Au moment de leur accession à l'indépendance et au statut d'État légal, les pays africains se sont tous inspirés du modèle occidental d'État-nation unitaire et centralisateur, dans un contexte de profondes divisions sociales donnant libre cours aux particularismes sociaux de toutes sortes, particularismes ethniques, régionaux, religieux, linguistiques, culturels, économiques, démographiques, etc. Posant des obstacles à l'unification nationale, ces profondes divisions du corps social ont fait apparaître des tensions, des conflits, des affrontements et des luttes d'intérêts particularistes qui ont eu, et continuent d'avoir des répercussions sur les conditions d'organisation du nouvel État, sur les modes d'exercice du pouvoir et sur le processus général de développement de la société dans son ensemble.