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Les progrès de la carte archéologique de la Gaule romaine, fascicule XI, la Drôme

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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Un nouveau fascicule (édité par le C.N.R.S.) vient de paraître, de la Carte archéologique de la Gaule romaine, publiée par l'Académie des Inscriptions sous les auspices de l'Union académique internationale. Mais cette belle entreprise de la Forma Orbis Romani n'a pas besoin d'être rappelée et louée. Puisse seulement la discorde du monde ne pas trop nuire à cette oeuvre oecuménique ! Selon les plans et sous la direction d'un savant regretté de tous, la contribution de la France à l'effort commun fut honorable : Adrien Blanchet put « sortir » entre 1931 et 1946 — date de sa retraite —neuf fascicules dus à diverses plumes érudites. Feuilles au 200 000e avec surimpression des sites antiques indiqués par un numéro rouge; « répertoire des monuments et découvertes » : au total un important Thésaurus antiquitatum Gallo-Romanarum.

Type
Vie Scientifique
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1960

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References

1. Sautel, J., Carte et texte du département de la Drôme, Paris, C.N.R.S. Google Scholar ; grand in-8° carré, XIX-164 pages, quelques figures i.t., 4 plans h.t. (Luc, Die, Valence), 16 photos en 6 planches. Carte du département au 200 000e, avec en surimpression rouge l'indication de 157 sites antiques.

2. Alpes-Maritimes, Basses-Alpes, Var, Corse, Bouches-du-Rhône, Vaucluse,*Gard, Aveyron, Hérault. Le texte de l'Aude est prêt depuis 1952.

3. A mon avis, les Facultés des Lettres pourraient contribuer très efficacement à la Carte en proposant à leurs étudiants, comme sujet de diplôme, des recherches convenablement choisies. A Lyon, M. GÉAL a fait, voici quelques années, un répertoire archéologique du département de l'Ardèche. Mlle Clermont et M. Marquié ont travaillé cette année même avec zèle et succès à des répertoires analogues, qui du département du Rhône, qui du département de l'Ain. Ces deux diplômes, brillamment soutenus, sont conservés dans les archives de la Circonscription des Antiquités histo-riques de Lyon ; leurs auteurs seraient particulièrement qualinés pour contribuer à la rédaction des Cartes archéologiques du Rhône et de l'Ain. D'une manière générale, une collaboration entre chercheurs locaux et régionaux, Académies et Sociétés savantes, étudiants et professeurs, directeurs des Circonscriptions archéologiques serait particulièrement utile et fructueuse.

1. Le chanoine Sautel n'a pu mettre la dernière main à son ouvrage; et la révision scientifique du manuscrit laissait encore à l'imprimeur archéologue bien des détails à régler, besogne comme on sait ingrate et longue — travail invisible… Collaborant ensemble, MM. Duval et Audin ont renoué avec les meilleures traditions de l'art typographique, celles du xvie siècle ! — Relevons la contribution de M. Desayk pour la région de Die et de M. André Blanc pour celle de Valence.

2. Tel était encore le titre du fascicule V, 1936 : « Carte de la partie occidentale et texte complet du département des Bouches-du-Rhône »(!)

3. Grâce à la bonne volonté de l'Institut national de Géographie.

4. Le cadre cantonal permet en outre de retrouver sans peine sur la carte un site antique : les cantons sont décrits les uns après les autres, à partir du point sud-est du département, et en remontant boustrophedon. Quelle complication, si l'on avait voulu disposer les numéros selon un ordre « historique » et d'ailleurs lequel ? Celui de la cotisation ? Celui de la romanisation ? Et le substrat?

1. Complet bien entendu à une date donnée. Il est dans la nature de ce genre d'ouvrage de promouvoir, même de permettre l'effort qui, au bout de quelques années, exige leur refonte; mais aussi de se survivre perpétuellement dans leurs remplaçants. — Je constate que la notice relative au Pègue, « site hellénique rhodanien » ne dit rien de la curieuse céramique trouvée depuis 1954, que l'on tend de plus en plus à considérer comme une fabrication indigène influencée par des motifs et des formes d'origine ionienne, de date évidemment prégallo-romaine. N'y aurait-il pas lieu de signaler en note, à propos d'un site, une découverte de ce genre, bien qu'elle sorte des limites chronologiques de la Carte?

2. Noter que Valence gallo-romaine donne lieu à une notice en 127 alinéas; et Die à une notice en 357. Le nombre des trouvailles est-il toujours en rapport avec l'importance d'un site, même d'un site urbain ?

3. Cf. figure 1 page 3, un schéma ethnico-administratif de la région à l'époque gallo-romaine. Ne pourrait-on pas multiplier ce genre de schémas ? Montrer, par exemple, les diverses régions de production, l'aire de tel ou tel culte, etc. ? Proposer une carte des sarcophages (rares, nous est-il dit), une carte des trouvailles monétaires ? Ces divers schémas seraient comme des synthèses partielles et provisoires, dont la superposition néanmoins pourrait être intéressante.

4. Le canton fut longtemps l'unité principale de la Carte (de fait, le fascicule du Gard, par exemple, ne comportait pour tout index topographique qu'une liste des cantons, et même pas par ordre alphabétique !). Félicitons-nous de trouver à la fin du fascicule XI trois index alphabétiques, celui des cantons, celui des communes et celui des lieux dits, aussi long que celui des communes; ces trois index sont en effet tous trois indispensables. — Outre cette amélioration des index, signalons une notice de « mise en place » générale sur « la Drôme à l'époque romaine »; naturellement aussi une bibliographie, des études relatives aux voies romaines, aux noms de lieux, aux noms de personnes d'origine celtique, outre les deux appendices épigraphique et iconographique (en italique, les chapitres qui n'ont pas de correspondant au fascicule VIII, que j ‘ a i sous les yeux). Une table générale des matières renvoyant aux pages du fascicule X I eût pu se justifier par l'abondance et la variété du contenu de ce beau volume. — Dans l'étude générale de J. Sautel, page 14, on est surpris de voir Diana Tifatina (au Pègue) mise au nombre des « dieux assimilés », au même titre que Mercure et Sylvain. L'assimilation (ou plutôt l'interprétation) a eu lieu en Italie; ne serait-ce pas, au Pègue, une déesse importée par quelque Campanien ?

1. Inscriptions de toute nature trouvées dans le département de la Drôme, qui ne figurent ni au CIL, XII (1888), ni dans les Inscriptions latines de la Gaule [Narbonnaise] d'Espérandieu (1929), ainsi que les lectures nouvelles, pages 130-155, 93 numéros, avec 2 pages d'index.

2. Sculptures qui ne figurent pas dans le Recueil d'Espébandieu; statuettes qui ne figurent pas dans les Bronzes… ou le Répertoire de S. Reinach; mosaïques ne figurant pas dans VInventaire de G. Lafaye. L'appétit vient en mangeant : le lecteur devient insatiable. N'ai-je pas suggéré l'utilité d'un répertoire des trouvailles monétaires par exemple ? Mais comprenons bien aussi qu'à trop demander, on risque de retarder la publication des fascicules suivants. Et qu'enfin la fable du Meunier, son fils et l'âne renferme une profonde vérité.