Hostname: page-component-76fb5796d-vfjqv Total loading time: 0 Render date: 2024-04-26T07:42:40.242Z Has data issue: false hasContentIssue false

Darwinisme et clinique psychiatrique contemporaine : de l’évolutionnisme au paradigme des neurosciences affectives

Published online by Cambridge University Press:  17 April 2020

F. Guénolé*
Affiliation:
CHU de Caen et Inserm U1077, psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, Caen, France
*
Adresse e-mail:guenole-f@chu-caen.fr

Abstract

« Rien en biologie n’a de sens, si ce n’est à la lumière de l’évolution ». Cette célèbre phrase du biologiste Theodosius Dobzhansky illustre la place primordiale qu’occupe à présent le paradigme évolutionniste dans les sciences du vivant, dont la psychologie et les neurosciences. De fait, on tente à nouveau depuis les années 1980 d’éclairer la psychopathologie par le darwinisme, à travers le courant théorique et clinique de la psychiatrie évolutionniste. Le principe explicatif de base en psychiatrie évolutionniste est l’hypothèse adaptationniste, qui postule que les troubles mentaux procèdent de configurations génomiques individuelles sélectionnées au cours de l’évolution humaine pour leur valeur autrefois adaptative ; en découlent des principes d’accompagnement thérapeutique variés. Cette approche initiale s’est enrichie de modèles biologiques plus vastes, toujours inscrits dans le néo-darwinisme, comme celui des neurosciences affectives promu par Panksepp. Ce modèle neurobiologique des émotions, tout en remettant en question certains postulats de la psychologie évolutionniste, reconnecte l’espèce humaine aux autres espèces animales, dans le cadre d’une neuroanatomie et une neurophysiologie comparées : nous aurions hérité de systèmes émotionnels primaires, dont le fonctionnement ou les dysfonctionnements expliqueraient une grande partie l’expression des différents troubles mentaux. Le symposium vise à offrir un panorama des développements actuels en matière de psychiatrie darwinienne, en exposant leurs aspects théoriques et pratiques. Dans la première intervention, le pr Faucher exposera les innovations de la psychiatrie évolutionniste et ses hypothèses adaptatives, ainsi que ses limites. Le Dr Marcaggi traitera ensuite du renouveau évolutionniste en psychiatrie biologique à partir du modèle de Panksepp en en illustrant l’intérêt pratique dans le diagnostic et le traitement des troubles mentaux. Mme Berthoz exposera les résultats scientifiques obtenus par l’utilisation du modèle des neurosciences affectives en recherche clinique psychiatrique.

Type
S34
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2014

Déclaration d’intérêts

L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

References

Pour en savoir plus

Faucher, L. Evolutionary psychiatry and nosology: prospects and limitations. Baltic International Yearbook of Cognition, Logic and Communication 2012;7:1–64.CrossRefGoogle Scholar
Marcaggi, G. Psychiatrie et darwinisme : naturaliser la pathologie mentale. Caen, Université de Caen, 2012.Google Scholar
Panksepp, J. Affective neuroscience: the foundations of human and animal emotions. New York, Oxford University Press;1998.Google Scholar
Pingault, JBFalissard, B,Côté, SBerthoz, S. A new approach of personality and psychiatric disorders: a short version of the Affective Neuroscience Personality Scales. PLoS ONE 2012;7:e41489.CrossRefGoogle Scholar
Submit a response

Comments

No Comments have been published for this article.