Nous extrayons d'une lettre adressée au Medical Record par son correspondant du Japon, les informations suivantes sur l'activité maritime de la Croix-Rouge japonaise:

Le Japon, dil-il, à la date du 16 août, va se trouver dans des circonstances favorables pour mettre en activité ses deux beaux vaisseaux-hôpitaux de la Croix-Rouge, le Hakuaï Maru et le Kosaï Maru, tous deux affrétés en vue de la guerre avec la Chine. Le Hakuaï Maru est parti à l'avance et a déjà fait quelques voyages; le Dr Iwai, de l'hôpital de la Croix-Rouge de Tokio, en a le commandement; le Kosaï Maru est sous les ordres du Dr S. Suzuki. Ces deux vaisseaux sont équipés très complètement pour le but auquel il sont destinés et il n'y a pas de doute qu'il ne rendent de signalés services autant aux blessés des autres nations qu'à ceux du Japon. En mettant ces vaisseaux au service des flottes et des armées alliées, le vice-amiral Toya a constaté qu'ils sont placés sous le contrôle du Département de la guerre et de la marine, bien qu'équipés et entretenus entièrement par les soins de la Société de la Croix-Rouge japonaise; il a donné par le même acte la garantie que les décisions de la Convention de la Haye de juillet 1899 se rapportant à la Convention de Genève d'août 1864 seront observées, pour autant du moins que les circonstances le permettront. Cette mesure prise par le Japon a été fort appréciée de la part des différents amiraux. Pour le début, la base des opérations sanitaires, en vue de la campagne en Chine, a été fixée à Sascho sur la côte sud.

Il faut que je m'abstienne cette fois de l'honneur de prendre part à vos délibérations savantes.

La guerre terrible et horrible qui se livre à présent, presque depuis un au, me navre tellement qu'elle m'ôte toute envie, toute force pour m'occuper paisiblement avec vous des matières du droit des gens qui seules sont de ma compétence.

A la fin du dernier exercice, lequel s'étend du 1er juin 1899 au 30 mai 1900, le Comité central prussien comptait 46 membres, faisant tous partie également du Comité central allemand. Comme toutes les années, la mort a fait son œuvre dans son sein; elle a enlevé d'abord, en Janvier 1900, le Dr Brinkmann, qui faisait partie du Comité depuis sa fondation et qui, adepte fervent de la Croix-Rouge, n'avait pas cessé de travailler pour cette œuvre, même après avoir abandonné ses occupations professionnelles, puis, en février, le baron vom Reibnitz, depuis quatre ans membre du Comité. En outre, le baron von Sedlitz et Neukirch, trésorier, a donné sa démission et a été remplacé dans sa charge par M. Havenstein; pour cause de surcroît d'occupations M. Lehmann s'est aussi retiré. A la suite de ces pertes, le Comité dut se recruter et il appela, outre M. Havenstein, les lieutenants-généraux D. von Bermuth et von Wildenbuch, le conseiller des finances Dombois, le magistrat Kühne et le vice-amiral von Pawelsz à venir renforcer ses rangs.

Sous ce titre qui n'est pas pour surprendre, s'agissant d'un ouvrage paru en Allemagne, M. le major von Strantz, membre du Comité central de Berlin et auteur d'une première brochure intitulée Das Internationale Rote Kreuz, a publié récemment en allemand un opuscule destiné à faire connaître en quelques traits le but et l'organisation de la Croix-Rouge.

La civière repliable que représentent, sous différents aspects, les trois figures ci-dessous, se compose de deux carrés, l'un servant de siège et l'autre, formée d'une ossature d'acier rembourrée, de dossier. Pour l'emporter en voyage, on replie les courroies et l'étrier sur le siège, de même que les bretelles, l'on rabat le dossier sur le siège, et replie le tout encore une fois par la moitié. Des courroies fixées derrière le dossier peuvent être alors bouclées et servent à faire de l'ensemble un colis facilement transportable.

Arrivée à sa troisième année d'existence, la section samaritaine de Lucerne, qui est en même temps section de la Société suisse de la Croix-Rouge, publie un bref rapport embrassant les années de 1896 à 1898 inclusivement. Fondée par le Dr Oscar Brun à la suite d'un cours de samaritains fait en 1896 et dans l'intention de développer ces cours et de porter secours en cas de calamités et d'accidents, elle fut d'abord section samaritaine, puis admise en 1896, par l'assemblée des délégués de la Société centrale suisse de la Croix-Rouge, comme section de cette association.

Dans sa session de 1900, l'Institut de droit international s'entretint, à Neuchâtel, de l'application, votée à La Haye en 1899, des principes de la Convention de Genève à la marine, et, l'un des assistants, M. le professeur Renault, de Paris, qui avait été précisément rapporteur sur cet objet à la Conférence de La Haye, exprima le regret que l'article 10 du texte adopté alors en ait été retranché. Voici comment il s'exprima à ce sujet:

«S'il y a lieu de s'applaudir de la signature d'une convention qui étend à la guerre maritime les principes de la Convention de Genève, il est fâcheux de constater que l'article 10 de la Convention de La Haye a finalement disparu. Cet article prévoyait une hypothèse de nature à se présenter quelquefois, celle d'un navire chargé de blessés, de malades ou de naufragés, et voulant les débarquer dans un port neutre. L'autorité de ce port peut-elle le permettre sans inconvénient? Ce n'est pas sûr, parce qu'on peut dire que, de cette façon, une assistance sérieuse sera ou pourra être donnée à l'un des belligérants.

Nous n'avons que pen de chose à ajouter aux informations fournies dans notre précédent article. La presse médico-militaire a peu parlé du Transvaal pendant ce dernier trimestre.

La Société uruguayenne qui, comme l'on s'en souvient, a acquis une existence officielle, pour ainsi dire, en 1900, par son incorporation dans la fédération universelle des sociétés de la Croix-Rouge, a eu l'idée d'instituer sur les côtes dangereuses du territoire national des postes de secours pour les naufragés, à l'instar de ce qui existe en France et en Angleterre. Comme il fallait des fonds pour l'acquisition du matériel nécessaire pour installer ces stations. (cordes, feux, porte-voix, etc.), elle a onvert une souscription qui fut lancée dans le public, et qui, par lettre du 21 octobre 1900, fut portée à la connaissance du président de la Chambre de Commerce; elle faisait ressortir à ses yeux la sécurité plus grande qui en résulterait pour la navigation commerciale, et démontrait par conséquent que les commerçants étaient intéressés à la réalisation de cette œuvre d'utilité publique.