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Le commerce des Français à Cadix d'après les papiers d'Antoine Granjean (1752-1774)

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Les archives du Rhône conservent, en neuf liasses, une correspondance et des registres d'affaires, rédigés en français et en espagnol, dont la lecture ouvre d'intéressants aperçus sur le commerce des Français, et particulièrement des Lyonnais, à Cadix dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Documents de premier ordre, non encore dépouillés, dont l'intérêt m'était apparu lors d'un sondage fait au cours de l'été 1952, alors que j'allais en Italie sur les traces des négociants en étamines du Mans, dont quelquesuns avaient eu des relations avec leur confrère de Lyon installé pendant vingt ans à Cadix. Il s'agit des papiers du négociant et commissionnaire en soieries Antoine Granjean.

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1954

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References

page 312 note 1. Il apprend en février 1756 la mort à Paris de son frère Benoît ; il ne déclare pas le deuil pour éviter des frais d'habits. La même année lui arrive de Lyon, d'une certaine veuve Nallet, amie de sa sœur, Mme Cibial, la proposition de lui remettre son commerce en commandite. Ce n'est que fumée.

page 316 note 1. Ajoutons que ces périples commerciaux des Lyonnais ne se limitent pas à la péninsule ibérique : en 1760, le fils Linossier est en Allemagne où sa maison a d'importants débouchés, puis en 1772 en Italie.

page 316 note 2. La « Casa de Contrataciôn » avait été transférée de Séville à Cadix en 1717. Les flottes pour La Vera Cruz, qui avaient été supprimées en 1735 et remplacées par des navires de registres partant plus fréquemment, furent officiellement rétablies en 1754. La première flotte de la nouvelle série quitta la baie en 1757 : nous allons la suivre sur les papiers Granjean. D'autres partirent en 1760, 1765, 1768, 1772, 1776. Ensuite le commerce devint libre et Cadix perdit son monopole.

page 320 note 1. C'est aussi 1753 qui est indiquée comme année critique au Mans, à Laval, à Tours, dont les produits : étamines, toiles, soieries, s'écoulaient pour une part importante en Espagne. Ainsi les commerçants de Tours calculent que de 1753 à 1758 le débit des étoffes de soie a diminué des trois quarts, que le nombre des pièces fabriquées est passé de 9 200 à 3 940, que le nombre de moulins à soie s'est trouvé réduit de 100 à 25. (Examen des effets que doivent produire dans le commerce de France l'usage et la fabrication des toiles peintes, par les fabricants de Paris, Lyon, Tours et Rouen, Genève-Paris, 1759, 240 pages, p. 61.)