Une comparaison de données du ‘Western Nigeria’ (la région Yoruba) de 1968/69 et de 1988 indique que les methodes et organisations de travail des petits fermiers mâles sont restées pratiquement inchangées dans la masse globale de travail ainsi qu'en ce qui concerne le travail par tâche particulière. Ce constat paraissait surprenant, étant donné qué la région étudiée se trouve dans l'arrière-pays producteur de vivres des villes Ibadan, Lagos, Abeokuta à croissance rapide. L'agriculture a changé de plusiers façons réagissant à la demande plus grande des villes et aux moyens de transport améliorés, y compris en augmentant la taille et l'envergure des fermes des fermiers mâles. D'autres formes de récoltes, une plus grande utilisation de main d'œuvre payé et une productivité légèrement accrue ne semblent etre responsable qu'en partie pour cet état de choses. Une analyse des donnees du travail en termes d'organisation du temps, plutôt qu'en termes de temps tout court, indique que les fermiers tendent à consacrer des périodes plus longues de journées consécutives à la même tâche, et ceci est lié à son tour à la réorganisation frappante de la vie cérémoniale traditionelle et à la vie politique et d'association, intensifiée pendant les weekends.

Cet article donne une nouvelle interpretation d'une forme extrêmement complexe et meurtrière de pollution (nueer) qui influence tres fortement les relations sociales contemporaines parmi les Nuer du Soudan. A travers un examen minutieux des myriades d'évènements considérés comme provoquant la condition nueer, l'auteur défie les tentatives antérieures d'interprétation de cette condition par les notions de ‘péche’ judéo-chrètiennes, entreprises par Evans-Pritchard. II argumente que nueer est mieux compris en tant que notion de pollution qui fait la distinction - par la notion ‘dangereux a manger’ - entre des flux de sang culturellement définis comme négatifs, porteurs de mort et anomaux et d'autres estimés bien dirigés, positifs et porteurs de vie. En tant que force puissante qui gouverne la circulation sociale de sang et de nourriture, le nueer aide à fonder ces distinctions plus abstraites dans les expériences corporelles plus directes, les dormant en meme temps plus de signification et d'intensite.

Qu'est-ce-qui suscite des rites religieux de contrôle dans l'état de ‘femme'? Ou plus spécifiquement, qu'est qui suscite un langage d'impureté rituelle dans le sang menstruel? Quelle est la relation entre l'exclusion du sacré et l'exclusion du pou-voir? Cet article, base sur des études sur le terrain parmi les Eglises ‘priantes’ Aladura du Nigeria (1982 à 1986) examine ces questions dans trois dénominations Aladura. Tandis que ces trois Eglises ‘spirituelles’ ont des caracteristiques simi-laires, étant indigènes, guérissantes et prophétisantes, le statut et le rôle des femmes dans leurs structures organiques respectives varient considérablement. Les façons dont une idéologic d'impureté influence ou n'influence pas les relations entre les sexes et les relations du pouvoir sont examinees, et un cadre explicatif est suggéré pour évaluer de telles variations.

Cet article examine pourquoi les femmes Kipsigis sont actuellement fortes et determinées malgré le fait que la colonisation et le plus grand confort de vivre ont augmenté leur subordination. M'inspirant sur des études qui lient des idées culturelles sur les sexes aux relations sociales actuelles, j'examine comment les idées Kipsigis sur les hommes et les femmes jouent dans les relations de production. J'argumente que les relations entre les sexes et les significations données aux sexes ont radicalement changées pendant le courant de ce siècle, et que les circonstances économiques et politiques changées ont amené de nouvelles discussions concernant a l signification et l'interprétation d'idéologies des sexes. L'article démontre comment les femmes Kipsigis arrivent à négocier le contrôle de ressources de ménage en se référant a et en manipulant des idées habituelles concernant les status et les droits dans les complexes de propriété ménagère tels que pratiqués dans la société précoloniale.

L'article argumente que les grandes transformations économiques qui sont apparues dans la société Kipsigis, et plus spécifiquement depuis le début de ce siècle, ont fondamentalement changé les liens que les femmes créent entre elles au niveau local, en dehors de la famille la plus proche et le ménage. La façon dont les femmes vivent et travaillent ensemble, en tant qu'épouses et mères, a changé dans un sens qui mine sérieusement les sanctions collectives de solidarité féminine à travers les ménages. Dans ce procés de changement les manieres indigènes de s'associer des femmes se sont développés vers d'autres formes, et de nouvelles organisations féminines ont vu le jour avec le soutien ‘de l'exterieur’. L'article regarde surtout les changements dans les efforts de coöpération, traditionellement entrepris par les femmes Kipsigis. L'article se concentre principalement sur les groupes de travail des femmes au niveau des quartiers, mais examine également d'autres et plus récents groupes et organisations au niveau local, qui s'occupent de divers aspects de la vie des femmes.