Abstract. Increased regulation of political ethics has not
produced a growing satisfaction with the conduct of politics or the
behaviour of politicians. We examine the proposition that regulation
produces a convergence of attitudes and expectations between politicians
and the public in the realm of political ethics. A distinction is drawn
between political ethics conceived as a policy issue and as a process
issue. Two models based on that distinction are derived and examined in
the context of data drawn from Canada. We observe differences between
politicians and the public on critical dimensions, differences that
overpower partisan positions. Our conclusions support, with some
reservations, the “worlds apart” model and caution against an
overinvestment in ethics regulation as a means of restoring public faith
in the political process.
Résumé. Les citoyens ne sont pas plus
satisfaits du processus politique ni du comportement des politiciens
depuis que l'éthique politique est plus
réglementée. Nous étudions la prémisse selon
laquelle la réglementation produit, en ce qui a trait à
l'éthique politique, une convergence des attitudes et des
attentes entre les politiciens et l'électorat. Deux
conceptions distinctes de l'éthique politique émergent
de notre propos: celle qui renvoie aux politiques en tant que telles et
celle qui renvoie au processus politique. Sur la base de cette
distinction, nous dérivons ainsi deux modèles et les
examinons dans le contexte de données recueillies au Canada. Nous
observons entre les politiciens et l'électorat certaines
différences dans des domaines essentiels et ces différences
transcendent les lignes partisanes. Nos conclusions soutiennent, avec
quelques réserves, le modèle des “mondes à
part” et mettent en garde contre une surenchère de la
réglementation de l'éthique pour restaurer la confiance
de l'électorat envers le processus politique.