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Signes neurologiques mineurs et contrôle moteur : ce qu’ils nous apprennent sur la schizophrénie, ses mécanismes et ses frontières

Published online by Cambridge University Press:  17 April 2020

M.-O. Krebs*
Affiliation:
U894 Inserm Univ Paris Descartes, SHU, Hôpital Sainte Anne, Laboratoire de Physiopathologie des Maladies Psychiatriques, CPN, Institut de Psychiatrie, GDR 3557, Paris, France
O. Gay
Affiliation:
U894 Inserm Univ Paris Descartes, SHU, Hôpital Sainte Anne, Laboratoire de Physiopathologie des Maladies Psychiatriques, CPN, Institut de Psychiatrie, GDR 3557, Paris, France
G. Martinez
Affiliation:
U894 Inserm Univ Paris Descartes, SHU, Hôpital Sainte Anne, Laboratoire de Physiopathologie des Maladies Psychiatriques, CPN, Institut de Psychiatrie, GDR 3557, Paris, France
I. Amado
Affiliation:
U894 Inserm Univ Paris Descartes, SHU, Hôpital Sainte Anne, Laboratoire de Physiopathologie des Maladies Psychiatriques, CPN, Institut de Psychiatrie, GDR 3557, Paris, France

Abstract

Les signes neurologiques mineurs (SNM) sont des marqueurs aujourd’hui bien reconnus dans la schizophrénie, présents à un moindre degré chez les apparentés. Leur signification et leur spécificité reste néanmoins incertaines. Des aspects méthodologiques pourraient expliquer certaines de ces incertitudes (échelles variables selon les publications, méthodes de cotation sensible ou non au changement, types de signes pris en comptes etc) [1]. Les corrélats des SNM peuvent apporter des éléments de réponses sur leur origine et leur signification. Nous avons ainsi montré que la SNM sont associés à une moindre performance cognitive, à plus d’erreurs dans les tâches oculomotrices, notamment dans des tâches de saccades adaptatives [2], ainsi à une altération du circuit préfronto cérébelleux [3], suggérant un dysfonctionnement cérébelleux.

Par ailleurs, nous avons également montré que les patients ayant des SNM ont une altération de la morphologie corticale, avec une moindre gyrification corticale, témoignant de l’origine développementale des SNM [4].

Enfin, nous avons montré récemment que les SNM sont plus marqués chez les sujets présentant un début des troubles précoces, avant l’adolescence (avant 15 ans), comparés à ceux présentant un trouble débutant à l’âge adulte, suggérant à nouveau que les SNM sont les marqueurs d’une forme à charge développementale plus importante.

L’association des SNM avec un âge de début précoce et des anomalies structurales touchant en particulier les circuits cérébelleux, suggère que les SNM pourraient permettre d’identifier un sous-type de schizophrénie précoce, et interroge sur un continuum avec les troubles du spectre autistique.

Type
S31A
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2014

Déclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

References

Références

Krebs, M.O.Mouchet, S.[Neurological soft signs and schizophrenia: a review of current knowledge]. Rev Neurol (Paris) 2007; 163(12):1157-1168CrossRefGoogle Scholar
Picard, H.Le Seac’h, A.Amado, I.Gaillard, R.Krebs, M.O.Beauvillain, C.Impaired saccadic adaptation in schizophrenic patients with high neurological soft sign scores. Psychiatry Res 2012; 199(1):12-18CrossRefGoogle ScholarPubMed
Mouchet-Mages, S.Rodrigo, S.Cachia, A.Mouaffak, F.Olie, J.P.Meder, J.F., et al.Correlations of cerebello-thalamo-prefrontal structure and neurological soft signs in patients with first-episode psychosis. Acta Psychiatr Scand 2011; 123(6):451-458CrossRefGoogle ScholarPubMed
Gay, O.Plaze, M.Oppenheim, C.Mouchet-Mages, S.Gaillard, R.Olié, J.P., et al.Cortex morphology in first-episode psychosis patients with neurological soft signs. Schizophr Bull 2013; 39(4):820-829CrossRefGoogle ScholarPubMed
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