Book contents
- Frontmatter
- Contents
- Acknowledgments
- Message from Claude Simon to Participants at the Conference held in May 1999
- Introduction: The Critical Reception of Claude Simon since the 1960s
- 1 Thinking History Otherwise: Fiction and the Sites of Memory in Claude Simon
- 2 (In)Commensurabilities: The Childhood of Events and the Shock of Encounter in Claude Simon
- 3 Instant Replays: The Reintegration of Traumatic Experience in Le Jardin des Plantes
- 4 The Dynamics of Conflict in the Novels of Claude Simon
- 5 Satire, Burlesque and Comedy in Claude Simon
- 6 The Garden of Forking Paths: Intertextuality and Le Jardin des Plantes
- 7 A partir du Jardin des Plantes: Claude Simon's Recapitulations
- 8 Supplementary Organs: Media and Machinery in the Late Novels of Claude Simon
- 9 One Step Further: Claude Simon's Photographies 1937–1970
- 10 Truth, Verbiage and Ecriture in Le Jardin des Plantes
- Bibliography
- Notes on Contributors
Message from Claude Simon to Participants at the Conference held in May 1999
- Frontmatter
- Contents
- Acknowledgments
- Message from Claude Simon to Participants at the Conference held in May 1999
- Introduction: The Critical Reception of Claude Simon since the 1960s
- 1 Thinking History Otherwise: Fiction and the Sites of Memory in Claude Simon
- 2 (In)Commensurabilities: The Childhood of Events and the Shock of Encounter in Claude Simon
- 3 Instant Replays: The Reintegration of Traumatic Experience in Le Jardin des Plantes
- 4 The Dynamics of Conflict in the Novels of Claude Simon
- 5 Satire, Burlesque and Comedy in Claude Simon
- 6 The Garden of Forking Paths: Intertextuality and Le Jardin des Plantes
- 7 A partir du Jardin des Plantes: Claude Simon's Recapitulations
- 8 Supplementary Organs: Media and Machinery in the Late Novels of Claude Simon
- 9 One Step Further: Claude Simon's Photographies 1937–1970
- 10 Truth, Verbiage and Ecriture in Le Jardin des Plantes
- Bibliography
- Notes on Contributors
Summary
Je ne peux dire avec quel regret j'ai dû me résigner à ne pas faire ce voyage à Londres, tout d'abord parce que cette défection forcée me prive de rencontrer d'authentiques amis et je dirais même parents – car tel ou tel d'entre ceux qui se trouvent ici réunis et qui m'ont lu avec autant d'intelligence que de sensibilité (en matière d'art, l'une n'étant rien sans l'autre), me sont plus proches que bien des connaissances, même intimes, tandis qu'il existe une véritable parenté entre ceux que certaines dispositions de l'esprit lient plus étroitement que des rapports familiaux, ou autres, parfois seulement faits d'habitudes communes.
Par ailleurs, qu'il soit permis au très vieil homme que je suis de dire que le seul nom de cette ville où vous êtes aujourd'hui réunis, London, incarne pour lui la somme d'incroyables héroïsmes et d'immuables volontés qui, opposées solitaires pendant de longs mois au mal absolu, ont permis au monde libre de subsister, et à vous tous de vous trouver aujourd'hui ici.
Vous dire ma gratitude et mon émotion serait peu. Ce que je ressens est bien au-delà, parce qu'en vous lisant, faisant mon profit de vos réflexions et de vos analyses de mes livres, s'est accru en moi une conscience plus claire de mon travail. J'ai souvent dit que celui-ci me faisait penser à celui de ces artisans qui produisent des objets (pendentifs, cache-pots, plaques décoratives ou autres) au cuivre que l'on appelle ‘repoussé’, martelant la plaque de métal de sorte que ce qui est un creux à leurs yeux soit au contraire saillie en ronde-bosse pour le spectateur, mais artisan malheureux, condamné à ne jamais voir de ce qu'il a fait que l'envers caché d'un relief inversé.
C'est bien sûr un truisme que de dire que sans le lecteur qui participe complémentairement en le déchiffrant à ce phénomène de codage qu'est l'écriture, tout livre serait sans existence, et il ne pourrait se trouver mieux pour le dire ici que celle (j'ai nommé ma femme, Réa, qui est avec vous aujourd'hui) qui, toujours et avant tout autre, est la première à faire vivre au grand jour ces combinaisons de mots que je fabrique (‘fabriquer’ est le terme employé par Proust) avec plus ou moins de bonheur.
- Type
- Chapter
- Information
- Claude SimonA Retrospective, pp. vii - viiiPublisher: Liverpool University PressPrint publication year: 2002