Le livre de Claude Lévi-Strauss est comme l'un de ces puzzles chinois composés d'un grand nombre de morceaux aux formes apparemment accidentelles et bizarres, mais que l'on peut, avec de l'habileté et de la patience, assembler en un cube parfait. Si nous posons cet objet la tête en bas, il arrive que, la forme d'ensemble restant identique, la composition nous apparaisse tout à coup différente.
J'ai lu d'un bout à l'autre au moins trois fois la Pensée Sauvage: à chaque lecture mon impression a été très différente sur la façon dont le cube était assemblé. Au vrai, tout dépend de ce que l'on décide être le thème principal. J'apporte dans cette discussion les préjugés d'un anthropologue anglais, et admets la possibilité, du point de vue de l'auteur, de m'être entièrement trompé sur l'essentiel.