées en Europe, en Amérique, en Asie et en Afrique, comment cette commission, aussitôt ses travaux finis, prit le nom de Comité international de la Croix-Rouge à Genève, sous la présidence de M. Gustave Moynier, et comment elle a contribué à achever son œuvre en obtenant la convocation de la Conférence de 1864.

Nous avons à plusieurs reprises entretenu nos lecteurs de la guerre russo-japonaise, au point de vue de l'action qu'y exerça la Croix-Rouge. L'auteur, dont le nom figure en tête de cet article, a lui-même consacré une importante monographie à l'assistance volontaire pendant cette guerre. L'ouvrage que nous annonçons ici, n'est qu'un développement de l'autre, lequel pourrait en être considéré comme un chapitre.

Pour faire suite à l'article précédent, nous croyons intéresser les lecteurs du Bulletin en extrayant d'un important article, consacré dans la Revue générale du droit international public, par M. le prof. Nagao Ariga, à la « Capitulation de Port-Arthur » les pages traitant de la condition des malades et blessés et des soins qui leur furent assurés après la capitulation.

Nous avons l'honneur d'informer Votre Excellence que la république du Paraguay, la république de Cuba, la république Dominicaine et la république d'Haïti ont décidé d'adhérer à la convention conclue à Genève, le 22 aoît 1864, pour l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne.

Article premier. — Les bâtiments-hôpitaux militaires, c'est-à-dire les bâtiments construits ou aménagés par les Etats spécialement et uniquement en vue de porter secours aux blessés, malades et naufragés, et dont les noms auront été communiqués, à l'ouverture ou au cours des hostilités, en tout cas avant toute mise en usage, aux puissances belligérantes, sont respectés et ne peuvent être capturés pendant la durée des hostilités.

Nous venons vous rendre compte du mandat que vous nous avez confié d'élaborer un texte, sur lequel pourraient porter vos délibérations. Avant de motiver brièvement chacune des propositions que nous aurons l'honneur de vous soumettre, il est utile de présenter quelques observations d'un caractère général.

Le Comité central de Lisbonne a l'honneur de porter à votre connaissance que S. Exe. le duc de Palmella ne pouvant continuer, par défaut de santé, à prêter à la Croix-Rouge portugaise les avantages de sa haute collaboration, vient d'être substitué dans la présidence du Comité susdit par S. Exe. le général de division Francisco-Maria da Cunha, pair du royaume, chef de la maison militaire du roi, ancien ministre de la guerre, etc., etc.

On se souvient que les revenus du Fonds Augusta pour l'année 1905 avaient été, le 7 janvier 1906, attribués à la Société centrale suisse de la Croix-Rouge en vue de lui permettre d'organiser en Suisse une active propagande en faveur de la Croix-Rouge, au moyen de projections lumineuses destinées à circuler et à agrémenter des conférences dans le plus grand nombre possible de localités.

Nous avons signalé en son temps l'apparition du volume des Actes officiels de la Conférence de Genève de 1906.

Il nous sera permis de dire ici ce qu'en pense M. le prof. J.-E. Holland, le chef de la Délégation britannique à la Conférence de revision. Voici en quels termes, dans un article sur la nouvelle Convention de 1906, s'exprime M. Holland:

« Il ne saurait appartenir à un compte rendu purement technique des prodromes et du contenu de la nouvelle Convention, de s'étendre sur l'hospitalité charmante offerte à la Conférence, soit par les autorités fédérales et cantonales, soit par des particuliers dont les magnifiques pares et villas ornent les bords du bleu lac de Genève, sur le jeu des intérêts nationaux et le mouvement d'idées qui se remarquent lors de toute réunion diplomatique, sur les délicieuses rencontres avec des personnages de diverses nationalités et les nouvelles amitiés formées avec plusieurs d'entre eux.