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Sur la Date Finale de la Civilisation Énéolithique du Type Gumelniţa, de Roumanie

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2013

Vladimir Dumitrescu
Affiliation:
Bucarest, juin 1939

Extract

Parmi les civilisations préhistoriques du sud-est de l'Europe, que les fouilles et les recherches effectuées depuis la guerre nous ont fait le mieux connaître, on peut ranger aussi la civilisation du type Gumelniţa. La station qui a donné son nom à cette civilisation a été identifiée dès 1921, et fouillée par nous-même en 1925; c'est une des nombreuses stations de ce genre de la vallée inférieure du Danube roumain. A vrai dire, la civilisation identifiée dans ces stations était déjà connue auparavant, sous le nom de civilisation énéolithique des tells bulgares. Cependant, comme les fouilles méthodiques pratiquées en Roumanie ont démontré que ces tells comprennent des restes appartenant à deux et parfois même à plusieurs civilisations préhistoriques différentes, le besoin s'est fait sentir de donner à chacune des civilisations identifiées un nom différent. Aussi le nom de la station de Gumelniţa a-t-il servi pour désigner la civilisation à laquelle appartenaient toutes les stations similaires, tandis que la civilisation plus ancienne, qu'on retrouve généralement au-dessous des premières couches du type Gumelniţa—mais qui n'avait pas été exactement située, au point de vue stratigraphique, dans les fouilles bulgares—a pris le nom de civilisation Boian A, d'après la station où elle a pu être relevée isolée, et bien définie comme telle.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © The Council, British School at Athens 1937

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References

page 73 note 1 La station de Gumelniţa a été identifiée, en tant que site préhistorique, au cours d'un voyage d'études fait par notre regretté maître Vasile Pârvan qui—à côté du prof. J. Andrieşescu—peut être à juste titre considéré comme l'animateur de la préhistoire roumaine. La station de Gumelnita était cependant connue depuis longtemps déjà, car les travaux agricoles avaient mis au jour de nombreux fragments céramiques, etc. Cependant, comme l'emplacement de la station de Gumelnita—à peu près en face de Turtucaia (l'ancienne Transmarisca, de l'autre côté du Danube)—correspond à celui que devait avoir, d'après les données des anciens, la cité de Daphnae, fondée par Constantin le Grand, on a cru que les restes anciens de Gumelniţa pouvaient provenir des ruines de Daphnae. Les découvertes faites par un archéologue amateur de Olteniţa en 1923 et 1924 (cf. notre rapport, Découvertes de Gumelnita, dans Dacia, I, 1924, pp. 325–342) et ensuite nos fouilles de 1925 (cf. Dumitrescu, Vladimir, Fouilles de Gumelnita, dans Dacia, II, 1925, pp. 29103Google Scholar), ont prouvé qu'il n'y a à Gumelnita que des restes préhistoriques, de sorte que la cité de Daphnae doit être cherchée ailleurs.

page 73 note 2 C'est M. J. Nestor qui a donné à toute la civilisation le nom de civilisation Gumelniţa (cf. Zur Chronologie der rum. Steinkupferzeit, Prähist. Zeitschrift, XIX, 1929, pp. 110–143). Depuis, ce nom a été adopté par tous les archéologues.

page 73 note 3 Découverte en 1923 par M. R. Vulpe et par l'auteur de cette étude, au cours des recherches faites pour la carte archéologique (cf. Buletinul Comisiunii Monumentelor Istorice, 1924, fasc. 40, p. 80 et suiv.). La station a été fouillée en 1925 par le regretté archéologue Vasile Christescu (cf. son étude: Les stations préhistoriques du lac de Boian, dans Dacia, II, pp. 249–303).

page 74 note 1 Cf. notre article Betrachtungen über die Steckdosen der rumänisch-bulgarischen Boian-A-Kultur, dans la Wiener Prähist. geitschr., XXIII, 1936, pp. 142–150, où sont reproduites toutes les opinions exprimées à ce sujet.

page 74 note 2 Vladimir Dumitrescu, Fouilles de Gumelniţa, loc. cit.

page 74 note 3 Simultanément à Atmageaua Tătărască (cf. Dumitrescu, Vladimir, La stratigraphie des stations appartenant à la civilisation énéolithique balkano-danubienne, à la lumière des fouilles de Atmageaua-Tătărască, dans Istros, I, 1, Bucarest 1934, pp. 3743Google Scholar, et aussi notre article, The painted decoration of the pottery from the eneolithic station near Atmageaua- Tătărască, dans les Annals of Archaeology and Anthropology, XXIV, pp. 3–14, pl. I–V) et à Vidra (cf. D. V. Rosetti, Săpăturile dela Vidra, raport preliminar, dans Publicaţiile Muzeului Municipiului Bucureşti, nr. 1, 1934).

page 75 note 1 D. V. Rosetti, loc. cit.

page 75 note 2 Nestor, J., Der Stand der Vorgeschichtsforschung in Rumänien, dans le 22. Ber ht der Römisch-Germanischen Kommission, 1932, p. 11.Google Scholar

page 75 note 3 Cf. notre étude Fouilles de Gumelniţa, loc. cit., pour tous les éléments qui, surtout dans l'étude de la céramique, nous obligèrent à placer la phase Gumelniţa B à l'âge du bronze.

page 76 note 1 Il faut d'ailleurs rappeler que les objets en métal, bien qu'en petite quantité, ont été trouvés dans presque toutes les stations du type Gumelniţa, et même dans la phase la plus ancienne, A, phénomène constaté à Gumelniţa même. Parmi les objets en cuivre de Gumelniţa, on a trouvé aussi une alène à tatouer, fixée dans un os de volaille, et pareille à l'alêne trouvée en Bohême, que Déchelette date à juste titre de la Ière période de l'âge du bronze (cf. Déchelette, J., Manuel, II, 1, pl. I, no. 16Google Scholar). Aussi, même si l'alêne de Gumelniţa est en cuivre, et non en bronze, il n'est pas douteux qu'elle est également un indice qu'il s'agit de la première période du bronze.

page 76 note 2 Vladimir Dumitrescu, Fouilles de Gumelniţa, pp. 99–100.

page 76 note 3 Arch. Ertesitö, XIX, p. 235, nos. 10 et 11; Wosinsky, Das prähist. Schanzwerk von Lengyel.

page 76 note 4 Arch. Ertesitö, XXXVI, p. 206.

page 76 note 5 Vladimir Dumitrescu, Fouilles de Gumelniţa, pp. 100–103.

page 76 note 6 Dumitrescu, Vladimir, La cronologia della ceramica dipinta dell'Europa orientale, dans Ephemeris dacoromana, IV, p. 257308.Google Scholar Par la suite, en partant d'une série de vases caractéristiques pour la fin de l'âge du bronze, et découverts dans la station B de Boian (cf. V. Christescu, op. cit., p. 286, pl. XXVII), station qui appartient également à la civilisation Gumelniţa, nous avons émis aussi l'hypothèse que la civilisation Gumelniţa avait pu durer en certains endroits même jusqu'à la fin de l'âge du bronze (cf. Dumitrescu, Vladimir, La plastique anthropomorphe en argile de la civilisation Gumelniţa, dans IPEK, VIII, 1932/1933, pp. 4972Google Scholar; cf. p. 51; et La chronologie de la civilisation du type Gumelniţa, communication faite au Congrès International des sciences historiques de Varsovie, 1933). Cependant, vu les objections qu'on nous a faites, et surtout le fait que le professeur Christescu, qui avait découvert ces vases, nous a communiqué ensuite qu'ils avaient été trouvés dans une fosse postérieure, nous sommes revenus à notre première datation (cf. Betrachtungen, etc., loc. cit., note 22).

page 77 note 1 Op. cit.

page 77 note 2 Ştefan, G., Les fouilles de Câscioarele, dans Dacia, II, pp. 138197Google Scholar; cf. p. 159, fig. 18 nos. 2–3.

page 77 note 3 G. Karo, Schachtgräber von Mykenai, pl. XCI, XCII.

page 77 note 4 J. Nestor, op. cit., p. 60.

page 77 note 5 Ibidem.

page 78 note 1 G. Karo, op. cit., pl. LX, no. 336; pl. LXII, nos. 676, 678, etc.

page 78 note 2 Vladimir Dumitrescu, Fouilles de Gumelniţa, p. 61, fig. 29, no. 2, etc.

page 78 note 3 Cf. Vasile Pârvan, Getica, p. 329 et suiv.; pl. XIII, no. 1.

page 78 note 4 Op. cit.

page 78 note 5 Vladimir Dumitrescu, Fouilles de Gumelniţa, p. 88, fig. 66, no. 7.

page 78 note 6 Dans la tombe no. 4 de Mycènes: Musée National d'Athènes, nos. 523 et 526, vitrine 39. D'autres objets recourbés, du même genre, ornent un casque (tombe no. 518).

page 79 note 1 G. Ştefan, loc. cit., p. 196, fig. 49, no. 13.

page 79 note 2 D. V. Rosetti, op. cit.

page 79 note 3 Ibidem, p. 29 et suiv.; p. 57 et suiv.

page 79 note 4 Ibidem.

page 79 note 5 Ibidem, p. 60.

page 79 note 6 Ibidem, pp. 29–30.

page 79 note 7 Ibidem, p. 29.

page 79 note 8 Cf. Buletinul Muzeului jud. VlaşcaTh. Antonescu’, publié par les soins de M. D. Berciu, fasc. I (1935) et fase. II (1937), avec ses études sur les fouilles du département de Vlaşca.

page 79 note 9 Berciu, D., Săpăturile dela Petru-Rareş, loc. cit., vol. II, p. 1Google Scholar et suiv., et aussi Prime consideraţimi asupra neoliticului din valea Dunării inferioare, etc., ibid., p. 31 et suiv.

page 79 note 10 D. Berciu, loc. cit., p. 89, donne la même date, pour les débuts de la civilisation de Gumelniţa. Notons, en passant, que nous n'avons jamais contesté l'existence de la couche A1 de Vidra (que nous avions déjà rencontrée à Atmageaua-Tătărască), comme l'affirme M. Berciu (loc. cit., p. 89, note 419); nous avons seulement fait des réserves sur les différences de style entre les produits céramiques des deux couches de la civilisation Gumelniţa A, ce qui n'est pas du tout la même chose.

page 80 note 1 Ibidem, passim, et le tableau chronologique, p. 85.

page 80 note 2 Ibidem, p. 84 et suiv.

page 80 note 3 Ibidem, p. 81.

page 80 note 4 Ibidem, p. 82.

page 80 note 5 Ainsi que nous l'avons déjà fait remarquer (p. 76, n. 6), la date finale de l'âge du bronze, que nous avons cru à un moment donné pouvoir retenir, a été abandonnée par nous peu après, de sorte qu'il est inutile d'examiner ici les objections que M. Berciu a formulées quand nous y avions déjà renoncé. Nous rappelons ici, du reste, que M. G. Stefan (op. cit., pp. 196—197) a affirmé dès le début que la couche II de Căscioarele dure jusqu'au commencement de la IVe période de l'âge du bronze.

page 82 note 1 D. Berciu, loc. cit.