Nous avons la douleur de vous faire part de la perte extrêmement regrettable que nous avons faite en la personne de notre vice-président, M. Louis Micheli-de la Rive, décédé subitement à Genève, le 13 février 1888, à l'âge de 52 ans.

Le 13 février 1888, le Comité international a fait une perte douloureuse, qui lui a été extrêmement sensible. Ce jour-là, son honorable vice-président, M. Micheli-de la Rive, est décédé inopinément, alors que rien n'avait pu faire pressentir un aussi tragique événement.

C'est une tentation bien naturelle, pour qui poursuit une œuvre difficile et de longue haleine, que de jeter de temps en temps un regard en arrière, afin de mesurer le chemin parcouru. Heureux est-on quand ce retour vers le passé procure une satisfaction sans mélange et permet de constater un progrès rapide et soutenu.

Si le Comité international n'avait eu à consulter que ses propres souvenirs, il est probable qu'il n'aurait pas donné la préférence, pour le fêter, à l'anniversaire du 26 octobre. Les Genevois, en effet, étaient à l'œuvre plus de huit mois avant la réunion de la conférence de 1863. Ce temps fut même pour eux une période fort laborieuse, qui occupe une place importante dans leurs annales, et dont on ne saurait non plus faire abstraction dans l'histoire générale de l'institution née de leur initiative. Qu'il nous soit permis d'esquisser en peu de mots leur activité d'alors. Ce sont des faits qui out été souvent. racontés, mais le jubilé de la Croix-Rouge leur donne un regain d'actualité, dont nous nous prévalons pour les rappeler, à l'adresse de ceux de nos lecteurs qui les ignoreraient encore.

Sanitäts-Bericht über die deutschen Heere im Kriege gegen Frankreich 1870–71. — Berlin 1888. 2 vol. in-40:

a) Drittes Bandes spezieller Theil. Erste Abtheilung. III. Chirurgischer Theil: A. Verwundungen (des Kopfes und Rumpfes).

La correspondance qui suit est écrite sous l'impression du deuil profond dans lequel a été plongée l'Allemagne entière par suite de la mort de son bien aimé empereur, car, bien que plusieurs semaines se soient déjà écoulées depuis cet événement qui a ému le monde entier, ce deuil domine cependant encore lous les esprits avec la même puissance et la même vivacité.

Nous avons l'honneur de vous informer que, par ukase no 470, du 28 décembre 4887 v. s., S. A. R. le prince de Bulgarie a daigné nommer M. le Dr P. Mintchovitch président de notre Société de la Croix-Rouge.

Les occasions dans lesquelles la Société de la Croix-Rouge des Etats-Unis aurait à déployer son activité seraient rares, si elle n'avait inscrit en tête de son programme le devoir de venir en aide à toutes les victimes de calamités publiques. Dans ce domaine si étendu de l'assistance en temps de paix, cette Société a déjà à son actif de nombreux services rendus; Dès qu'une catastrophe, une « calamité nationale, » comme le dit le titre de la Société, vient à éclater sur un point quelconque du territoire des Etats-Unis, la Société de la Croix-Rouge envoie immédiatement ses secours et ses délégués, parmi lesquels figure le plus souvent la présidente de la Société.

M. E. Delorme, professeur de clinique chirurgicale et de blessures de guerre au Val-de-Grâce, vient de publier, à Paris, chez l'éditeur Félix Alcan, le premier volume d'un important traité de chirurgie de guerre.

Une assistance nombreuse était réunie, le 18 novembre 1887, à l'Hôtel Continental, à Paris, pour entendre le compte rendu des travanx de l'Association des dames françaises. Les rapports des diverses commissions constatent que, dans tous les domaines dans lesquels se déploie l'activité de l'Association, des progrès notables ont été réalisés, et que, grâce au zèle et au dénouement des dames qui composent les commissions, l'Associalion rend déjà de grands services en temps de paix et se prépare sans relâche à remplir les devoirs qui lui incomberont en cas de guerre.

M. Longhaye, président du Comité départemental du Nord, insiste vivement, dans le rapport qu'il a présenté, pour l'exercice de 1887, à l'assemblée générale des membres de ce Comité, sur la nécessité absolue qu'il y a à préparer dès maintenant, et sans jamais se relâcher, les ressources et les moyens de secours dont les associations de la Croix-Rouge devront pouvoir disposer en cas de guerre. Les menaces d'une guerre, qui paraissait imminente au commencement de l'année 1887, ont appelé de nouveau l'attention des comités sur les devoirs et les responsabilités qui leur incomberaient dans le cas où l'armée devrait entrer en campagne. Trop souvent on répond à ces appels à la prévoyance en disant que le patriotisme et la charité sauront bien faire le nécessaire au moment voulu, et qu'en cas de besoin on trouvera facilement tout l'argent nécessaire. M. Longhaye s'élève vivement, et avec raison, contre cette manière de voir, et adresse un appel chaleureux pour qu'on ne renvoie pas au lendemain les préparatifs qui doivent être faits immédiatement, car lorsque le danger sera là, il sera trop tard.

Le rapport du Comité de la Société hellénique, pour l'année 1887, est précédé d'une revue rétrospective de son activité pendant les 10 années qui se sont écoulées depuis sa fondation. La plupart des faits concernant cette Société, pendant cette période, ayant été consignés dans le Bulletin à l'occasion de chaque rapport annuel, nous ne croyons pas nécessaire d'y revenir.

Le Comité de la Croix-Rouge des Pays-Bas vient de publier un compte rendu de son activité pendant les années 1885–1887; la période qu'embrasse ce rapport commence au 1er juillet 1885 et se termine au 30 juin 1887. La Société se compose de 94 comités et de 29 correspondants.

La Société russe de la Croix-Rouge est actuellement représentée par un Comité central, dont le siège est à St-Pétersbourg; 5 Comités d'arrondissement (à Varsovie, à Irkoutsk, à Omsk, à Tiflis et à Taschkent); 76 administrations locales, dont 6 en Sibérie, et 216 Comités locaux, dont 15 en Sibérie; 7359 membres effectifs en composent le personnel.

Le Comité central de la Croix-Rouge serbe a l'honneur de vous faire part que son président, M. Georges S. Simitch, ayant été nommé Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire de S. M. le roi de Serbie auprès de S. M. l'empereur de Russie, a donné sa démission comme président de la Croix-Rouge serbe, et qu'à sa place, M. le général M. Lechïanine, aide de camp à la suite de S. M. le roi, a été élu président du Comité central serbe.

Tel est le litre d'une brochure de 20 pages, dont nous nous plaisons d'autant plus à rendre compte que l'auteur est un compatriote et un ami sincère de la Croix-Rouge, et que le sujet rentre dans le grand chapitre des improvisations sanitaires, dont le Bulletin a entretenu autrefois ses lecteurs, à l'occasion du concours que le Comité international avait ouvert sur cette question.