La dernière analyse de la situation économique du Congo belge publiée au mois d’août 1948 dans ce bulletin, s’exprimait en ces termes : « L’économie congolaise offre à la crise des points faibles et des facteurs de résistance. Point faible est sa dépendance étroite de l’evolution des cours des matières premières. Facteur de résistance est le mouvement fondamental d’expansion qui emporte la Colonie du stade d’exploitation à celui de peuplement, avec les activités que comporte cette transformation et les débouchés qu’elle promet.
« L’expansion fondamentale suffirait-elle à compenser les répecussions d’une crise conjoncturelle ? Cela dépendra des rapports de force de l’une et de l’autre ».
L’on pourrait placer l’évolution des derniers mois sous le signe de cette réponse. Certains prix agricoles ont marqué un fléchissement, tandis que les prix des matières métalliques continuaient à faire preuve d’une certaine fermeté. Cependant, la production a continué à se développer ou s’est tout au moins stabilisée dans la plupart des secteurs de la production.
Dans l’ensemble, les revenus coloniaux enregistrèrent de nouveaux progrès.
Le fait est particulièrement marqué par l’évolution de la balance commerciale.
Quant à la balance des paiements, elle bénéficie en outre d’apports de capitaux assez importants.
Tous les indices financiers reflètent cette évolution favorable : les résultats budgétaires, le volume de la circulation monétaire.
Telle est la note générale qui se dégagera de l’analyse de la situation