Le présent article, qui traite du développement du réseau routier belge de 1830 à 1940, fait suite aux études de Léopold Génicot sur l'expansion du réseau au XVIIIe siècle, ainsi que durant les périodes française et hollandaise. Mais alors que ces dernières avaient surtout un caractère historique, celle-ci revêtira un aspect plus statistique et s'intégrera ainsi également dans le cadre des recherches poursuivies par l'Institut sur le développement économique de la Belgique au cours du premier siècle de son indépendance. Elle couvrira la période s'étendant de 1830 à 1940 et passera en revue le développement kilométrique du réseau, sa localisation et son financement. Une note additionnelle étudiera, dans un prochain bulletin, les variations du trafic routier.

L'industrie du verre à vitres existait en Belgique dès le Moyen Age, mais elle ne connut une certaine ampleur qu'à partir du XVe et surtout du XVIe siècle, au cours duquel l'usage de verre se répandit parmi les classes aisées de la population en remplacement du papier huilé. Sous l'influence des artisans italiens émigrés dans le pays, elle se développa fortement, particulièrement dans la vallée de la Sambre, ainsi que dans le Brabant. La technique était encore primitive et l'habileté manuelle des souffleurs leur procurait déjà des salaires très élevés par rapport aux autres métiers.

De nombreuses études faites dans le cadre des travaux de l'Institut de Recherches Economiques et Sociales ont précisé l'évolution séculaire et les mouvements longs des prix. Notre but est d'y ajouter le résultat de recherches sur les mouvements des taux de fret et d'assurance maritimes. Ces deux facteurs revêtent, en effet, une importance considérable dans la formation des prix sur un marché international.

En Angleterre, en premier lieu, l'attention se porta sur les mouvements des frets maritimes. Le Board of Trade publia en 1904, un indice des frets de 1884 à 1903, que Hobson compléta plus tard, en couvrant la période de 1819 à 1912; cet indice est basé sur les frets de blé et de denrées alimentaires vers l'Angleterre et les frets de charbon et de fer au départ du Royaume-Uni, et porte sur 22 routes maritimes. En 1938, Isserlis établit un indice de 1869 à 1936, d'après les rapports annuels de la maison Angier, rapports donnant les frets les plus hauts et les plus bas pour 200 routes maritimes vers l'Angleterre et 100 vers l'extérieur. Enfin, pour la période postérieure à la première guerre mondiale, on dispose d'un indice de la Chamber of Shipping, publié dans le Statist, d'un indice de Macrosty, d'un nouvel indice pondéré d'Isserlis, etc.