Ces toutes dernières années ont été publiés en français deux ouvrages de C. G. Jung qui occupent, à des titres différents, l'un et l'autre une place importante dans la très vaste production du savant suisse : Psychologie et Alchimie en 1970, Les racines de la conscience en 1971. Ces ouvrages affrontent et posent de tels problèmes que l'analyse approfondie et précise qu'ils méritent demande au moins une connaissance suffisante des lignes directrices et des motivations essentielles des recherches jungiennes. Il semble par ailleurs hors de doute que, dans les milieux français cultivés en général et plus particulièrement dans les milieux scientifiques concernés par ces ouvrages, un tel degré de connaissance soit encore peu répandu ; plus souvent ces milieux ne font pas preuve d'une méconnaissance absolue, ce qui après tout serait un moindre mal ; l'œuvre de Jung est plutôt entourée d'une sorte d’ « aura » parfois franchement négative.