Les finances publiques ont bénéficié en 1955 de l'état de haute conjoncture régnant dans le pays. Ceci s'est particulièrement manifesté par la plus-value des recettes fiscales, tant par rapport aux résultats de l'exercice 1954 prorata temporis que par rapport aux prévisions de l'exercice 1955. Il faut faire une place en ce phénomène à l'augmentation des impôts intervenue le 13 juillet 1955. Mais l'augmentation des dépenses portées au budget ordinaire de l'Etat a été telle qu'elle a suffi à absorber une large fraction de ces plus-values. Cependant, compte tenu des annulations de crédits budgétaires qui interviennent traditionnellement en fin d'exercice, ıl est probable que l'execution du budget de 1955 laissera un boni de l'ordre de 2 milliards de francs.