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Maximilien Bibaud, 1823-1887: Pionnier de l’enseignement du droit international au Canada

Published online by Cambridge University Press:  09 March 2016

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Abstract

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Copyright © The Canadian Council on International Law / Conseil Canadien de Droit International, representing the Board of Editors, Canadian Yearbook of International Law / Comité de Rédaction, Annuaire Canadien de Droit International 1989

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References

1 Desjardins, Paul, Le Collège Sainte-Marie de Montréal — La Fondation — Le Fondateur, vol.1, 1940 Google Scholar; Le Collège Ste-Marie de Montréal — Les Recteurs européens — Les projets et les œuvres, vol. 2, 1945. Voir également: Morel, André, “Maximilien Bibaud, fondateur de l’École de droit,” Themis: Revue Juridique, vol. 1, N° r, 1951, pp. 916 Google Scholar; Lahaise, Georges, “Centenaire de la première École de Droit établie au Canada,” Themis: Revue Juridique, vol. 1, N° ι, 1951, pp. 1730 Google Scholar; Perrault, Arthur, “Bibliographie des œuvres de Maximilien Bibaud,” Themis: Revue Juridique, vol. 1, N° 1, 1951, pp. 3134 Google Scholar; Morel, André, “Bibaud, François Maximilien,” in Dictionary of Canadian Biography, vol. 11, 1881–1890, pp. 7072 Google Scholar; Audet, Louis-Philippe, Histoire de l’Enseignement au Québec 1608–1971. Montréal: Holt, Rinehart et Winston, 1971. 2 volsGoogle Scholar; Lortie, Léon, “The Early Teaching of Law in French Canada,” 2 Dalhousie Law Journal 521 (1975).Google Scholar

2 Sleigh, B.W.A., Pine Forest and Hacmatack Clearings (London, 1853),Google Scholar cité par Sweeny, Alastair, George-Êtienne Cartier: A Biography (Toronto: McClelland et Stewart Ltd., 1976), p. 95.Google Scholar Voir également Perrault, Claude, Montréal en 1825 (Montréal: Groupe d’études, 1977)Google Scholar; Cooper, J. I., Montreal: A Brief History (Montreal: McGill-Queen’s University Press, 1970)Google Scholar; Careless, J.M.S., The Rise of Cities in Canada before 1914. Canadian Historical Assoc. Booklet No. 32 (Ottawa, 1978).Google Scholar

3 En 1844, les Canadiens français étaient minoritaires à Montréal, 19,041 sur 44,093; les jeunes émigraient, et les immigrants inondaient la province. Voir Linteau, Paul André, Durocher, René et Robert, Jean-Claude, Histoire du Québec contemporain, vol. 1, 1867–1929 (Ville St. Laurent, Québec: Les Éditions du Boréal Express, 1979)Google Scholar; Rumilly, Robert, Histoire de Montréal (Montréal: Éditions Fides, vol. 2, 1970), pp. 289 et seq.Google Scholar; Dupré, Alexandre, “Centenaire du Collège Sainte-Marie,” Montréal: Relations, viiième année, No. 8g, mai 1948, pp. 137–38Google Scholar; Kayfitz, Nathan, “Some Demographic Aspects of French-English Relations in Canada,” in Wade, Mason (ed.), Canadian Dualism: La Dualité Canadienne (Quebec: Presses Universitaires Laval, 1960), p. 129.Google Scholar

4 Dans ce tableau, présumé de 1837, Legare nous donne à voir “de l’intérieur” la réalité de la vie des ouvriers touchés par l'épidémie. Ce n'était pas eux qui pouvaient fuir la ville vers la relative sécurité de la campagne. Cf. Porter, John R., “Works of Joseph Legaré ( 1795–1855),” in The History of Canadian Art (Ottawa: National Gallery of Canada), pp. 4959,Google Scholar où l’auteur compare Legaré à Francisco Goya, Il existe un ouvrage sur les immigrants qui frappe l’imagination et qui reste longtemps vivace dans la mémoire du lecteur : Coleman, Terry, Passage to America (London: Hutchinson, 1972).Google Scholar Pour la situation sociale générale, voir Bertrand, Histoire de Montréal, vol. 2, p. 93.

5 En commentant la “Babel juridique” qu’était le droit au Bas-Canada immédiatement avant l’entrée en vigueur du Code Civil en 1866, J. E. C. Brierley observe qu’un “regroupement général“ des sources juridiques était nécessaire: Brierley, John E. C., “Quebec’s Civil Law Codification Viewed and Reviewed,” 14 McGill L.J. 521 (1968).Google Scholar Voir également Brierley, J. E. C.Quebec Legal Education since 1945: Cultural Paradoxes and Traditional Ambiguities,” 10 Dalhousie Law Journal 5 (1986)Google Scholar; Frost, Stanley B., “The Early Days of Law Teaching at McGill,” 9 Dalhousie Law Journal 150 (1984)Google Scholar; Macdonald, Roderick A., “Understanding Civil Law Scholarship in Quebec,” 23 Osgoode Hall Law Journal 573 (1985).Google Scholar

6 Bibaud, Maximilien, Notice historique sur l’enseignement du droit au Canada (Montréal: Louis Perrault et eie, 1862), p. 111 Google Scholar; Desjardins, Paul, Le Collège Sainte-Marie de Montréal — Les Recteurs européens — Les Projets et les œuvres, vol. 2, 1945, p.66 Google Scholar; Georges Lahaise, note 1, ci-dessous, p. 18; Léon Lortie, note 1, ci-dessus, p. 528.

7 Maximilien Bibaud, note 6, ci-dessus; Roy, Pierre-Georges, La Ville de Québec sous le Régime français, vol. 2, p. 133 Google Scholar; Roy, Joseph-Edmond, Histoire du Notariat au Canada (Lévis, 1899–1902, vol. 1 ), p. 220,Google Scholar cité par Riddell, W. R., “The First Law School in Canada,” Bench and Bar, Ier avril 1932 Google Scholar; Audet, Francis-J., “Les débuts du Barreau de la Province de Québec,” Les Cahiers des Dix (1936–37), N° 2, p. 207, à la p. 225Google Scholar; Paul Desjardins, note 1, ci-dessus, vol. 2, p. 5; Nantel, Maréchal, “L’étude du droit et le barreau,” 10 La Revue du Barreau 97 (1950)Google Scholar; Maurault, Olivier, Le Collège de Montréal 1760–1840 (Montréal, 1967)Google Scholar; Audet, Louis-Philippe, “Attempts to Develop a School System for Lower Canada: 1760–1840,” in Wilson, J. D., Stamp, R., et Audet, L.-P., Canadian Education: A History (Scarborough, Ont.: Prentice-Hall of Canada Ltd., 1970), p. 163 Google Scholar; Léon Lortie, note 1, ci-dessus, pp. 522, 526.

8 12 Vict. c. 46 (30 mai 1849) ; S.C. 1849, p. 329. La situation est résumée par J. E. C. Brierley dans son remarquable essai, “Quebec Legal Education since 1945: Cultural Paradoxes and Traditional Ambiguities,” 10 Dalhousie Law Journal 5, p. 34 (1986) ; voir également Johnson, W. S., “Legal Education in the Province of Quebec,” 4 Canadian Bar Review 491 (1905)Google Scholar; Surveyer, E. F., “Une École de Droit à Montréal avant le Code Civil,” 6 Revue Trimestrielle Canadienne 140 (1920)Google Scholar; pour plus de détails sur les années précédentes, voir: Roy, J. Edmond, L’ancien Barreau du Canada (Montréal: Théoret, 1837), p. 56 Google Scholar; B. A. Testars de Montigny, Histoire du Droit Canadien (Montréal: Eusèbe Sénécal, 1869), p. 567; Sinclair, André, “L’avocat au Québec: 209 ans d’histoire” (1975), Cahiers de Dix, p.689, pp. 690–96.Google Scholar

9 McGill College avait été le premier, mais Badgley y travaillait à temps partiel ; Bibaud y consacrait tout son temps, et sa vision d’une école de droit, parti-culièrement s’agissant du rapport entre théorie et pratique dans la formation des juristes reposait sur une base plus large. McGill devait devenir célèbre plus tard en Droit. Comme le note l’historien de cette institution, il fallut des années avant que l’école de droit ne puisse être considérée comme viable. Voir Stanley Frost, B., “The Early Days of Law Teaching at McGill,” 9 Dalhousie Law Journal 150 (1984)Google Scholar; Frost, Stanley B., McGill University for the Advancement of Learning (Montréal: McGill-Queen’s University Press, vol. 1, 1980), pp. 158, 277–81Google Scholar; Frost, Stanley B. et Johnston, David L., “Law at McGill: Past, Present and Future,” 27 McGill Law Journal 31 (1981)Google Scholar; Baker, G. Blaine, Fisher, Kathleen E., Vince Masciotra et Brian Young, Sources in the Law Library of McGill University for a Reconstruction of the Legal Culture of Quebec, 1760–1890 (Montréal: Faculty of Law and Montreal Business History Projects, McGill University, 1987), p. 271 ff.Google Scholar

10 L’École de droit de Dalhousie ne fut créée qu’en 1883. Cf. Willis, John, A History of Dalhousie Law School (Toronto: University of Toronto Press, 1979)Google Scholar; Castles, Alex C., “One Hundred Years of Legal Education at Dalhousie,” 61 Canadian Bar Review 491 (1983).Google Scholar La première école de droit de Osgoode Hall à Toronto, institution non universitaire et à orientation professionnelle, fonctionna de 1873 à sa fermeture en 1878, puis depuis sa réouverture en 1881. Elle devint permanente en 1889. Voir Bucknell, Brian D., Baldwin, C.H. et Larkin, J. David, “Pedants, Practitioners and Prophets: Legal Education at Osgoode Hall to 1957,” 6 Osgoode Hail Law Journal 141 (1968).Google Scholar

11 1817 est généralement considérée comme l’année d’origine de l’École de droit de Harvard. Voir Sutherland, Arthur E., The Law at Harvard (Cambridge, MA: Harvard University Press, 1967).CrossRefGoogle Scholar Bibaud a également dû avoir connaissance des importantes contributions à l’enseignement du droit du Chancelier James Kent, dont la conférence inaugurale fut donnée à Columbia College en 1794. Voir plus loin, A History of the School of Law, Columbia University. Par l’équipe de la Fondation pour la Recherche en Histoire du Droit, sous la direction de Julius Goebal, Jr. (New York: Columbia University Press, 1955). Nous savons que Bibaud connaissait Fordham. Pour la situation aux États-Unis, voir: Stevens, Robert, Law School: Legal Education in America from the 1850s to the 1980s (Chapel Hill: University of North Carolina Press, 1983),Google Scholar dans la communication de Paul, D. Carrington dans 72 California Law Review 477 (1984).Google Scholar

12 In Mélanges Religieux, 18 et 22 avril 1851, Bibaud décrit son projet de programme d’études et exprime son admiration pour les méthodes pédagogiques allemandes. Voir ses Commentaires sur les lois du Bas-Canada, vol. 1, 1859, p. 14. Cf. également Georges Lahaise, note 1 supra, p. 22. Peut-être n’est-il pas si extraordinaire après tout que Bibaud se soit tourné vers l’Allemagne. La réforme était à l’ordre du jour au Bas-Canada aux alentours de 1830 et l’influence des modèles prussien comme anglais et américain se faisait sentir dans la libéralisation des écoles primaires et normales, jusqu’à ce que la réaction ultramontaine donne un coup d’arrêt à cette évolution dans les années i860 et 1870: voir également Jacques Monet et Mason Wade, note 2 supra. Il est intéressant de noter l’absence de la moindre trace d’influence de Harvard, Yale ou Columbia dans le domaine de l’enseignement juridique. Il m’a été impossible de découvrir pourquoi Bibaud fut attiré en particulier par Bonn et Leipzig. Les Américains devaient être trop “républicains” et les Français trop “révolutionnaires” pour les Canadiens à l’esprit monarchiste.

13 Paulsen, Friedrich, The German Universities and University Study, trad, par Frank Thilly (New York: Charles Scribner’s Sons, 1906), p. 63.Google Scholar Voir également Anrieh, E. (ed.), Die Idee der deutschen Universität, Wissenschaftliche Buchgesellschaft (Darmstadt, 1956),Google Scholar qui précise que la formation générale de la personnalité (“Bildung”) était un des objectifs majeurs de l’Université allemande.

14 “L’idéologie humboldtienne” créée par Humboldt, Fichte et Schleiermacher met l’accent sur la créativité, la découverte, la recherche et sur une conception de plus en plus organiciste de l’apprentissage. Voir Turner, R. Steven, “University Reformers and Professional Scholarship in Germany 1760–1806” in Stone, Lawrence (ed.), The University in Society (Princeton, NJ: Princeton University Press, 1974), vol. 2, p. 495.Google Scholar Il faut se rappeler que la réorgani sation des universités allemandes au cours des deux premières décennies n’a pas suivi le schéma français que Napoléon mettait en œuvre à la même époque. Voir également McClelland, Charles E., State, Society, and University in Germany 1700–1914 (Cambridge, Eng.: Cambridge University Press, 1980)Google Scholar; Verger, Jacques (ed.), Histoire des universités en France (Toulouse: Éditions Privat, 1986)Google Scholar; Weisz, George, The Emergence of Modern Universities in France (Princeton, NJ: Princeton University Press, 1983).Google Scholar

15 J’exprime ma reconnaissance au Professeur Dr. Gerd Kleinheyer, de l’Institut für deutsche und rheinische Rechtsgeschichte der Universität Bonn, qui a eu l’amabilité d’examiner la Charte de l’Université de Bonn des années 1840 et de me faire parvenir les informations résumées dans le texte ci-dessus. Je re-mercie également mon collègue et ami de longue date le Professeur Dr. Karl Jos. Partsch, ancien Recteur de l’Université de Bonn, pour ses renseignements complémentaires. Pour information générale, voir Perry, Walter C., The Uni-versity of Bonn: Its Rise, Progress and Present State (London: John W. Parker, 1845)Google Scholar; Dreyfus-Brisac, Edmond, L’Université de Bonn et l’enseignement supérieur en Allemagne (Paris: Hachette & Cie, 1879), 300 pp. Google Scholar

16 Je suis reconnaissant envers le Professeur Dr. Se. G. Baranowski, Directeur, Sektion Rechtswissenschaft, Karl Marx Universität, qui m’a fourni cette information par sa lettre du 18 mars 1987.

17 Cf. note 12 supra. Je ne sais comment Bibaud s’est informé au sujet de l’enseignement du droit en Allemagne: par les journaux, par des amis, ou par son père, apôtre tout au long de sa vie de l’éducation et de la culture; ou par l’encyclopédie de ce dernier ( 1842 ), qui offre un résumé des nouvelles de l’étranger. Bonn et Leipzig peuvent lui avoir été indiqués par des Suisses protestants francophones, qui étaient venus en nombre à Montréal avec l’armée britannique et avaient conservé leurs contacts avec l’Allemagne par Zurich. En d’autres termes, il n’est pas impossible que Bibaud ait entendu parler de Bonn et de Leipzig absolument par hasard.

18 Maximilien Bibaud fut l’héritier intellectuel de son père, Michel, qui avait été enseignant, journaliste, fondateur de la Bibliothèque canadienne et 1825, magistrat, et, à la fin de sa vie, fonctionnaire au Department of Agriculture and Geology. Michel Bibaud fut à un certain moment considéré comme un grand historien canadien-français et le restaurateur de la presse à Montréal: il fonda deux journaux et quatre revues. Voir en outre: Suite, Benjamin, L’Histoire des Canadiens Français 1608–1880 (Montreal: Société de publication historique du Canada, 1884), vol. 3, p. 102 Google Scholar; The Macmillan Dictionary of Canadian biography, p. 54; Dictionary of Canadian Biography, vol. VIII, 1851–1860, p. 87; Wade, Mason, The French Canadians (Toronto: Macmillan of Canada, 1955), p. 290 Google Scholar; Bujela, B., “Michel Bibaud’s Encyclopedia Canadienne,” 21 Culture 117–32 (1966).Google Scholar

19 Paul Desjardins, note 1, supra, vol. 2, p. 70. Voir également son Essai de logique judiciaire (1853), où Bibaud réaffirme que le droit romain est le meilleur instrument pour enseigner, comprendre et interpréter le droit moderne.

20 Tanselle, G. Thomas, The History of Books as a Field Study. Second Haves Lecture (Chapel Hill: University of North Carolina Press, 1981),Google Scholar et “The Evolving Role of Bibliography,” in Books and Prints: Past and Future (New York: GrolierClub, 1984).

21 Voir Grandin, A., Bibliographie générale des sciences juridiques, politiques, économiques et sociales 1800–1926 (Paris: Recueil Sirey, 1926)Google Scholar; Cohen, Philip F., “Publishing in International Law: History and Contemporary Analysis,” 71 Law Library Journal (1978)Google Scholar; et, pour la situation contemporaine au Canada, voir le remarquable travail de Christian Wiktor, L., Canadian Bibliography of International Law (Toronto: University of Toronto Press, 1984),Google Scholar première bibliothèque canadienne sur le sujet à être complète. La première chaire de droit international public à la Faculté de Droit de Paris fut créée en 1829 et Royer-Collard en fut le titulaire de 1830 à 1864. Il fut suivi par Charles Giraud (1865-74), puis par Louis Renault (1874-1918). Selon Charles Rousseau, ce dernier fut le véritable fondateur de l’étude scientifique du droit international en France. Voir en outre Fauchille, Paul: “Louis Renault,” Revue Générale de droit international public (1918), pp. 1253.Google Scholar

22 Weldon, le doyen fondateur de la Dalhousie Law School à Halifax, avait étudié le droit international sous Bluntschli à Heidelberg dans les années 1870. Il s’était servi de manuels allemands pour préparer ses cours de droit constitutionnel et international en 1883. À ma connaissance, Weldon et (éventuellement) Bibaud demeurent les seuls professeurs à plein temps de droit international au Canada qui furent capables d’utiliser des sources allemandes, si importantes à l’époque pour l’étude scientifique de ce sujet.

23 À propos de Kent’s Commentaries voir A History of the School of Law Columbia University, note 11, ci-dessus. Voir également Simpson, A. W. B., “The Rise and Fall of the Legal Treatise: Legal Principles and the Forms of Legal Literature,” 48 University of Chicago L.R. 632 (1981).Google Scholar

24 Le vapeur Caroline fut détruit le 29 décembre 1837. “Nul autre événement au cours de toute la période des incidents frontaliers ne produisit un semblable effet électrifiant sur les Américains, les Canadiens et les Britanniques. Il empoisonna durablement les relations entre ces trois peuples.” Corey, Albert B., The Crisis of 1830–1843 in Canadian-American Relations (New Haven: Yale University Press, 1941), p. 37.Google Scholar Voir aussi Bernath, Stuart W., Squalls across the Atlantic: American Civil War Prize Cases and Diplomacy (1970).Google Scholar

25 Bibaud, Maximilien, L’Affaire Saint-Alb ans, opinion donnée dans cette affaire, 12 pp. (1865).Google Scholar Dans cette opinion extrêmement critique, Bibaud attaque l’exercice de la justice à Montréal, blâme Cartier, “l’âme de notre pays,“ pour son rôle dans l’affaire et avance l’argument que les tribunaux canadiens n’avaient pas de compétence ratione materiae. Pour la toile de fond, se reporter à Gary Earl Heath, “The Saint-Albans Raid: Vermont Viewpoint,” 23 Vermont History 250 (1965) ; Kazar, J.D., “The Canadian View of the Confederate Raid on Saint Alban’s,” 23 Vermont History 255 (1965).Google Scholar Ce fut une époque de relations tendues entre le Canada et les États-Unis. Pendant l’Af-aire de Trent, qui raviva la méfiance et l’animosité des américains à l’égard de l’Angleterre, le Canada s’attendait d’un jour à l’autre à être envahi.

26 J. E. C. Brierley in 14 McGill L.J. 527, note 5 ci-dessus.

27 Pour une argumentation vivante et pertinente, voir Read, Horace E., “The Public Responsibilities of the Academic Law Teacher in Canada,” (1961), 39 Can. Bar Rev. 232.Google Scholar

28 II fut critiqué pour avoir sacrifié la pratique à la théorie, pour être l’unique professeur de son école, pour limiter le nombre de ses cours, pour ne pas en-seigner le droit commercial et le droit maritime et même pour faire de son école une usine à diplômes. Comme Cecil Augustus Wright de Toronto, à la fin des années 1940, à qui on pourrait le comparer, Bibaud enrageait contre le système de stage qui n’apportait aucun enseignement théorique. Voir Laskin, Bora, “Cecil Wright: A Personal Memoir,” 33 University of Toronto L.J. 148 (1983)CrossRefGoogle Scholar; Kyer, C. Ian et Bickenbach, Jerome E., The Fiercest Debate: Caesar Wright, the Benchers, and Legal Education in Ontario (Toronto: University of Toronto Press, 1987).Google Scholar

29 Lors d’une rencontre le 22 avril 1982, le Dr. Léon Lortie dont l’intérêt pour l’enseignement post-secondaire au Québec ne s’est jamais démenti, informa l’auteur qu’il était “pleinement d’accord“ avec le jugement porté sur Bibaud par André Morel. Dans son article, loc. cit. supra note ι, le professeur Morel cite Le Nouveau Monde du 9 septembre 1872 qui dit de Bibaud: “[I]l n’a pas le moindre scrupule à s’attribuer l’infaillibilité qu’il refuse aux Conciles et au Pape.“ L’opinion du Dr. Lortie est que Bibaud se refusait à prendre le moindre conseil, “sur quelque sujet que ce soit,” et que “le degré auquel était poussé son esprit d’indépendance lui avait tout coûté.“ Dans sa concision, c’est pour moi un résumé parfait. Pour avoir un exemple du pire Bibaud — mesquin et méprisant — voir son étude Le charlatanisme dans l’Histoire ( 1855 ), où il se livre à une attaque impitoyable de YHistoire de François-Xavier Garneau. Mais il est à noter toutefois que dans son admirable article du Dictionary of Canadian Biography, le Professeur Morel conclut très justement que tout bien pesé, il convient de porter sur Bibaud un jugement très positif.

30 Sur le débat actuel au Canada à propos de la formation des juristes, cf. Arthurs Report. Social Sciences and Humanities Research Council of Canada, Law and Society (Ottawa: Ministry of Supply and Services, 1983). Voir également: Arthurs, H.W, “Paradoxes of Canadian Legal Education” (1977), 3 Dalhousie Law Journal 639 Google Scholar; Gold, Neil, “The Role of University Law Schools in Professional Formation in Law” (1986), 4 Journal of Professional Legal Education 15.Google Scholar

31 Bibaud, Maximilien, Commentaires, vol. 2, 1861, p. ix.Google Scholar

32 Paul Desjardins, op. cit. supra note 1, ci-dessus, vol. 1, p. 152; Olivier Mau-rault, “L’université de Montréal,” Les Cahiers des dix (1952–53), N° 17, pp. 13–14. Il était très apprécié de ses étudiants.

33 Voir Roderick A. Macdonald, loc. cit. supra note 5, p. 583 ; J. E. C. Brierley in 10 Dalhousie L.J. 5. Mon interprétation de son échec est que Bibaud ne voulait ou ne pouvait tout simplement pas travailler avec les nombreuses parties prenantes dont dépendaient la survie et le succès de son projet, c’est-à-dire les éléments les plus souples du Barreau, de la Magistrature, de l’Église, du Gouvernement et des Universités, Laval en particulier. Il rendait à la collectivité juridique de Montréal un service hautement nécessaire, d’où son succès initial, mais il ne réussit pas à s’adapter ni à mettre les autres joueurs dans son camp. Lorsque quelqu’un d’autre (Doutre) vint déclarer qu’il était possible de mieux faire, Bibaud se retrouva sans soutien. Il se les était tous aliénés. Certes, le lion se bat seul, mais il ne gagne pas toujours ! Il est à noter que le Professeur Morel replace la fermeture de l’école dans le contexte plus large d’un conflit entre l’évêque Bourget et l’Université Laval.

34 À propos du National Program at McGill, voir J. E. C. Brierley, “Developments in Legal Education at McGill University 1970-1980,“ Dalhousie Law Journal 7 (1983), 364. Sur l’UQAM, voir Robert D. Bureau and Carol Jobin, “Les Sciences Juridiques à l’Université du Québec à Montréal Fifteen Years Later,” Dalhousie Law Journal, 11 (1987), 295; and sur l’UQAM, voir les commentaires de Philip G. Girard dans (1988), 11 Dalhousie L.J. 952.

35 II est donc tout à fait normal que depuis 1983 se tienne une Conférence Annuelle Maximilien Bibaud à l’Université de Montréal. Pour les faits récents, voir Turp, Daniel, “The Teaching of International Law at the Université de Montréal: The 1971 to 1985 Period,” 11 Dalhousie Law Journal 325 (1987).Google Scholar Comme étude générale, voir Macdonald, R. St. J., “An Historical Introduction to the Teaching of International Law in Canada” (1974), 11 Canadian Yearbook of International Law 67 Google Scholar; Cohen, MaxwellValuable International Law Reference,” (1985),Google Scholar International Perspectives (Sept./Oct.), p. 36. Pour la position de la France, lire Jacqueline Dutheil de la Rochère, “The Teaching of Public International Law in France,“ in Bin Cheng (ed.), International Law: Teaching and Practice (1982),p. 183.

36 B. A. Testard de Montigny, Histoire Générale du droit canadien (1869), cite l’opinion de Bibaud sur l’existence du droit commercial au Canada avant la promulgation du Code civil et le mentionne brièvement en tant que professeur de droit. La Bibliographie du droit canadien (1977) de Reynold Boult se réfère aux Commentaires de Bibaud et à sa Notice Historique, mais ne le cite pas pour une contribution au droit international. Son nom n’apparaît pas dans le Conflict of Laws in the Province of Quebec (1898) d’Eugène Lafleur.

37 Voir l’article tonifiant de Claydon, John E. et McRae, D. M., “International Legal Scholarship in Canada,” 23 Osgoode Hall Law Journal 477 (1985)Google Scholar; Cohen, Maxwell, “The Canadian Yearbook of International Law in Canada,” 25 A.C.D.I. 3 (1987),Google Scholar et voir également la très intéressante étude de Manfred Lachs, The Teacher and International Law (1982).