L'une des formes les plus fréquentes—et la plus originale à coup sûr—de la première glyptique crétoise est celle du prisme à trois faces décorées de motifs ornementaux ou de signes hiéroglyphiques. Comme l'abondance des specimens de ce type correspond à une absence complète du type cylindrique, si familier aux civilisations de la Mésopotamie, on a pu penser que l'un se substituait à l'autre, dérivait de l'autre. ‘Le goût crétois’, a-t-on dit, ‘répugnait à la décoration des frises indéfiniment prolongées; sitôt que l'on eut transformé le cylindre en un corps à arêtes vives et morcelé sa surface latérale en une suite de facettes, l'artisan crétois fut libre de les orner comme des unités indépendantes les unes des autres.’