Parmi les nombreux documents qui out été publiés après la guerre sur le service sanitaire de l'armée, l'ouvrage du Dr Grellois est sans contredit un de ceux qui présentent le plus d'intérêt. L'auteur qui, au début de la campagne, se trouvait à Metz en qualité de médecin de l'Ecole d'applicalion d'artillerie et du génie, fut appelé à prendre, pendant le siége, la direction du service sanitaire des hôpitaux civils et militaires et des ambulances de la place intra et extra muros. Ce qu'il a consigné dans son ouvrage, ce sont les observations qu'il a pu recueillir directement ou indirectement, et le résultat des expériences qui ont été faites pendant le siége.

S'il est un sujet qui doive intéresser à un égal degré le médecin militaire et l'officier de troupe, c'est assurément celui du logement des soldats, principalement pendant le temps consacré à l'instruction. Du plus ou moins de salubrité el de confort que présenteront les habitations des soldats, temporaires ou permanentes, dépendra la santé d'une armée et par là même son degré d'aptitude à la guerre. A ce titre, nous ne pouvons passer sous silence l'intéressante et consciencieuse Etudc sur les casernes et les camps permanents, du Dr Angel Marvaud, médecin major et professeur agrégé à l'Ecole de médecine militaire du Val-de-Grâce.

Dans le grand-duché de Hesse la Société de secours s'est dès l'origine imposé, outre le soin des blessés, l'obligation de soutenir les invalides, ainsi que les veuves et les orphelins des soldats décédés, mais cette partie de son activité faisait l'objet d'une administration particulière. Quand la Kaiser-Wilhelms-Stiftung fut fondée, la Société de secours, section des invalides, s'y rallia immédiatement. Le rapport qu'elle vient de publier pour l'année 1872 contient les chiffres suivants que nous en détachons.

Dans le mois de mars de cette année, le Parlement italien s'est longuement occupé, sur une proposition du Dr Palasciano, du service sanilaire de l'armée. L'honorable député a très-vivement critiqué la nouvelle loi militaire du royaume en ce qu'elle astreint les étudiants en médecine au service militaire, comme conséquence du service militaire obligatoire; il préférait l'ancienne législation sous l'empire de laquelle les étudiants en médecine étaient entièrement exemplés, et a fait la proposition de revenir à ce système. Suivant lui, les médecins ne devraient point posséder dans l'armée de grade effectif, et ne devraient pas être soumis à la discipline militaire; une simple assimilation suffirait; il considère aussi comme parfaitement inutile de faire participer les médecins aux promenades de la troupe. Enfin, il demande pour les médecins de l'armée que l'on institue dans les universités des chaires d'enseignement libre.

Les complications continuelles qui ont surgi depuis de longues années entre le gouvernement des Indes-Orientales néerlandaises et le sultan d'Atchin ayant atteint un degré de gravité extraordinaire, ont forcé le gouvernement à recourir enfin aux armes, malgré les dispositions pacifiques qui l'animaient.

Les observations contenues dans l'un de nos précédents Bulletins (T. IV, p. 65) au sujet des abus auxquels a donné lieu le port du brassard pendant la guerre franco-allemande, nous ont valu, de la part d'un membre du Comité central néerlandais, une communication, que l'on nous saura gré de reproduire ici

Le dernier rapport de la Société oldenbourgeoise a été lu en assemblée générale au mois de juin 1872, mais il n'a été publié qu'en 1873, ce qui explique pourquoi nous l'annoncons si tardivement.

Le Dr Niese, d'Altona, infatigable dans ses efforts pour améliorer le soin des blessés, recommande un Système de pavillons et de baraques combinés, pour la construction d'hopitaux dans les villages, les petites et les grandes villes. Ce système consiste dans la juxtaposition de deux baraques (c'est-à-dire de constructions sans plafond, avec appareil de ventilation établi au faîte de la toiture) et de deux pavilions (constructions pourvues d'un plafond et d'un toit fermé par le haut, plus chaudes et moins sujettes aux changements de température, mais aussi d'une aération moins facile). La construction entière a la forme d'une croix latine, vers le milieu de laquelle viennent se réunir les deux baraques et les deux pavilions. Sa partie centrale sert de chambre pour les infirmiers et renferme également la cuisine et la tisanerie, tandis que toutes les autres parties de l'édifice sont réservées aux malades.

Le soussigné a l'honneur de communiquer au Comité internanational de secours aux militaires blessés, que la Direction de la Société de secours aux blessés du royaume de Saxe vient d'être constituée à nouveau, ensuite d'élections statutaires. Elle se compose actuellement des personnes suivantes : Président, le soussigné ; vice-président, le conseiller médical Dr Findler; premier secrétaire, M. le chambellan major de Unger ; second secrétaire, M. Jules Pilz; trésorier, le banquier Otto Harlan.

Le Comité central suédois a l'honneur de faire savoir aux Associations internationales de secours aux militaires blessés et malades que, par suite du décès de notre auguste Président, S. A. R. le due de Dalécarlie, décès d'autant plus douloureux que Son Altesse Royale s'intéressait de cœur à nos travaux, le Comité m'a confié la charge de Président de l'Œuvre, celle de Vice-Président à M. le major-général D.-W. Silfverstolpe, et celle de Secrétaire à M. le lieutenant d'artillerie F. de Ron, remplacant M. le capilaine C. Abenius, empêché désormais de remplir ces fonctions.

A l'issue de la dernière guerre, une des choses qui ont, sans contredit, le plus préoccupé les gouvernements et les associations privées, a été le sort des invalides, ainsi que celui des veuves et des orphelins des hommes morts pour la patrie; nous avons vu les efforts de l'Allemagne et la fondation, dans ce pays, de la puissante association Kaiser-Wilhelms-Stiftung; nous avons vu également qu'en France on n'est point resté indifférent à cette question, et que les comités fondés pendant la guerre pour venir au secours de ses victimes, ont eu à cœur, la lutte terminée, de continuer leurs charitables efforts en faveur de ceux qui avaient gardé de leurs blessures des infirmités les rendant incapables de gagner leur vie.

Les dernières nouvelles que nous avons recues du Wurtemberg nous montrent que l'on y prend soin, avec zèle, de l'assistance des invalides et de la formation des infirmières. Ce sont là, du reste, les deux préoccupations dominantes des diverses sociétés allemandes dans ce moment-ci.