Notre 152me circulaire, du 20 septembre 1913, vous soumettait une demande de la Société autrichienne de la Croix-Rouge, tendant à l'examen de la question de l'activité de la Croix-Rouge dans la lutte contre les épidémies en temps de guerre.

La Conférence de Washington, en 1912, a institué, à lá suite d'un rapport présenté par le Comité international une « Médaille Nightingale », destinée à honorer les dames qui se seraient particulièrement distinguées dans les soins des malades ou des blessés.

Nous avons la douleur de vous faire part de la grande perte que nous venons d'éprouver en la personne de notre vice-président, Monsieur le Colonel Camille Favre, décédé subitement le 10 janvier, dans sa soixante-neuvième année.

Le Comité international vient de faire une perte irréparable en la personne de son vice-président, M. le colonel Camille Favre. On remplace difficilement des hommes qui, comme lui, ont assisté à la fondation et aux débuts de l'œuvre de la Croix-Rouge, qui l'ont vue grandir et s'implanter peu à peu sur toute la surface du globe, malgré les hostilités et les obstacles. Ces hommes-là étaient dignes à tous égards de tenir avec d'autres les rênes-du Comité international fondateur de cette noble institution.

En conformité de la décision prise quant à l'attribution des revenus du Fonds Augusta en juin 1913 (voy. notre circulaire no 146 du 7 janvier 1913, T. XLIV, p. 14), les frais de la mission de M. de Marval sur le théâtre de la première guerre balkanique ont été prélevés sur ces revenus.

Sous le titre : Il y a cinquante ans, nous avons rappelé que, du 26 au 29 octobre 1863, s'était réuni à Genève la Conférence internationale qui a fondé l'institution de la Croix-Rouge.

Ainsi que nous le disions dans notre cent-cinquante-troisième circulaire, il nous a paru inopportun de donner suite à l'idée émise de la convocation à Genève en 1914 d'une réunion jubilaire, destinée à commémorer le cinquantenaire de la Convention de Genève de 1864 en étudiant le problème très actuel de la lutte contre les épidémies en temps de guerre ; il n'en reste pas moins que cette question doit demeurer au premier plan des préoccupations des Sociétés de la Croix-Rouge.

Notre dernier Bulletin mentionnait sommairement les réclamations que nous avions reçues du Croissant-Rouge concernant des actes contraires à la Convention de Genève qui auraient été commis par les armées grecque et bulgare.

Cette liste a été mise à jour au 31 décembre 1913, d'après les renseignements qui nous sont parvenus. Nous serous reconnaissants à ceux de nos lecteurs qui voudront bien nous signaler les rectifications à y faire.

Nous avons publié cette liste une première fois en 1903. Dès lors la Convention de Genève de 1906 a été votée et ratiflée pour presque tous les Etats. Or on sait qu'une des obligations qu'elle imposait aux signataires était la mise en harmonie de leur législation interne avec ses aispositions prohibitives de tout usage abusif de la Croix-Rouge.

Nous empruntons à Der Deutsche Kolonnenfuhrer les chiffres suivants donnés officiellement par la Deutsche Orient Korrespondenz comme le montant des dépenses occasionnées aux Etats belligérants par la première guerre balkanique. Nous ne relevons, comme détail, que les sommes consacrées au service sanitaire et aux soins des blessés, laissant de côté les autres, moins intéressants pour notre Bulletin.

Les établissements hospitaliers de la Croix-Rouge allemande forment, comme on sait, une association qui se réunit annuellement pour étudier les questions d'intérêt général qui se posent dans l'accomplissement de leur tâche. En 1913 cette réunion eut lieu à Darmstadt, du 13 au 17 octobre, et coïncida avec celle das sociétés de dames de la Croix-Rouge, chaque association participant à la partie générale de la fête et ayant accès à toutes les séances de l'autre, tandis que chacune avait de son côté ses délibérations spéciales.

L'auteur, dans une étude très documentée de la Deutsche Revue constate que les hostilités dans les Balkans, malgré l'organisation sanitaire nettement insuffisante de ces pays, peut-être, aussi, en raison même de cet état de choses, a comporté plus d'un enseignement pour l'avenir. L'action des organismes sanitaires de l'armée a dû, dans chacune des cinq armées belligérantes, être fortement appuyée par les secours volontaires et, en arriére du front, être partout assurée par la seule intervention des sociétés des Croix-Rouges étrangères.

L'échec de la Conférence Internationale projetée pour cette année n'a fort heureusement pas refroidi les enthousiasmes. Le Comité de Vienne donne l'exemple, et nous espérons qu'il sera suivi un peu partout.

On sait que, du 9 au 13 septembre 1913, s'est tenu à Vienne le second Congrès international de sauvetage, lequel a pris une ampleur considérable. Il siégeait dans le magnifique bâtiment du Parlement. 14 Etats y étaient représentés, ainsi que 180 sociétés différentes ; il comptait 1200 délégués, et 200 rapports ou communications y furent présentés.

La question de l'adoption d'un uniforme unique pour les formations sanitaires des différents pays préoccupe les esprits de divers côtés. II est naturel qu'une guerre où des confusions et des méprises se sont produites attire l'attention sur cette question.

J'ai l'honneur de vous communiquer ci-après le cadre des membres du Comité de direction de la Croix-Rouge chilienne pour l'année 1914.

La Croix-Rouge cubaine a récemment institué un service de premiers secours et un dispensaire médical.

Nous avons annoncé, dans notre dernier fascicule, le décès du président de la Société danoise de la Croix-Rouge, survenu le 7 septembre 1913. Sur notre demande, le Comité de Copenhague a bien voulu nous fournir sur son compte les quelques lignes suivantes, et nous mettre à même de publier son portrait :

«Ainsi qu'il a été porté à la connaissance de toutes les Associations de la Croix-Rouge, la Société danoise de la Croix-Rouge a eu la grande douleur de perdre son Président, le général de brigade C. G. Balle, décédé le 7 septembre 1913 aprés de vives souffrances.