Cette question fait, dans le Caducée l'objet de deux études intéressantes par les docteurs de Santy et Romary. Les lecteurs du Bulletin se souviennent de la proposition faite par le Dr de Mooj, après la guerre du Transvaal, consistant à assurer la protection des postes de secours par des signaux particuliers pour éviter toute confusion avec d'autres groupements de l'armée ennemie. De Mooj proposait pour ce but de petits ballons captifs, ou des réflecteurs spéciaux avec croix rouge bien visible.

Comme on le sait, la campagne antituberculeuse en Grèce, menée avec une grande énergie et intelligence par quelques hommes dévoués, est appuyée par la Croix-Rouge hellénique qui a mis une partie de ses ressources des temps de paix à la disposition de la ligue nouvelle. L'âme de ce mouvement, M. le Dr Patrikios, a exposé au récent Congrès international de la tuberculose, à Washington, dans un rapport sobre et clair, le chemin parcouru depuis sa fondation.

La Croix-Rouge de Hesse, qui ne publie pas de rapport annuel et poursuit discrètement son travail, a eu l'heureuse idée de faire paraître une brochure destinée à rappeler au public son existence et son activité, et à résumer cette dernière dans un coup d'œil rétrospectif remontant presque jusqu'à sa naissance.

Le but principal de la Société, fondée en Janvier 1865 à la suite des délibérations de la Conférence internationale, tenue à Genève en 1863, est le suivant:

1. Collaborer aux mesures hygiéniques à prendre dans l'intérêt des combattants, spécialement, par des moyens privée bien organisés, assister l'administration militaire dans les soins à, donner aux soldats blessés et malades.

On sait qu'au lendemain du tremblement de terre effroyable qui, au matin du 28 décembre 1908, fit 150 à 200,000 victimes en Sicile et en Calabre, un immense élan de solidarité se manifesta sur toute la surface du globe.

Le rapport de la Direction générale de la Société russe de la Croix-Rouge, que nous avons publié dans le numéro d'octobre du Bulletin international, faisait prévoir la convocation d'un congrès de tous les collaborateurs de l'œuvre de secours aux blessés et aux malades pendant la guerre russo-japonaise. L'idée de la réunion de ce congrès trouve un accueil sympathique dans tous les milieux et l'on peut espérer que sa réalisation ne sera pas renvoyée à une date trop éloignée. Il importe, en effet, de profiter des lecons de l'expérience, pendant qu'elles sont encore fraîches dans la mémoire de ceux qui ont été les collaborateurs ou les témoins de l'activité de la Croix-Rouge pendant la dernière campagne.

Nous avons donné les noms des membres qui avaient été appelés par la dernière assemblée générale de la Société suisse à faire partie du Comité sous la présidence de M. H Pestalozzi, président de la ville de Zurich.

A la date du 5 janvier 1909, le Comité central de la Société du Croissant Rouge nous adressait la lettre suivante:

« Nous avons l'honneur de vous informer qu'à la nouvelle du cataclysme qui vient de dévaster une partie de la Sicile et de la Calabre, plongeant ainsi dans le deuil l'humanité entière, notre Comité, réuni en séance aujourd'hui, a décidé l'envoi au Comité central de la Croix-Rouge italienne d'un secours de Fr. 10,000 et et d'un télégramme d'accompagnement ainsi conçu:

« Croissant Rouge ottoman, consterné par désastre immense qui frappe nation amie, vous exprime condoléances très émues, vous adresse par courrier aide modeste Fr. 10,000 destinés soulagement victimes Sicile, Calabre. »