Les surplus de la balance des transactions courantes de la Belgique

1. Sans avoir poursuivi une politique de contingentements ou de subsides à l'exportation, la Belgique a pu enregistrer, depuis 1948, des surplus importants dans ses échanges extérieurs. Certes, les réserves de devises belges ont subi des fluctuations assez marquées, particulièrement en 1950-1951 et en 1956-1957, et diverses mesures temporaires ont été prises pour atténuer l'ampleur de ces mouvements; mais il s'agissait là de fluctuations à court terme. La tendance fondamentale a été celle d'une balance des paiements créditrice.

L'évolution des taux de l'intérêt en Belgique est un sujet qui a été peu traité depuis la première guerre mondiale. On s'est efforcé de combler cette lacune dans cet article, qui a pour objet une étude des fluctuations des taux de l'intérêt entre les deux guerres mondiales et après la seconde guerre mondiale.

Notre principale préoccupation a été de dépasser le stade d'une pure description. Elle a consisté à mettre en lumière le jeu des causes, qui ont déterminé les mouvements des loyers de l'argent et des capitaux dans notre pays. Dans ce travail, nous avons bénéficié d'un avantage particulier : celui de pouvoir comparer la formation des taux de l'intérêt dans des conditions monétaires toutes différentes. En effet, la Belgique a connu entre les deux guerres mondiales un régime d'instabilité monétaire alors qu'après la seconde guerre mondiale, sa monnaie a été plus stable. La comparaison entre l'évolution des taux de l'intérêt sous des régimes monétaires aussi différents a permis de mieux saisir l'importance relative des divers éléments, qui agissent sur la formation du loyer de l'argent et des capitaux dans l'économie belge.

Le mouvement continuel de redistribution des forces productives présente certains traits particuliers dans les phases alternées du mouvement long. Notre étude vise à mesurer l'existence et l'intensité de la redistribution professionnelle qui s'opère dans le Kondratieff, entre les deux pôles que constituent, d'une part, le travail dépendant et, d'autre part, le travail indépendant.

L'analyse des redistributions professionnelles, en termes de comportement de l'entreprise, explique le processus de refoulement et d'aspiration des effectifs dépendants. Mais la théorie n'a pas expliqué le comportement quantitatif des effectifs indépendants.