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La Signification Christologique d'Eph. IV. 7-10

Published online by Cambridge University Press:  05 February 2009

J. Cambier
Affiliation:
La Signification Christologique d'eph. iv. 7-10

Extract

On salt que la liturgie latine de la fête de l'ascension, faisant unlégitime usage de la typologie, utilise le ps. lxviii (lxvii). 19a et y insère le nom Christus pour faire exprimer clairement au texte l'événement de l'ascension du Seigneur Jésus; elle fait chanter à làEglise: ‘Ascendens Christus in altum, alleluia, captivam duxit captivitatem, alleluia!’ Le même verset du psaume est cite en Eph. iv. 8, mais avec des transformations intentionnelles qui pourralent bien signifier une application du psaume différente de celle de la liturgie.

Type
Short Studies
Copyright
Copyright © Cambridge University Press 1963

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References

2 Pour le sens de ce mot et son emploi dans Eph., et particuliérement pour le τά πάντα en iv. 10, voir infra, p. 269 et la note 2.Google Scholar

1 A considérer principalement le sens de l'ensemble de ces versets, on peut aussi proposer la division: iv. 1–6 et 7–16; voir la note i, p. 272.

2 La tradition textuelle a conservé plusieurs variantes mineures de notre verset et dont témoigne aussi la citation d'Eph.; celle-ci lit άναβάς comme B (S: άνήβη; L: άυήβης), ήχΜαλώτευσευ comme S (B: ήχΜαλώτευσας); signalons encore que B porte άυθρώπώ, S άυθρώποις et que Eph. iv. 8b a précisé το¯ς άυθρώποος.

1 Voir, dans ce sens, peut-étre Joa. vii. 22, certainement vi. 32 (le pain du ciel qu'est Jésus et que Moïse n'a pas donné), et plus clairement encore i. 17: la Loi nous a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité nous sont venues par Jésus-Christ. Voir aussi la comparaison des deux régimes religieux, celui introduit par Moïse et celui inauguré par le Christ, dans II Cor. iii. 4–18; Rom. x. 5 s.; Hébr. iii. I ss.

1 Cf., dans le mâme sens, S. Jean Chrysostome, dans sa 11° homélie sur Eph., au début; dans le genre homélitique, il est normal que notre auteur précise l'application religieuse: la captivité dont il est question ici est celle du diable, dit.il.

2 On retrouve ce sens, chez Paul, S., en I Cor. iii. 10; XV. 10 Gal. ii. 9, 21; Rom. i. 5; xii. 3; xv. 15; probablement en II Cor. xii. 9; en Eph. iii. 2, 7, 8 et en Phil. i. 7 (avec la correction conjecturale et, à notre avis, inutile proposée par Eb. Nestle χρελας).Google Scholar

3 Les listes pauliniennes de charismes se lisent en I Cor. xii. et en Rom. xii.

4 Masson, Ch., L'Epâtre de S. Paul aux Ephésiens (Neuchâtel, 1953), p. 192, accorde une telle importance aux ministères énumérés en iv. ii qu'il leur réserve l'œuvre de l'édification de l'Eglise. Cependant, Eph. iv. 16 affirme assez clairement que tout le Corps opère sa croissance par la seule action de sa ‘Tête’, le Christ. En somme, les ministres exercent leur diaconie, les fidèles en bénéficient, mais c'est le Christ qui édifie son Eglise dans l'unité, laquelle sera parfaite quand l'Eglise aura atteint son stade de perfection, à la parousie.Google Scholar

5 H. Schlier comprend le mot χάρις suivant la même signification, mail il lui donne un sens plus restreint: Paul ne penserait qu'à ceux ‘die der Zurüstung der Heiligen dienen’; cela amène le savant professeur de Bonn à donner au pronom ήΜ⋯v un sens assez inattendu dans le contexte: il ne renverrait pas à tous les fidèles, mais seulement au cercie plus restreint de ceux qui ont la diaconie fondamentale de l'enseignement dans l'Eglise (op. cit. p. 191).Google Scholar

1 B1.-Debr. n° 215. 2°, présentant un ensemble de prépositions composées, écrit qu'elles n'ont plus, dans la langue du N.T., qu'une signification affaiblie et qu'elles doivent se traduire comme les prépositions simples. Pour ce qui est de ύπεράυΩ, l'observation vaut sans doute pour Hébr. ix.5, mais elle ne semble pas s'appliquer aux deux autres emplois du mot dans le N.T., en Eph. i. 21 et en iv. 10.

1 Notons que, dans notre passage, l'universalité de la seigneurie du Christ est exprimée, non pas par le couple, habituel dans nos épîtres, ‘cieux—terre’, mais par in binôme de totalité à signification spatio-temporelle, ‘le monde présent—le monde futur’.

2 Au début de sa 11° homélie sur Eph., S. Jean Chrysostome rapproche justement la signification d'Eph. iv. 7–10 de celle de Phil. ii. 7 ss. ‘Par les parties inférieures de la terre, écrit-il, il faut entendre la mort’; pour lui, iv. 7–10 rappelle l'événement chrétien dans la perspective théologique paulinienne: la mort du Christ et sarésurrection-glorification. Mgr L. Cerfaux fait écho à cette exégèse quand il écrit: ‘Paul y (dans les paroles du ps. lxviii) voit, semble-t-il, un parallèle au chant du Serviteur, et une esquisse de la carrière du Christ’ (Le Christ dans la Theologie de Paul (Paris, 1954 2), p. 308).Google Scholar

3 En supprimant du texte le mot Μήρη, quelques manuscrits (46, D+, G, it, syP) ont facilité lalecture que nous proposons; Origène et Eusèbe témoignent en faveur du même texte tronqué. H. Schlier propose aussi de lire un génitif epexégétique (op. cit. p. 192),Google Scholar de méme Ch. Masson (op. cit. p. 190).Google Scholar Voir, dans un sens différent, par ex. Benoôt, P., Exègese et Théologie (Paris, 1961), t. ii, p. 60, qui écrit: ‘Nous serions par ailleurs très porté a voir dans le τά κατώτερα Μήρη τ⋯ς γ⋯ς de iv. 10 les régions inférieures à la terre.’ On le voit, l'auteur hésite à se prononcer devant l'obscurit eacute; du texte, tout comme dans le vol.1 du même ouvrage, p. 369.Google ScholarBieder, W., Die Vorstellung von der Höllenfahrt Jesu Christi (Zürich, 1949),Google Scholar propose de lire dans notre verset la descente du Christ aux enfers. Voir, par ailleurs, l'excellente remarque de E. Percy sur notre passage, dans op. cit. pp. 273 s., note 26. Signalons encore que, dans son étude sur le mot κατώτερος, en Eph. iv. 9– un hapax dans le N.T. – Fr. Büchsel explique que le passage exprime la descente du Christ au séjour des morts; pour lui aussi le passage pane de la mart du Christ précédantGoogle Scholar sa résurrection (Th. W., t. III, p. 642).Google Scholar

1 Le πάυτα de Col. iii. 11 résume aussi quatre (ou, selon certains manuscrits qui y ajoutent ‘mâle et femelle’, cinq) binômes de totalité exprimant l'universalité des hommes qui doivent être ramenés à l'unité dans le Christ Jésus.

2 Depuis l'époque des grandes épôtres, on rencontre régulièrement le terme (τά) πάντα pour signifier l'Univers, celui-ci étant mentionné en référence au Père, ou au Fils, ou au Père par l'intermédiaire du Fils; voir I Cor. iii. 21 s. et viii. 6 (au Père par le Christ); xi. 12 (le Père); xii. 6 et parallèles en Eph. i. 11 et iv. 6 (le Père); xv. 27 S. (le Christ); Rom. ix. 5 et x. 12 (le Christ); Phil. iii. 21 (le Christ); Col. i. 16, 20 (au Père par le Fits); iii. 11 (le Christ); Eph. i. 10 s., 23 (au Père par le Christ); iii. 9 (le Père); iv. 6 (le Père), 10 (le Christ), 15 (le Christ).

3 Il est assez frappant que, dans les épitres pauliniennes, on ne trouve la formule τό πλόρΩΜα τού χριστού qu'cn Eph. iv. 13, comme exprimant le résultat de l'action du Christ dans l'édification de son Eglise, laquelle action est précisément représentée dans le midrash par la formule îνα πληρώση τά πάντα.

4 Le fait que la suite du texte (iv. 11 ss.) applique le raisonnement rabbinique (iv. 7–10), décrivant l'action du Christ, aux hommes habitant sur terre constitue aussi une indication concernant Ia maniére de comprendre la signification et le but de ce petit midrash. Dans le même sens, suivant Eph., le plan de sagesse de Dieu manifesté par le Christ n'est révélé qu'aux hommes; les Puissances n'en ont reçu connaissance qu'à la vue de sa réalisation dans l'Eglise du Christ; cf. Eph. iii. 9 s. Voir, dans le mîme Sens, Cerfaux, I.., Le Christ, p. 322.Google Scholar

5 Ram. x. 6 s. ‘Mais voici Ic langage de la justice selon la foi: ne dis pas en ton coeur: qui montera au ciel?’, c'est-à-dire pour en faire descendre le Christ; ou: ‘qui descendra dans l'abôme?’, c'est-à- dire pour ressusciter le Christ des morts. Ps. cvii (cvi). 26: ‘Ils (les znarchands, dana leurs navires en haute mer) montaient jusqu'aux cieux, us descendaient dans les abômes, leur âme dans l'infortune se fondait.’ Deut. xxx. 11–14: ‘Car ce commandement que jé te commande aujourd'hui, il n'est pas impossible pour toi et il n'est pas inaccessible, il n'est pas dans les cieux pour qu'on en disc: ‘Qui montera aux cieux pour nous, le prendra pour nous, et nous le fera entendre, afin que nous le pratiquions?’ Et il n'est pas au-delà de la mer, pour qu'on disc: “qui passera pour nous au-delà de la mer, le prendra pour ous et nous le fera entendre, afin que nous le pratiquions?” Car tout près de toi est la parole, dana ta bouche et dans ton cœur, pour la pratiquer.’ (Traduction d'éd. Dhorme.)

1 Pour le sens de Rom. x. 6 s., on peut consulter Lagrange, M.-J., Saint, Paul, Epôtre aux Romains (Paris, 1931), p. 255.Google Scholar L'auteur caractérise bien le genre littéraire du passage; sans la justifier, il ajoute cette remarque: ‘On notera ici l'allusion au passage du Christ aux enfers.’ S. Jean Chrysostome met bien en relief la signification de ce dit sapientiel (17° homélie sur Rom.), quand il écrit: ‘Vous ne pouvez, leur dit (Paul), objecter qu'il faut monter au ciel ou traverser l'étendue de la mer pour recevoir les commandements… car le principe du salut est dans votre bouche et dans votre nœur.’ De fait, Rom. x. 7 étant une citation d'Ecriture, c'est le contexte qui en précisera le sens. Cf., aussi H. Lietzmann, An die Römer (Tübingen, 1933), p. 96;Google ScholarLeenhardt, Fr.-J., L'Epôtre de Saint Paul aux Romains (Neuchâtel, 1957), pp. 152 s.;Google ScholarMichel, O., Der Brief an die Römer (Göttingen, 1955), p. 225; ce dernier auteurjustifie bien sa lecture du texte, expliquant pourquoi il lui semble difficile de lire ici la descente du Christ aux enfers. A lire le texte lui-même de Rom. x. 7, oè 7 b (la résurrection du Christ d'entre les morts) explique 7a (descendre dans l'abôme), on admettra assez facilement que S. Paul emploie ici l'image biblique de la descente dans l'abime (ou au schéol, ou dans l'hadès) pour signifier la mort.Google Scholar

2 Mussner, Fr., Christus, das All und die Kirche (Trier, 1955), a multiplié les analyses de passages d'Eph. pourmontrer combien les parallèles gnostiques que l'on relève dans l'épôtre sont superficiels et marginaux.Google Scholar

1 Pour la signification de l'action du Christ sur le monde, L. Cerfaux écrit justement: ‘En style philonien, le Christ serait Seigneur (Maôtre, Dominateur) pour les anges et Dieu (Rédempteur) pour lea chrétiens’ (Le Christ, p. 322).Google Scholar Etendre le plérôme du Christ, dans le sens de la sphère de sa puissance de sanctification spirituelle, au cosmos, les Puissances célestes y comprises, comme le font certains exégètes, c'est, nous semble-t-il, commettre une erreur résultant de l'importance exagérée accordée à des notations marginales. Selon, G. Delling,Google Scholar par ex., le τά πάντα d'Eph.iv. 10 incluerait tous les êtres doués de raison et de volonté, aussi lea anges (Th. Wört., t. vi, p. 290). Nous ne voyons rien, dans le texte ou le contexte, qui justifie cette manière de voir.Google Scholar

2 Cf., L. Cerfaux, Le chrétien dons la théologie paulinienne (Paris, 1962), pp. 1419, 4852.Google Scholar

3 Delling, G., étudiant le vocable πληρούυ, reconnaôt aussi que, dans ce passage d'Eph., la seigneurie universelle du Christ est décrite pour prouver l'universalité de son action salvifique. II écrit, entre autres, qu'ici ‘wird Christus als der schlechthin die Gnadengaben Austeilende beschrieben’ (art. πληρούυ dans Th. W. p. 290).Google Scholar

1 L'unité entre iv. 7–10 et iv. 11–16 est affirmée encore plus fortement que nous ne le faisons par plusieurs exégètes qui présentent iv. 7–16 comme formant une seule péricope. Cf., p. ex., Ewald, P. (commentaire de Zahn), pp. 175 ss.;Google ScholarCerfaux, L., Le Christ, p. 308;Google ScholarSchlier, H., op. cit. pp. 190 ss.;Google ScholarDibelius-H, M.. Greeven, (Handbuch de Lietzmann), p. 80.Google Scholar Scion Haupt, récemment approuvé par Masson (op. cit. p. 190), Eph. iv. 11 ne devrait pas être séparé de iv. 10, parce qu'il contiendrait la seconde partie du commentaire de la citation scripturaire. Nous pensons que ie commentaire proprement dit est constitué par le midrash; iv. 11 ss. reprend aussi bien l'affirmation de iv. 7 que sa répétition par un texte scripturaire en iv. 8b, et qui est assez claire pour ne pas exiger un commentaire; IV. 11–16 sont une précision et tine application, aux fonctions d'enseignement, de cc qui était dit pour tous les fidèles en iv. 7. Signalons qu'Abbot, dans Intern. Crit. Comment., divisait la péricope comme suit: iv. 1–3, 4–11, 12–16 (pp. 104–27).Google ScholarDelling, G. (Th.W., t. vi, p. 290)Google Scholar et Fr. Büchsel (art. κατώτερος, dans Th. W., t. iii, p. 642) présentent aussi Eph. iv. 7–11 comme formant un tout.Google Scholar

2 Cf. aussi, en iv. 21, l'expression αλήθεια ήυ χριστῷ placée dans un contexte analogue: la situation chrétienne résultant de la connaissance du Christ (ήΜάθετε τόυ χριστόυ) y est définie ‘vérité’ par rapport à la situation religieuse des païens caractérisée, elle, par la vanité de l'esprit et par i'ignorance (iv. 17 s). En iv. 24, dans la même péricope, la condition chrétienne de justice et de sainteté est encore une fois décrite comme étant celle de la ‘vérité’. C'est une création nouvelie de l'homme scion Dicu: τόν καινόυ άνθρΩπου τόυ κατά τόν θegr;όvgr; κτισθάυτά. Eph. ii. 10 affirme que cette création de Dieu est réaiisée par le Christ: αύτο⋯ γάρ ήσΜεν ποιηΜα κτισθήντεες ήυ χριστῷ ‘λησοũ. Le théme de vérité, dans bus ces textes, exprirne la qualité de vérité d'une doctrine que l'on affirme face à l'erreur, et cue définit égaiernent l'être chrétien donné par le Christ et que les fidèles doivent vivre.

1 Voir déjà cette insistance en I Cor. xiv. 1–19, p. ex.

2 D'une manière analogue, en Phil. iii. 7 s., S. Paul avait déjà insisté sur l'importance unique de la connaissance du Christ, en regard de laquelle il considérait tous ses anciens privilèges de Juif comme étant un dommage et môme des ‘σκύβαλα’ mot que l'on n'ose plus traduire dans toute sa verdeur. Cette connaissance est définie aux versets suivants (iii. 9 s.) comme étant celle du Christ gloriflé: τοũ γυ⋯ναι αύτόυ; (= ‘λησόũυ) καλ (= c'est-è-dire) τήυ δύυαειν τ⋯ς άυαστάσεΩς αύτοũ.

1 Nous trouvons une explication semblable de l'action du Christ à travers le ministère des apôtres, en I Cor. iii. 5–9.

2 On peut faire remarquer que la section iv. 1–16 est précédée d'un morceau qui est un sommet de l'épôtre, 14–19, une prière adressée par S. Paul au Père pour que la connaissance de l'amour du Christ soit donnée abondamment à tous ses fidèles. C'est également le cas de i. 20–3 qui est précédé d'une prière semblable, i. 17–19.

3 La même pensée se retrouve en I Cor. iii. 5–9; Rom. x. 14 s.

4 Remarquer en ii. 21–2, dans la description de l'édifice spirituel qu'est l'Eglise, la manière dont est souligné le rôle des fonctions d'enseignement: les apôtres et prophètes sont dits ître un fondement de l'Eglise. L'image exprime l'importance de leur ministère avec une force qui a étonné certains exégètes. II faut la comprendre, en ii. 20, en fonction de cc qui eat dit des mêmes apôtres et prophètes en iv. 1: leur fonction eat un don du Christ à son Eglise et us sont l'instrument de l'unique action du Christ dans son Corps qu'est l'Eglise. En I Cor. iii. 11, le même mot θεΜήλιον signiflait le rôle primordial et unique du Christ dans l'édification de son Eglise; en Eph., Paul, qu'on ne peut obliger à un emploi unique et exclusif de ses images, a varié celles-ci pour exprimer une pcnsée qui n'est pas fort différente de celle de I Cor. iii. 5–15: le grand artisan de l'édification de l'Eglise est le Christ; les apôtres en sont les collaborateurs (cf. I Cor. iii. 9), et cela dans la mesure même du don du Christ (I Cor. iii. 5; Eph. iv. 7, 16). (Pour cette représentation des apôtres et prophètes dans Eph., cf. E. Percy, op. cit. pp. 328–42.)Google Scholar

5 On sait que Eph. i. 3–14 est la présentation et comme le résumé de l'évangile paulinien dans notre épôtre; le verset i. 3 en eat l'introduction et le résumé.

1 L'expression biblique ‘descendre dans l'abôme (cf. note i, p. 270), dans le schéôl, dans l'hadès’ et signifiant mourir ne convenait pas à l'auteur d'Eph. qui tenait à mentionner ici le mot ‘terre’ pour obtenir le binôme ‘ciel-terre’, et aussi sans doute pour connoter la sphère terrestre de l'action du Christ. Pour cette dernière, on le sait, la théologie paulinienne n'insiste pas sur les dits et faits du Christ Jésus, mais souligne au contraire sa mort sur la croix. Dès lors, l'expression d'Eph. iv. 9b, κατήβη ελς τά κατώτερα Μήρη τ⋯ς γ⋯ς, est bien choisie pour exprimer la venue du Christ sur terre et connoter en même temps – à cause de son parallélisme avec ‘descendre dans l'abôme’ – la mort du Christ. Cette observation confirmerait la lecture d'Eph. iv. 9b par S. Jean Chrysostome (cf. note 2, p. 268).