Rien cependant ne faisait encore prévoir, au début du XVIIIe siècle, que la viticulture française s'orienterait, la première, vers les produits de qualité. La crise des exportations avait surtout frappé les vins de Bordeaux. Pour reconquérir leurs anciens marchés les Bordelais devaient offrir à leur clientèle, lorsque la paix fut revenue en 1710, soit des produits vinicoles, vins et eaux-de-vie, à très bon marché, soit des produits de meilleure qualité que ceux de leurs concurrents espagnols et portugais. Ils ne pouvaient lutter avec ces derniers sur le terrain des prix, les droits de douane anglais étant plus élevés pour eux que pour les Ibériques. Ils se tournèrent donc, contraints et forcés, vers les produits de qualité et créèrent en un demi-siècle les « grands vins rouges de Bordeaux ».