Depuis quelques années il était d'usage de réunir en un seul rapport le résumé de l'activité du Comité central allemand et le compte rendu de celle du Comité central de la Société prussienne, mais ce systàme ayant amené des confusions vient d'être abandonné, et chaque Comité publie maintenant un rapport séparé.

La presse suisse a reçu, vers la fin du mois de mai dernier, communication de la note-circulaire suivante, adressée par le Conseil fédéral aux puissances signataires de la Convention de Genève.

Parmi les publications qui nous sont parvenues pendant ce trimestre, nous n'avons sous les yeux que deux travaux statistiques à signaler aujourd'hui à nos lecteurs. L'un se rapporte à l'armée autrichienne et traite de son état sanitaire pendant l'année 1896, l'autre aux pertes de l'armée espagnole à Cuba de 1895 à 1897.

Le 1er octobre s'est ouvert, pour quinze jours, à Berlin, une exposition de matériel sanitaire. Elle a eu le double avantage de de coïncider à la fois avec la réunion des médecins et chefs des colonnes sanitaires et avec l'assemblée des délégués de la Société des infirmiers volontaires. Cette coïncidence ne pouvait qu'être favorable à l'exposition et susciter à son égard un intérêt particulier. Une des raisons de cette exposition était qu'il paraissait désirable d'attirer l'attention des industriels sur le nouvel habillement et équipement du personnel de l'assistance volontaire. Le commissaire impérial et inspecteur militaire de l'assistance volontaire, le comte de Solms-Baruth, en avait accepté la présidence honoraire. Elle comprenait quatre groupes: I Premiers secours. II Transport des malades. III Hospitalisation des malades. IV Aménagement économique des établissements pour malades. V Aménagement médicochirurgical des ètablissements pour malades. VI Soin des malades. VII Habillement et èquipement du personnel de l'assistance volontaire. VIII Organisation du service. Littèrature. Moyens d'instruction.

Nous avons annoncé dans la Revue de médecine militaire de notre dernier Bulletin, le brancard de M. le médecin-général Dr Nicolaï, lequel dispense de l'emploi d'appareils contentifs; nous sommes à même d'en donner aujourd'hui une description sommaire avec figures.

Nous recommandons à l'attention de nos lecteurs une notice historique d'un très haut intérêt sur la Société russe de la Croix-Rouge, notice qui vient enrichir la littérature de notre œuvre. Elle a été rédigée à l'occasion du trentième anniversaire de la fondation de cette société, en 1897, et annexée au compte rendu de la VIme Conférence internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, tenue à Vienne, l'an dernier (p. 136, à 152. Cf. ibid. p. 101 à 105.)

L'assemblée générale de la Société suédoise de la Croix-Rouge a eu lieu le 11 décembre 1897. Nous empruntons au rapport présenté par le Comité exécutif les détails suivants sur le dernier exercice.

Le dernier exercice de la Société centrale suisse a été l'un des plus mouvementés qu'elle ait jusqu'ici traversés. Qu'il suffise de rappeler les quatre principaux faits suivants:

10 L'envoi projeté d'une ambulance sur le théâtre de la guerre gréco-turque.

L'assemblée annuelle des délégués de la Société centrale suisse de la Croix-Rouge s'est tenue à St-Gall, le 5 juin 1898, sous la présidence du Dr Stähelin, assisté pour la première fois du secrétaire central, Dr W. Sahli.

Le Dr Sahli, secrétaire central de la Croix-Rouge suisse, vient de publier dans le journal Das Rote Kreuz un article assez étendu sur les causes qui, à son point de vue, entravent le développement de la Croix-Rouge en Suisse. Il en voit la principale dans le fait que l'activité de la Croix-Rouge est trop exclusivement dirigée du còté de la guerre future. Or notre pays, dit-il en substance, paraît si éloigné de la réalisation de cette éventualité que c'est à peine si la génération actuelle conçoit la possibilité d'une guerre à venir. De là résulte que la préparation à la guerre rencontre peu d'écho et éveille peu d'intérêt.

Nous ne saurions mieux faire aujourd'hui qu'en commençant notre Revue par la Hollande, qui a les honneurs du jour.

Nous avons l'honneur de vous informer que, dans notre séance du 11 octobre 1898, nous avons pourvu au remplacement de M. le Dr Appia, comme membre du Comité international, et nous vous rappelons à ce propos, que notre 114e Bulletin contient une notice nécrologique sur ce vétéran regretté de la Croix-Rouge, lequel avait siégé de tout temps parmi nous.