Hostname: page-component-7479d7b7d-c9gpj Total loading time: 0 Render date: 2024-07-10T12:19:44.744Z Has data issue: false hasContentIssue false

Miscellanea Britannica*

Published online by Cambridge University Press:  29 July 2016

Pierre Legendre*
Affiliation:
Université de Lille

Extract

Malgré les plus importants travaux, les bibliothèques britanniques sont encore riches de nouveautés pour l'histoire des Droits savants à l'époque des glossateurs. On y trouve en abondance les commentaires de l'école de Bologne transmis par plusieurs générations d'étudiants, ou les œuvres des glossateurs anglais, qui formèrent à partir du milieu du XIIe siècle une école florissante dont l'originalité se laisse deviner à quelques signes extérieurs : attachement à des genres déterminés, prédilection pour certaines méthodes, révérence particulière de plusieurs maîtres italiens. Pour une période plus récente, les documents ne manquent pas non plus et l'histoire juridique françalse ferait parmi eux une ample moisson. Nous ne saurions donner ici les conclusions d'une enquète, encore loin de son achèvement, entreprise sur les conseils que nous donnait peu de temps avant sa mort F. De Zulueta. Délaissant mêrne son objet principal, nous réduirons cette note à la présentation de quelques Ceuvres et fragments canoniques. Cette modeste contribution à l'enrichissement du répertoire des sources se propose de donner une première liste de nouveaux manuscrits (I) ainsi que I'édition de textes caractéristiques (II).

Type
Institute of Research and Study in Medieval Canon Law: Bulletin for 1959
Copyright
Copyright © Fordham University Press 

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

page 491 note 1 Voyez principalement ceux de Kantorowicz et Buckland, Kuttner, Brooke, Ker, De Zulueta, Miss Rathbone. Outre ces grands travaux, d'importantes descriptions sont pour quelques MSS à la disposition des chercheurs; cf. par exemple, la note de Le, G. Bras sur Oxford, Corpus Christi College 154, dans The Bodleian Quarterly Record 5.191–2. — Il faut, d'autre part, souligner l'utilité des notes manuscrites laissées par Kantorowicz, qui sont un auxiliaire précieux pour l’étude des MSS de la Bibl. Bodléienne à Oxford.Google Scholar

page 491 note 2 Grâce aux travaux du regretté Prof. De Zulueta, de St. Kuttner et Rathbone, E. les historiens modernes entrevoient l'importance de l’école anglaise. La liste des œuvres des glossateurs anglais ne cesse de s'allonger. Voy. Ker, N., Pastedowns in Oxford Bindings (Oxford 1954) 16: Oxford, Magdalen College 264. Ajouter les fragments des livres 2 et 3 des Institutes avec des gloses intéressant l’école de Vacarius dans Oxford, Magdalen 258 (MS non folioté: 29 feuillets). Malheureusement, certaines œuvres ont presque complètene manquent pas non plus3 et l'histoire juridique française ferait parmi eux une ample moisson.4 Nous ne saurions donner ici les conclusions d'une enquête, encore loin de son achèvement, entreprise sur les conseils que nous donnait peu de temps avant sa mort De Zulueta, F. Délaissant même son objet principal,5 ment disparu; cf. le debut d une Somme sur les Institutes, très mutilé dans British Museum, Harley 4967 (fol. 2r), dont la suite paraît se trouver sous forme de fragments dans Royal 4.B.II (fol. 1–2). — Le répertoire des commentaires de l’école anglaise se heurte aux difficultés de l'identification des sigles, sans parler des problèmes particuliers aux œuvres anonymes. Ainsi, de nombreux MSS contiennent des gloses signées v. Leur attribution à Vacarius n'est pas toujours aisément démontrable du fait que le sigle v. ne se rapporte pas uniquement à ce glossateur, mais peut aussi désigner d'autres auteurs, Ugo notamment; si les gloses de v. dans l’Ordo Olim du MS Paris, Bibliothèque Nationale 3922A sont bien de Vacarius, la solution est plus difficile à établir dans d'autres MSS tels que Madrid, Biblioteca Nacional 21 (recueil de dissensiones faisant de fréquentes allusions à v.: fol. 44–66r) et 675 (Dig. vetus avec gloses anciennes; cf. notamment fol. 16r, 22r, 94r).Google Scholar

D'autre part, il est intéressant de constater le succès des doctrines de Placentin chez les romanistes anglais. On relève l'existence d'extraits de ses Sommes (ajouter à la liste des MSS de ces ouvrages le fragment de la Summa Institutionum Oxford, Trinity College 70, fol. 174–89r, ainsi que le fragment de la Summa Codicis Oxford, Bodleian Library Lat. misc, e. 42, fol. 3–6 [sur ce dernier MS, Catalogue manuscrit de Kantorowicz 135]; voir également le MS Paris Bib. Nat. 3934A, d'origine probablement normande: Legendre, RHD4 [1956] 436s.), la fréquence de ses gloses dans les nombreux MSS de Droit romain contenant des appareils pré-accursiens et l'abondance de renvois à ses œuvres dans les Sommes anglaises. — L'attachement des auteurs à certains genres est non moins significatif. Les résumés de Droit romain ont connu, sous des noms variés (compendium, flores, epitome), un grand succès. Ces ouvrages, qui souvent mélangent les genres, sont nombreux et plusieurs bien connus. Ajouter B. M. Harley 4967 déjà cité, Harley 2355 (fol. 20–27) et Durham, University V.V.9 (fol. 40–55). Ce goût des œuvres élémentaires explique l'abondance des commentaires aux Institutes. On remarque que les premiers commentaires de l’école de Bologne paraissent avoir été utilisés fréquemment, comme le suggèrent quelques comparaisons avec les textes analysés par A. Alberti, Ricerche su alcune glosse alle Istituzioni e sulla Inst S. pseudo-irne-riana (Milano 1935).

page 492 note 3 C'est notamment le cas des doctrines des romanistes du xiv e siècle. Cf. par exemple Harley, B. M. 3753 (IX livres du Code), Oxford, Magdalen College 261 (IX livres du Code; MS non folioté; acquisition postérieure au catalogue de Coxe), London, Lambeth Palace 27 (fol. 1–231; IX livres du Code).Google Scholar

page 492 note 4 Le MS du Brit. Mus. Royal 20 D IX (Catalogue de Warner et Gilson II 382) contient une traduction française (fin du xiii e s.) de l’Authenticum et des Tres Libri qui originairement devait faire partie d'un Volumen parvum complet. Inc.: ‘Ci commance li livres des novians establissemenz a lempereur Iustinian qui est apelez autentique. Li emperes Iustinians dit porce que nos somes embesoignie des cures de la chose commune.’ — Gloses des civilistes français des universités de Toulouse et Orléans: J. de Révigny, P. de Belleperche, qui voisinent avec des commentaires de Bartole dans un MS de l’Infortiatum, Oxford Bodleian Library Lat. class. b.1 (texte du Digeste écrit par une main de la fin du xiiie s.). Le mérite de cette découverte revient à Kantorowicz, Catalogue manuscrit 132–34.Google Scholar

page 492 note 5 Le grand connaisseur de manuscrits que fut De Zuleuta, persuadé de l'importance des découvertes restant à faire pour l'histoire du Droit romain au xiie s., nous avait engagé à rassembler des notes sur les MSS anglais, dont il n'existe pas de catalogue général. (Ce n'est pas le problème d'une telle enquête qu'abordait Senior, W., ‘Roman Law Manuscripts in England,’ Law Quarterly Rev. 47 [1931] 337–44). L'ampleur des résultats nous conduit à souligner une nouvelle fois la nécessité d'un répertoire général, analogue à celui qu'a composé St. Kuttner pour le Droit canon. — Du point de vue canonique, notre enquête s'attachait aussi à l’étude d'une longue série de MSS considérés à tort comme contenant des œuvres de pur Droit romain. Par la fréquence des citations du Décret de Gratien, certaines gloses aux différentes parties du Corpus Iuris Civilis manifestent que leurs auteurs étaient d'abord préoccupés de Droit canon. L'analyse du MS Harley, B.M. 5117, qui comporte un riche appareil de gloses pré-accursien au Code, en fournirait plusieurs exemples. Cf. de même le fragment 25 du MS Oxford, Magdalen College 266 (= Ker, Pastedowns 113): fragment d'un Dig. vetus antérieur à Accurse dont certaines gloses sont sans nul doute l’œuvre d'un canoniste. (Le problème des commentaires des canonistes vient d’être abordé par Kuttner, ‘Bertram of Metz,’ Traditio 13 [1957] 501s.). De plus, comment, au début du xiii e siècle, établir une nette distinction entre les deux Droits en bien des matières? Suivant l'abondance des renvois au Decretum ou aux Compilationes, on peut deviner la main d'un canoniste; cf. par exemple, les traités sur la prescription et sur l'appel épars dans le MS Durham, Cathedral C.III.4 (fol. 232) et le recueil de définitions du MS Harley 4967 (fol. 3v). Les MSS de Droit romain sont, d'autre part, intéressants pour l’étude d'un genre en formation dès le xii e s.: les differentiae. Il conviendrait également de faire une place importante aux concordances des deux Droits, genre qui mériterait une étude particulière, dont on trouve un exemple significatif dans les fragments d'un commentaire de Droit romain (Somme?) du xii e s.: Additional, B.M. 3491 (fol. 70–71).Google Scholar

page 493 note 6 Magister Galt.’ est peut-être le mystérieux maître G. dont Kantorowicz a découvert les commentaires dans le fameux MS Royal 11.B.XIV; cf. Studies in the Glossators of the Roman Law (Cambridge 1938) 13–28. Le second auteur désigné, ‘dominus acelinus,’ est déjà connu comme glossateur de l’école de Vacarius; Kuttner et Rathbone, ‘Anglo-norman Canonists of the Twelfth Century,’ Traditio 7 (1949–51) 333.Google Scholar

page 494 note 7 Fol. 71rb et 76ra = JL 14091 pour les deux fragments. Google Scholar

page 494 note 8 Fol. 32v, 48v, 56v, 59v(?), 64v, 74v, 75v. Google Scholar

page 494 note 9 Comparer par exemple les textes relatifs à l'excommunication injuste C.11 q.3. Google Scholar

page 494 note 10 Bien que cette Somme porte beaucoup d'attention aux solutions du Droit romain, on n'y rencontre pas de références ni d'allusions directes aux textes romains. Le Droit romain y apparaît donc sous une forme plus ancienne. Sur ce problème, Legendre, La pénétration du Droit romain dans le Droit canonique classique (Thèse Droit Paris 1957, dactyl.) 220s. C'est seulement à partir de 1190 environ que se généraliseront les références. Google Scholar

page 494 note 11 Le MS présente deux foliotations. Nous suivons ici l'ancienne numérotation, celle correspondant au catalogue de Coxe. — Outre le texte indiqué, le MS se signale par d'intéressantes Summulae : fol. 129r, deux textes sur le mariage, ‘He sunt cause separacionis comugii’ et ‘Nota fides pactionis’ fol. 138rb-140rb, Summula sur la troisième partie du Décret, en 7 chapitres et qui appartient au milieu de la S. Lipsiensis, inc. : ‘Consecranda sunt quedam ecclesie altaria et eorum utensilia.’ On relève également une série de Distinctiones et summulae, en grande partie en forme schématique, fol. 129v-138rb, inc. : ‘Multa sunt que sine summi pontificis assensu non procedunt’ (à noter une longue distinction sur l'ignorance comportant un renvoi aux légistes: ‘… sunt et alia quorum cura legistis est relinquenda’), ainsi que des Notabilia, fol. 140v-144vb, ‘A communione itaque ecclesie’ (= Repertorium, 240s.) et fol. 145r-148v (plusieurs séries sans ordre bien précis); enfin des Generalia ou brocards, sans solution, fol. 152va-157vc, inc. : ‘Argumentandum ex superficie litere’. (Ces indications sont données en collaboration avec Kuttner, M.)Google Scholar

page 495 note 12 Comme la S. Coloniensis, cette œuvre se présente sous un ordre systématique et comporte des rubriques. Google Scholar

page 495 note 13 Dernière liste et mise au point, à l'occasion des travaux de Fransen, G. par Kuttner, Traditio 13 (1957) 507508.Google Scholar

page 495 note 14 St. Kuttner a signalé d'autres questions dans ce MS, notamment fol. 338–39 (ancienne foliation, 238–39), Repertorium 249, cf. Traditio 7.296 n. 28. Google Scholar

page 495 note 15 Un thème voisin est exposé dans le MS Oxford Oriel College 53 (fol. 338r). Indication aimablement communiquée par Fransen, G. Google Scholar

page 496 note 1 Suit une abréviation illisible. Google Scholar

page 496 note 2 Suivent deux mots peu lisibles. Google Scholar

page 497 note 3 Le MS répète ueniendi. Google Scholar