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Évaluation de la fréquence des troubles du sommeil dans une population de 724 internes de médecine du Nord-Pas-de-Calais en 2015 : étude prospective et transversale

Published online by Cambridge University Press:  15 April 2020

O. Lecoutre*
Affiliation:
CHRU, pôle de psychiatrie, médecine légale et médecine en milieu pénitentiaire, Lille, France
I. Poirot
Affiliation:
Centre hospitalier Béthune, Beuvry, France
A. Porte
Affiliation:
CHRU, pôle de psychiatrie, médecine légale et médecine en milieu pénitentiaire, Lille, France
J. Saelen
Affiliation:
EPSM des Flandres, Dunkerque, France
T. Landelle
Affiliation:
UHSA, Seclin, France
A. Duhamel
Affiliation:
Maison de la recherche clinique, CHU de Lille, Lille, France
G. Vaiva
Affiliation:
CHRU, pôle de psychiatrie, médecine légale et médecine en milieu pénitentiaire, Lille, France
*
*Auteur correspondant. Adresse e-mail :lecoutre.olivia@gmail.com

Abstract

L’insomnie chronique est un problème de santé publique touchant 10 % à 20 % de la population générale selon les études, et survenant à tout âge . Les comportements inadaptés d’hygiène de sommeil constituent les principaux facteurs de risque de trouble du sommeil chez le sujet jeune. Qu’en est-il dans une population d’internes en médecine, soumise à un travail à horaires décalés (gardes et astreintes) ? Nous avons interrogé 724 internes de médecine (spécialités médicales, chirurgie, anesthésie-réanimation, gynécologie médicale et obstétrique, et pédiatrie), du Nord-Pas-de-Calais, lors des répartitions de stage pour l’été 2015. Nous leur avons proposé une échelle de Pittsburgh (PSQI) et un questionnaire concernant leurs habitudes de vie. Sur 724 internes présents, 659 questionnaires remplis ont été recueillis (91 % de participation). Le score au PSQI est pathologique dans 37 % des cas (score > 5). Trois items semblent poser des difficultés spécifiques (troubles de l’endormissement, difficultés de maintien de l’éveil et enthousiasme à la réalisation des activités quotidiennes). La dégradation de ces caractéristiques est probablement en lien avec certains aspects d’hygiène de vie (écrans, excitants) mais également avec la difficulté à gérer les gardes hospitalières. Ces résultats sont du même ordre de grandeur que les données d’une étude américaine réalisée sur le même type de population en 2010 . Ils posent le problème de la gestion du sommeil dans une population jeune, en travail à horaires décalés atypiques, et confrontée à un niveau de responsabilité important. Travailler les comportements par rapport au sommeil, en les adaptant à l’âge des sujets et au travail à horaires décalés, pourrait s’avérer une piste de réflexion ultérieure indispensable.

Type
Congrès français de psychiatrie: Rencontres avec l’expert
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2015

Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

References

Références

Chan-Chee, C.Bayon, V.Léger, D.Épidémiologie de l’insomnie en France : état des lieux. Rev Epidemiol Sante Publ 2011; 59: 409422.CrossRefGoogle Scholar
Brick, C.A.Seely, I.D.L.Palermo, T.N.Association between sleep hygiene and sleep quality in medical students. Behav Sleep Med 822010 113121.CrossRefGoogle Scholar
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