Avant d'aborder l'objet même de ce rapport que vous avez bien voulu me confier, qu'il me soit permis, Messieurs, de vous présenter une mise au point de la question.

Le but que la Commission avait à poursuivre se trouvait parfaitement défini par le Comité international de la Croix-Rouge lui-même dans le rapport qu'il avait fait à la XIIme conférence internationale de la Croix-Rouge en 1925. Ce but était le suivant: «éviter aux malheureux, cahotés de formation sanitaire en formation sanitaire, quel que soit leur état et à quelque pays qu'ils appartiennent, les affres d'examens inutiles et répétés».

La nécessité de la standardisation du paquet de pansement, dont chaque soldat est muni, puise sa raison d'être dans la complexité même des formes et systèmes en usage et la création d'un type unique, rationnel, pouvant être adopté, généralement, par les Services de santé des armées, apparaît, chaque jour davantage, comme un des problèmes urgents qui s'impose à l'attention de la Commission internationale de standardisation du matériel sanitaire et qu'elle doit s'efforcer de résoudre.

Nous consignons dans ce mémoire les résultats de recherches physico-chimique et bactériologique effectuées sur les paquets de pansement individuel militaires des nations suivantes: Amérique (U. S.), Allemagne, Angleterre (armée et marine), Espagne, France, Italie, Japon, Pays-Bas, Pologne, Suède et Suisse.