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Les mécanismes monétaires belges

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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La Banque Nationale de Belgique vient de publier un ensemble de données relatives à l'évolution monétaire de la Belgique, de juin 1950 à juin 1955. Elle annonce en même temps que ce remarquable travail sera tenu à jour et fera l'objet d'une publication trimestrielle.

L'existence de données précises et certaines va permettre une meilleure compréhension de notre système. Le présent article vise à préciser la description des mécanismes monétaires et de leur fonctionnement: ainsi que l'on verra, la théorie classique du crédit ne s'applique en Belgique que moyennant certaines modifications qui tiennent à des facteurs institutionnels particuliers à notre économie.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1956

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References

page 3 note (1) Evolution monétaire et financière de l'économie belge, Bull, d'information et de documentation de la Banque Nationale, nov. 1955, pp. 317350 Google Scholar.

N. B. — Les vues exprimées dans cet article sont personnelles à l'auteur et n'engagent en rien l'Institution dont il fait partie.

page 4 note (1) Il faut ajouter les billets et monnaies émis directement par le Trésor.

page 4 note (2) Pour une autre approche au problème monétaire, voir par exemple M. FAWSE, Approches théoriques de la demande de monnaie, ce Bulletin, août 1955, pp. 553596 Google ScholarPubMed.

page 6 note (1) L'Etat peut en bénéficier indirectement, si les achats des banques au public lui permettent à son tour de vendre davantage de titres nouveaux au public, ou bien de les vendre plus cher.

page 6 note (2) Ces opérations apparaissent dans les nouvelles statistiques de la Banque Nationale, sous la rubrique « monétisation de la dette publique ».

page 6 note (3) Les Anglais ont le mot dissaving qui est bien pratique pour désigner un excès des dépenses de consommation sur les revenus courants.

page 6 note (4) Voir par exemple, Metzger, L. A., Wealth, Saving and the Rate of Interest, Journal of Political Economy, April 1951, pp. 93116 Google Scholar.

page 7 note (1) Voir Bulletin de la Banque Nationale, op. cit., p. 319: « L'encaisse-or peut être assimilée à une créance sur l'étranger, disponible à tout moment pour prélever une partie du produit social du reste du monde ».

page 8 note (1) La Banque Nationale considère comme quasi-monnaie le dépôt en devises d'un Belge dans ime banque belge.

page 9 note (1) cf. Bulletin de la Banque Nationale, op. cit., p. 321.

page 12 note (1) Appelons « a » la proportion des dépôts qui se reconstituent à chaque tour (la valeur de « a » serait 9/10 dans notre exemple).

Un dépôt initial de 1 donnerait alors la série induite suivante:

1 + a + a2 + a3 + a4 + … + an

et lorsque « n » tend vers l'infini, l'algèbre élémentaire montre que cette série tend vers lorsque a est plus petit que 1. Mais (1 — a) est précisément la « fuite » qui existe dans notre flux circulaire. La valeur ultime (après un nombre infini de tours) du multiplicateur des crédits sera donc l'inverse du coefficient de « fuite »: une fuite de 1/10 (le coefficient de liquidité de notre exemple) nous donne un multiplicateur de 10.

page 12 note (2) Il est clair que c,e « multiplicateur des crédits » n'a aucun rapport avec Je « multiplicateur du revenu national » qui mesure l'effet possible sur le revenu national d'une dépense nouvelle.

Il peut paraître regrettable que le même mot soit employé pour désigner deux choses différentes: nous ne faisons ici que suivre un usage bien établi dans la littérature anglo-saxonne.

page 13 note (1) Si l'on tient compte en même temps du coefficient de trésorerie, on voit qu'avec 100 de dépôts nouveaux, les banques ne peuvent augmenter leurs crédits privés que de 33 environ; et, si ces 33 reviennent en dépôts, le crédit augmentera de 11 seulement au tour suivant: avec une « fuite » de deux tiers, la valeur du multiplicateur tombe à 1,5.

page 14 note (1) Le reste correspond à des moyens de paiement entre les mains du •Trésor et des pouvoirs subordonnés.

page 14 note (2) Des dépôts (d'un montant indéterminé) auprès de certains paraétati-ques sont également inclus dans ce chiffre.

page 15 note (1) Pour autant que l'on puisse négliger l'augmentation des dépôts auprès des paraétatiques qui sont inclus avec les banques.

page 15 note (2) Il y ama toujours ime stérilisation partielle de la couverture: par le fait que tous les paiements de l'Etat et tous les comptes des comptables du Trésor se trouvent aux chèques postaux, les fonds mis à la disposition de l'Etat tendront à circuler en partie à l'intérieur de ce circuit fermé. Ainsi, il paraît vraisemblable que, des fonds prêtés au Trésor, moins de la moitié reviendra dans le circuit bancaire; ceci impliquerait que plus de la moitié des liquidités créées par le crédit aux entreprises resterait dans ce circuit. En l'absence de toute donnée statistique, il est toutefois impossible de diversifier nos hypothèses à cet égard.

page 15 note (3) La demande de billets constituera une fuite de 1/2; sur la moitié restant en banque, les deux tiers, soit un tiers du tout, seront encore stérilisés par l'obligation de couverture. Les fuites totales seront ainsi de 5/6, et la valeur du multiplicateur de 6/5 ou 1.2.

page 18 note (1) Les banques ont des plafonds de réescompte auprès de l'Institut d'émission. Si leur importance à long terme est considérable, ils n'affectent toutefois pas les opérations au jour le jour.

page 18 note (2) Institut de Réescompte et de Garantie: son fonctionnement sera discuté plus loin.

page 19 note (1) The Genesis of Bank Deposits, Economica, 1927 Google ScholarPubMed.

page 20 note (1) La proportion peut toutefois être beaucoup moindre pour de grandes banques affiliées à un groupe industriel important: une partie considérable des paiements se fera d'une société à l'autre du groupe, et restera donc interne à la banque qui détient leurs comptes.

page 20 note (2) Ailleurs, en l'absence de coefficients de couverture en effets publics, ces liquidités secondaires prennent surtout la forme de certificats de Trésorerie librement négociables.

Chez nous, étant donné l'obligation de couverture, le très important portefeuille d'effets publics à court terme — en principe mobilisable à la Banque Nationale à concurrence de 95 pour cent de sa valeur nominale — ne peut servir à se créer des liquidités que partiellement en cas de baisse des dépôts, et pas du tout en cas d'augmentation dans l'utilisation des crédits. Ces fonds publics ne constituent une réserve de liquidité que si les banques en détiennent au delà de leur couverture.

page 21 note (1) Algébriquement, les « fuites » sont de moitié vers les billets et de 2/3 pour la couverture sur la moitié des crédits qui reviennent en banque sous forme de dépôts, soit 5/6 en tout, donnant un multiplicateur de . Si les pertes de trésorerie de 5/6 peuvent être compensées par un réescompte correspondant, les fuites deviennent 0, et le multiplicateur c'est-à-dire l'infini.

page 21 note (2) Les fuites seraient ici de .

page 23 note (1) Les banques n'ont toutefois le droit d'inclure que 2 pour cent de call dans un coefficient de trésorerie de 4 pour cent.

page 24 note (1) Ce plafond est théorique, le volume des acceptations n'ayant jamais beauccup cepasse 9 milliards.

page 24 note (2) Cu davantage peur du papier à plus de 3 mois.

page 25 note (1) Le taux du call money était resté fixé depuis la guerre à 1.25 pour cent. Son relèvement à 1,50 pour cent en août 1955 semble avoir été décidé parce que le volume du call money devenait normalement insuffisant pour financer le volume d'acceptations que Г1, R. G. devait conserver en portefeuille.

page 25 note (2) C'est ce que fait la Banque Nationale.

page 25 note (3) « S. N. C. I. et autres paraétatiques, compagnies d'assurance, holdings, banques luxembourgeoises »: telle est l'énumération que donne la Banque Nationale de Belgique, op. cit., p. 331.

page 27 note (1) La stérilisation de nos surplus sur l'U. E. P. étant liée au crédit que nous faisons à cet organisme, les remboursements que nous avons reçus en juillet 1952 ont provoqué une émission massive de monnaie au profit du Trésor, qui s'est trouvé du jour au lendemain déchargé de son obligation de financement.

page 29 note (1) Le coefficient de couverture est de 65 pour cent pour les grandes banques qui détiennent la masse des dépôts: cette couverture inclut toutefois un minimum légal de 4 pour cent en trésorerie.

page 30 note (1) Cette généralisation paraît \ álable pour la période d'après-guerre: elle se vérifie pour le boom de Corée (après la première phase) et pour la reprise de 1954-55. La situation était toutefois différente avant la guerre: voir Jussiant, Jean, Le commerce extérieur de la Belgique en 1948 et au début de 1949, Bull. del'Inst. de Recherches économiques et sociales, XVe A, no 1, juin 1949, p. 220 Google Scholar.

page 31 note (1) Convention du 14 septembre 1948, entre l'Etat et la Banque Nationale de Belgique, Art. 3.

page 33 note (1) Ceci ne veut pas dire qu'une réforme institutionnelle suffirait à développer les investissements industriels. Même si les possibilités de crédits étaient élargies, une utilisation accrue ne s'en suivrait pas automatiquement.

page 33 note (2) La fixité du coefficient de couverture à 65 pour cent n'est pas inscrite dans nos institutions. Toutefois, elle résulte de leur jeu qui donne au Trésor un intérêt puissant à ce qu'il ne soit pas abaissé.

page 34 note (1) Sous la réserve indiquée plus haut que le plafond des avances à l'Ętat peut être relevé dans des circonstances spéciales.

page 35 note (3) Institut de Sociologie Solvay, Economie belge et comptabilité nationale, 1948 1954, Bruxelles, 1955 Google Scholar.

page 36 note (1) Il reste un résidu inexpliqué de moins de 0,5 milliard.

page 37 note (1) Le chiffre exact n'est pas donné.