Dans un article spirituel bien qu'un peu mordant de l'Echo de Paris, intitulé: « L'on meurt dans les casernes », M. Frédéric Masson, de l'Académie française, prend vivement à partie les conseils de revision. Le tableau qu'il en fait, ainsi que celui du pauvre conscrit, « nu et tremblant au milieu de la curiosité amusée de l'assistance », en face des « maires, écharpe au ventre et muets », était destiné sans doute à dérider le lecteur, attristé par le titre de son article. Mais sous cette forme, poussée un peu à la charge, l'auteur a voulu démontrer que les recrutements ne présentent pas les garanties suffisantes pour décharger la troupe d'éléments inadéquats aux exigences de la carrière militaire, d'où les résultats fâcheux constatés par les statistiques de morbidité et de mortalité à l'armée.

« Dans la trentième année de son activité, en 1908, le Comité central fut chargé d'un travail considérable. A la suite de l'annexion définitive de la Bosnie et de l'Herzégovine à l'Autriche-Hongrie, on s'alarma et des bruits de guerre coururent. On appela sous les armes une partie considérable des forces de la monarchie. Consciente de son rôle, la Société de la Croix-Rouge multiplia aussi ses préparatifs, en concentrant tous ses efforts vers le but que pour-suivent toutes les institutions et formations en faveur des soldats blessés ou tombés malades sur les champs de bataille, et en se mettant à la hauteur des exigences modernes et des espérances de toute la nation.

Le Comité central prussien comptait, au 31 mars 1909, 55 membres, faisant tous partie également du Comité central allemand.

A l'occasion de la présentation du compte-rendu annuel de son activité, la Croix-Rouge suisse a fait un tirage à part de la partie de ce rapport concernant les secours apportés par elles aux victimes des tremblements de terre de Sicile et de Calabre. Bien que nous ayons déjà exposé en détail l'initiative prise par la Société suisse en cette occurrence, nous pensons qu'il n'est pas superflu de jeter un coup d'œil d'ensemble sur l'œuvre totale ainsi accomplie.

L'emprunt à lots à concurrence de 3½ millions, décidé par l'assemblée générale des délégués de la Croix-Rouge suisse, il y a deux ans, est entré dans la période de réalisation, par un arrêté pris en octobre 1909 par le Conseil fédéral et tendant à obtenir des Chambres l'autorisation pour le pouvoir exécutif de gérer le fonds d'amortissement de cet emprunt et d'en garantir le service.

Nous donnons ci-dessous, d'après un article de M. le Dr de Marval, dans la Croix-Rouge Suisse, la description de la voiture construite d'après les indications de M. le colonel Bohny pour les formations sanitaires suisses. L'auteur, chef de la commission des transports auxiliaires, est parti du principe très juste de doter les colonnes d'une voiture pouvant servir au transport des appareils d'évacuation des blessés, voiture qui, une fois vide, deviendrait elle-même voiture à blessés. On obtient ainsi une augmentation des moyens de transport sans augmentation du nombre des véhicules.

La Croix-Rouge urnguayenne a continué à se développer et à agir sur la base des principes sur lesquels elle a été fondée et qui ont été reconnus conformes aux traditions de la Croix-Rouge.