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Marché capitaliste du travail et niveau de subsistance : le cas des mineurs en Belgique de 1832 à 1913

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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C'est une idée très répandue et largement admise que le marché du travail capitaliste, au début de la révolution industrielle, avait pour « loi » de réduire ou de maintenir les salaires au niveau des subsistances.

Cette idée remonte aux classiques, en particulier à Ricardo, qui la déduisait de la loi de la population de Malthus. Elle a été reprise par Marx; ce dernier toutefois déduisait la loi des salaires, non de la tendance de la population à croître plus vite que les ressources, mais de la nature même du salariat qui permettrait aux capitalistes de limiter le salaire à ce qui est nécessaire à la survie de l'ouvrier et de sa descendance, et de conserver le surplus de valeur produite par le travail c'est-à-dire la plus-value. La raison en serait que, dans le régime capitaliste, le travail (ou, plus exactement, la force de travail) est une marchandise comme une autre, dont le prix est donc déterminé par ses frais de production. A titre d'exemple, Marx s'exprime ainsi (1): « II va de soi que les mêmes lois générales, qui règlent le prix de toute marchandise, sont aussi celles qui règlent le salaire ou prix de travail.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1980 

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References

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(12) Les relevés de l’administration des mines n’incluent pas dans les dépenses le charbon gratuit auquel les ouvriers avaient droit ni les charges financières (cf. Wibail, p. 13) ni évidemment les libéralités (chauffage des écoles libres et des presbytères p. ex.). La part du capital dans la valeur ajoutée est de ce fait quelque peu surestimée.