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L'Image de Lénine dans L'Iconographie Révolutionnaire et Postrévolutionnaire

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

François-Xavier Coquin*
Affiliation:
Université de Paris I

Extract

« Il n'est pas de sauveurs suprêmes : Ni Dieu, ni César, ni tribun.»

(E. Pottier, L'Internationale, Paris, 1871, strophe 2)

A peine leur victoire assurée et les prisons emportées au cri de « Vive la Liberté ! », les révolutionnaires de février 1917 s'étaient aussitôt attaqués aux symboles du régime déchu. Non contente de mettre le feu aux bâtiments officiels de la Sûreté (Okhrana) ou du ministère de l'Intérieur, la foule victorieuse n'avait rien eu de plus pressé que de marteler ou de brûler les emblèmes impériaux et de jeter bas les symboles de l'oppression tsariste. Trônant la veille encore en plein centre de la capitale, la statue de Nicolas II avait la première mordu la poussière, et rien ne symbolisait mieux l'effondrement du régime que ce gisant décapité, dont l'orgueilleuse couronne jonchait le sol de ses débris.

Summary

Summary

In destroying effigies of the tzar and symbols of autocracy, the February 1917 revolution created a void which would have to be filled sooner or later. October 1917: intending to make art serve the revolution the new Soviet leaders hastened to launch a huge “monument propaganda” program to commemorate revolutionary celebrities of the past, and later of the present as well. The President of the new Soviet government, indifferent for a long time to any form of personal publicity, couldn't indefinitely escape the attention of artists, thus right from the first months of the October revolution, photographers, drawers, poster artists and sculptors adopted the image of the number one Bolshevik, portraying him in a wide variety of ways. This article sets out to analyze the different competing representations from which emerged, in the end, the figure of the prophet guiding humanity in its march towards a radiant socialist future. A few years later, “camarade Il'ic's death, along with the tenth anniversary of the October revolution, gave definitive form to this emblematic image which synthesized in its own way the many roles filled by the founding hero of the new Soviet State. The time was right for a massive distribution of realist effigies of Lenin, whose cult was less than ever fortuitous.

Type
Histoire de L'URSS
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1989

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References

Notes

* Cet article reprend et développe la communication que nous avions présentée à Odessa, en mai 1987, lors du colloque international sur la révolution de 1917. Nous tenons à remercier à cette occasion M. le Professeur S. S. Khromov, alors Directeur de l'Institut d'Histoire de l'Académie des Sciences et organisateur du colloque, auquel son obligeante invitation nous a permis de participer.

1. Caricature parue dans Utro Rossii, 8 mars 1917, n° 65. On en trouvera la reproduction dans notre ouvrage La révolution de 1917, Paris, 1974, p. 31 (Dossiers Clio).

2. Comme en témoigne l'album de V. Kozlinskij, Geroi i žertvy revoljucii (Les héros et les victimes de la révolution), Pétrograd, 1918, où les « héros » sont précisément les représentants des classes populaires face aux défenseurs du « vieux monde ».

3. Décret « sur les beaux-arts » du 11 janvier 1918, visant à « promouvoir l'art comme moyen d'agitation ».

4. Cf. par exemple à ce sujet l'article de B. Šišlo, « Ulicy revoljucii » (Les rues de la révolution), paru dans Dekorativnoe iskusstvo SSSR, 1970, n° 3, pp. 5-12.

5. Dont la liste avait été établie par décret du 30 juillet 1918 (cf. Izvestija V.C.I.K., 2 août 1918, n° 163).

6. Œuvre de P. N. Lepesinski, cette « bande dessinée », dont on trouvera une reproduction dans la revue Iskusstvo, 1934, 1, pp. 148-149 (” les souris enterrant le chat »), pourrait bien faire écho aux obsèques du chat-Pierre le Grand, popularisées par l'imagerie d'Épinal russe.

7. Pour plus de précisions, se reporter à l'article de Šefov, A., « V. I. Lenin : zarisovki khudožnikov s natury » (Croquis d'artistes d'après nature), Iskusstvo, 1980, 4, pp. 2728 Google Scholar.

8. On trouvera une reproduction de l'un de ces portraits dans le catalogue de l'exposition Paris-Moscou : 1900-1930, Paris, 1979, p. 510.

9. L'une de ces photographies servira également à illustrer l'article « Lenin » dans la Grande Encyclopédie Soviétique, t. XIV, planche 17, pp. 296-297 (hors texte). P. A. Otsup fut, de 1919 à 1925, le photographe officiel du V.C.I.K. (Comité exécutif central des soviets).

10. Cf. l'ouvrage de B. S. Butnik-Siverskij, Sovetskij Plakat epokhi graždanskoj vojny, 1918-1921, (L'affiche soviétique de la guerre civile), Moscou, 1960, p. 530 (n° 3689), et p. 688 (reproduction).

11. Cette linogravure (mentionnée ibid., p. 140, n° 34) ne saurait être confondue avec la gravure sur bois, œuvre (1919) de I. N. Pavlov, publiée en couverture du périodique Tvorčestvo, 1920, n° 7-10. En réalité, cette gravure de 1919, qui représentait le Lénine des années 1890 (évoqué par ce numéro de Tvorčestvo) avait déjà perdu à l'époque toute actualité, et ne constituait plus qu'une représentation-témoin.

12. Il n'est pas sans intérêt de noter que, encore en 1920, le futur cinéaste M. I. Romm, alors délégué de bataillon, était incapable d'identifier l'orateur Lénine, lors d'un meeting ouvrier dans le quartier Taganka à Moscou : « Soudain, nous avons vu apparaître un inconnu : on ne publiait pas de portraits de Lénine, et nous ignorions qui était ce personnage ; il était de petite taille, le crâne dégarni, quelques cheveux aux reflets roux, et d'allure très…, enfin il ne ressemblait absolument pas à un chef. » Interview recueillie au magnétophone à Moscou en juillet 1969, et citée dans Cahiers du Cinéma, avril 1970 (numéro consacré à Mikhail Romm). Propos qui relativisent singulièrement tant d'affirmations contraires sur la popularité de Lénine, dont l'image aurait été familière aux « masses les plus larges ».

13. Voir par exemple à ce sujet notre étude : « L'affiche révolutionnaire soviétique (1918- 1921) : mythes et réalités », Revue des Études slaves, 1987, LIX/4, pp. 719-740.

14. Pour plus de précisions à ce sujet, cf. le recueil d'articles Agitpoezda V.C.I.K. (…), paru sous la direction de V. Karpinsklt, Moscou, 1920, pp. 5-6.

15. On notera que cet attentat avait entraîné la publication des premières biographies de Lénine, présenté à cette occasion comme le « grand guide (vožd’) de la révolution ouvrière ». Voir par exemple à ce sujet Tumarkin, Nina, Lenin lives ! The Lenin Cult in Soviet Russia, Harvard Univ. Press, 1983, pp. 8081 et p. 102Google Scholar.

16. Cf. par exemple Bednota, 10 nov. 1918, n° 185. Comme on le voit, le terme de vožd', dont la vogue ne se démentira plus, était apparu dès les premiers mois de la révolution d'Octobre.

17. Ibid., n° 185, p. 1, et également Kommunar (numéro du 10 nov. 1918), où ce même dessin figurait sous le titre « le camarade Lénine balaie les vieilles ganaches (khlam) de la surface de la terre ».

18. Cf. Butnik-Siverskij, op. cit., pp. 206-207 (n° 634) et p. 625 (reproduction). Contrairement aux indications données par l'auteur, cette affiche est de Čeremnykh, en collaboration avec Déni : cf. catalogue de l'exposition Desjat’ let bez Lenina po leninskomu puti (Dix ans sans Lénine sur la voie de Lénine), Moscou, 1934, p. 10.

19. Cf., par exemple, Lenin, žizn' i dejatel'nost' (Lénine, sa vie et son œuvre), documents et photographies, Moscou, 1985, p. 233 (Ouvrage collectif sous la direction de I. Krasin).

20. On trouverait une image comparable sous la plume de Andrianova, V. L. et Rutenburg, S. G., Antireligioznyi plakat pervykh let sovetskoj vlasti (L'affiche antireligieuse des premières années du pouvoir soviétique), Moscou, 1961, p. 192 Google Scholar, où se trouve évoquée la nouvelle symbolique prolétarienne dans l'art de la période révolutionnaire. C'est ainsi que le globe terrestre servait à représenter le prolétaire comme le « maître de l'univers », et que son glaive de combattant de la guerre civile y faisait figure de « sceptre ». Enfin, on n'oubliera pas que le balai de fer était un accessoire familier des contes et légendes populaires russes.

21. Pravda, 12 nov. 1918, n° 244. En fait, cette figure de Lénine stylisait les photographies prises lors de l'inauguration du monument de Marx et Engels sous la présidence de Lénine, qui avait à diverses reprises exprimé son « exaspération » devant la lenteur mise à réaliser cette « propagande monumentale ».

22. Ou ancien Club de la noblesse, dans le centre de la capitale. Une étude préalable avait été réalisée par Alekseev en novembre 1918, aussitôt après sa première entrevue avec Lénine. Alors que cette première sculpture figurait un Lénine plus familier, sourcil gauche relevé et sans barbichette (du fait de sa récente clandestinité), la seconde variante, plus « officielle », préfigurait déjà les effigies ultérieures du leader bolchevik : le regard concentré et scrutant l'avenir, lèvres closes et menton redressé. On trouvera la reproduction de ces deux bustes, d'une hauteur de 96 et 98 cm, dans le catalogue de l'exposition Vystavka proizvedenij Georgija DmitrieviČa Alekseeva, 1881-1951, Moscou, 1969, planches 59 et 62.

23. Cité par Alekseev, D. et Šefov, A., Georgij Alekseev, Moscou, 1971, pp. 1112.Google Scholar On notera la connotation religieuse du verbe sozercat' ainsi que des termes cités par la suite entre parenthèses.

24. Ibid., p. 12, où sont indiquées les références d'archives. Le nombre total des bustes ainsi exposés sera de trente-huit.

25. Comme l'attestaient le décret de nationalisation de l'industrie cinématographique (27 août 1919) et ses instructions du 25 janvier 1920 en vue d'intensifier la propagande illustrée et cinématographique, à l'aide des agitpoezda (ou « trains de propagande »).

26. Cf. Butnik-Siverskij, op. cit., p. 170 (n° 285). On trouvera dans la revue Iskusstvo, 1934, 1, p. 101, la reproduction de cette affiche, « l'une des premières représentations de Lénine sur une affiche soviétique », précise M. L. Ioffe dans M. M. Čeremnykh, M.-L., 1949, p. 16.

27. On notera que cette affiche figurait parmi les quatre affiches des années 1920 à l'effigie de Lénine présentées dans le cadre de l'exposition de 1934 (cf. catalogue de l'exposition, Moscou, févr. 1934, p. 11, qui l'attribue par erreur à I. Maljutin).

28. Cf. Butnik-Siverskij, op. cit., n° 84, p. 145. A elles seules, ces diverses affiches suffiraient à interdire d'affirmer que « les premières affiches de Lénine n'étaient guère que des photos agrandies du leader regardant bénignement les spectateurs », et dont l'image, « de passive », devient progressivement « active » ( Tumarkin, Nina, op. cit., p. 107 Google Scholar). On ne peut que regretter que cet auteur ne consacre qu'une attention distraite et un tantinet superficielle à l'« image » de Lénine au cours de ces années révolutionnaires.

29. Cf. par exemple Okhočinskij, V., Plakat. Razvitie i primenenie (L'affiche : développement et emploi), Léningrad, 1926, p. 91 Google Scholar.

30. Réuni le 29 mars 1920, ce neuvième congrès s'était clôturé le 5 avril, soit quinze jours avant le cinquantième anniversaire du leader bolchevik, décrété jour férié et chômé.

31. On en trouvera une reproduction en couleurs dans l'ouvrage de Polonskij, V., Russkij revoljucionnyj plakat, Moscou, 1925 Google Scholar, oùl'auteur l'aplacée en frontispice (pp. 4-5). Contrairement à ce qu'indique Butnik-Siverskij, op. cit., p. 190 (n° 491) et 654, cette affiche paraît bien originaire de Moscou, et non de Bakou. A sa façon, cette affiche illustrait le principe de la « direction unique » (edinonačalie), que l'Opposition ouvrière combattait au même moment dans l'industrie.

32. Utilisée par la suite dans le cadre de la propagande en faveur de la « promotion Lénine », cette affiche, dont un exemplaire figure au musée Lénine de Leningrad, se trouve reproduite dans l'étude de Ioffe, M., « Plakat : obraz Lenina v izobrazitel'nom iskusstve » (L'affiche : l'image de Lénine dans les beaux-arts), Iskusstvo, 1934, 1, p. 102 Google Scholar.

33. On trouvera une reproduction de cette assiette, réalisée pour le VIIIe congrès des Soviets, dans l'ouvrage de M. German, Plamja Oktjabrja (La flamme d'Octobre), Léningrad, 1977, reproduction n° 260.

34. Cf. Lunačarskij, A. V., Lenin v sovnarkome, Moscou, 1968, p. 168 Google Scholar, où l'on trouvera un portrait de Lénine par cet auteur qui « ne connaissait pas de visage plus beau que celui de Ilitch », empreint d'une « force extraordinaire ».

35. Déclaration du Comité central du P.C.U.S., Pravda, 23 janvier 1924.

36. C'est ainsi qu'avait été créée, le 25 mars 1924, une « Commission pour immortaliser la mémoire de V. I. Lénine ». Présidée par Lunačarskij, cette commission lancera un concours dans ce sens, remporté par la sculpture en pied de Lénine par Alekseev citée infra.

37. Pour la datation et l'élaboration de cette affiche, qui sera l'une des quatre à l'effigie de Lénine présentées à l'exposition de 1934, consulter l'article de Vladič, L., « Plakat-simvol », Tvorčestvo, 1969, n° 4, pp. 34 Google Scholar.

38. Pour reprendre l'expression de l'affichiste Moor, qui comparait à l'inverse, le plus sérieusement du monde, les icônes à des « affiches de l'époque féodale » (cité par Kaufman, R. S., Moor, Moscou, 1937, p. 95 Google Scholar).

39. Jugement de OKhočinskij, V., op. cit., p. 86 Google Scholar.

40. Cf., par exemple, l'affiche de Pakhomov « Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire », qui présentait en arrière-plan l'affiche de Strakhov pour mieux illustrer le lien entre théorie et praxis révolutionnaires (reproduite dans Iskusstvo, 1934, I, p. 106).

41. Ou « l'appel du dirigeant » : ainsi l'avait dénommée son auteur lui-même, qui travaillait depuis 1919 sur cette statue de Lénine-orateur, le bras tendu vers son auditoire et la bouche entrouverte, tel qu'il l'avait croqué, en mai 1919, à l'occasion d'un de ses discours sur la Place Rouge, à l'emplacement du futur mausolée (cf. Zorev, D., « Georgij Alekseev », Iskusstvo, 1966, n° 4, p. 39 Google Scholar). Cette sculpture, dont la reproduction figurait le jour des obsèques de Lénine en première page des Izvestija, sera officiellement approuvée par la commission compétente, et diffusée à des centaines d'exemplaires dans une multitude de villes soviétiques.

42. Cf. notamment l'affiche de Ja. Ruklevskij, dont on trouvera une reproduction dans l'ouvrage de Koreckij, V., Plakat, Moscou, 1958, p. 137 Google Scholar.

43. A Léningrad, sur la rive droite de la Néva, où elle faisait pendant à la statue équestre de Pierre le Grand par Falconet, immortalisée par le poème de Pouchkine, Le cavalier de bronze.

44. A partir, semble-t-il, d'une affiche anonyme éditée en 1920 à Odessa par les Éditions Ukrainiennes, et dont la Bibliothèque Saltykov-Ščedrin (Léningrad) conserve un exemplaire. Une reproduction de ce lubok figure dans l'ouvrage de Roginskaja, F., Sovetskij lubok, Moscou, 1929, p. 69 Google Scholar.

45. De pair avec les portraits de généraux tsaristes et de dignitaires orthodoxes, à en croire Vert, V. O., Plakaty, lubki i kalendari v knigotorgovom assortimente (Affiches, lubki et calendriers dans le commerce de librairie), Moscou, 1930, pp. 2728 Google Scholar.

46. Cf. le projet de carte postale représentant « Lénine tenant le flambeau de la révolution mondiale », reproduit par Louise Weiss dans L'Europe nouvelle (numéro du 17 déc. 1921).

47. Rappelons ici que le nom de Staline avait été donné à la ville de Tsaritsine dès le 10 avril 1925 (cf. Sobr. Zak. SSSR, 1925, n° 25, p. 171), soit à peine plus d'un an après que Pétrograd eut été rebaptisée Léningrad par décision du IIe Congrès des Soviets d'URSS, le 26 janvier 1924 (Vestnik CIK, SNK iSTO, 1924, n” 2, p. 22). Staline n'était d'ailleurs pas le seul à bénéficier alors de ce genre d'hommage.

48. C'est ainsi par exemple qu'il s'était prêté, peu après l'attentat de Fanny Kaplan (30 août 1918), au tournage d'un premier film documentaire sur sa vie au Kremlin pour mieux démentir les rumeurs sur son état de santé. Si Lénine se refusait, en règle générale, à « poser », il ne faisait nulle difficulté pour admettre les artistes en sa présence, dans son cabinet de travail, sans interrompre pour autant ses activités. Et l'on ne saurait davantage oublier les nombreux calendriers, cartes postales ou médailles commémoratives à son effigie, visant à populariser l'image du nouveau leader soviétique.

49. Expression reprise par V. Šunkov dans son article « Neissjakaemyj istočnik vdokhnovenija : obraz Lenina v sovetskoj grafike » (Une source inépuisable d'inspiration : l'image de Lénine dans les arts graphiques soviétiques), Morskoj Sbornik, 1980, IV, p. 53.

50. Marx, K. et Engels, F., Socinenija, t. VIII, p. 293 Google Scholar. Cité d'après M. IOFFE, art. cit., p. 99.

51. Œuvre de F. F. Bukhgol'c, reproduite dans Agitacionnoe massovoe iskusstvo pervykh let oktjabr'skoj revoljucii. Katalog vystavki, Moscou, 1967, et citée p. 42.

52. A l'image du Parti communiste lui-même, qui comptait encore 85 % d'hommes en 1926.

53. Le lecteur pourra se reporter, dans cet ordre d'idées, à l'ouvrage de Warner, Marina, Monuments and Maidens, New York, 1985 Google Scholar. On notera à ce sujet que l'art russe, traditionnellement enclin à personnaliser le pouvoir, n'était guère préparé à représenter plastiquement des notions abstraites, ce qui contribuait à favoriser la « percée iconographique » du leader bolchevik.