Summary
A partir de San Fernando, notre voyage prend un véritable caractère de découverte. Ce village, siège du gouverneur du territoire, communique avec Bolivar par le bas Orénoque et avec l'Amazone par l'Atabapo. De San Fernando, les marchands de caoutchouc seuls remontent l'Orénoque jusqu'au Caltiquiari, qu'ils descendent ensuite jusqu'à San Carlo. Ces commerçants ne s'occupent que de savoir les endroits où les gomeros, collecteurs de caoutchouc, ont établi leurs ranchos; ils sont incapables de donner des renseignements plus précis que n'en fournissent les cartes. Quoique naviguant en pays à peu près connu, notre expédition a pu recueillir quantité de nouveaux détails géographiques.
Pour continuer notre route, il nous faut des batelets capables de passer partout et d'entrer dans les petites rivières. Un habitant de San Fernando, M. Mirabal, nous offre d'organiser l'expédition, de préparer les bateaux et de procurer les hommes. M. Mirabal appartient à la race blanche; il est âgé d'une soixantaine d'années, grand, intelligent et très bienveillant. Il nous offre l'hospitalité de la façon la plus gracieuse et la plus cordiale. Il veut, dit-il, participer à la découverte des sources de l'Orénoque.
Avant d'aller plus loin, il nous faut toucher à une question importante : Quelques géographes avaient prétendu que le cours d'eau que l'on appelle Orénoque, à partir de San Fernando, n'est pas le véritable fleuve venant des Andes même, mais un affluent qui aurait été improprement nommé Rio Guaviare ou Rio Ferdinand de Lesseps.
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- L'Orénoque et le CauraRelation de Voyages Executées en 1886 et 1887, pp. 217 - 233Publisher: Cambridge University PressPrint publication year: 2010