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L’Industrie Charbonnière Belge et la Crise

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

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Il y a deux ans, nous examinions, dans ce même bulletin, la situation de l’industrie charbonnière belge pendant l’année 1929, et nous en profitions pour étudier son évolution cyclique pendant les vingt-quatre années antérieures (1). Cette étude nous avait conduit à formuler des prévisions pessimistes sur l’avenir prochain qui attendait nos houillères, prévisions qui furent jugées par d’aucuns prématurées. On était alors, en effet, en pleine prospérité dans le monde de la houille. L’année 1929 venait de se clôturer avec un stock extrêmement réduit (353.000 tonnes en chiffres ronds), et les prix demeuraient fermes aux niveaux maxima atteints en décembre. Beaucoup attribuaient ces heureux résultats à la cartellisation, effectuée peu de temps auparavant, et qui leur paraissait devoir mettre l’industrie charbonnière belge à l’abri des aléas. Aucun nuage ne se montrait à l’horizon, et le coup de tonnerre qui avait éclaté en novembre dans le ciel boursier semblait une simple réaction contre les « excès de la spéculation».

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1932

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References

page 165 note (1) «L’Industrie Belge du Charbon et du Coke pendant l’année 1929, et son évolution durant la période 1905-1929», par CHARLES DEMEURE. (Bulletin de l’Institut des Sciences Economiques, mars 1930, pp. 155-177; et Louvain, Ceuterick, 1930).

page 172 note (1) A titre de comparaison, les rendements du bassin de la Ruhr, en octobre 1931, étaient de 1.959 Kgs par ouvrier du fond toutes catégories, et de 1.538 Kgs par ouvrier fond et jour. Ceux de la mine Maurits (Limbourg hollandais) ont été, en 1930, de 1.970 Kgs par ouvrier du fond toutes catégories, et de 1.390 Kgs par ouvrier fond et jour (y compris le personnel de la cokerie annexée à la mine).

page 175 note (1) Il s’agit, comme dans notre précédente étude, des prix de revient moyens, obtenus en divisant le total des dépenses (y compris celles de premier établissement) effectuées par les charbonnages du bassin du Sud dans le courant de l’année, par le nombre de tonnes nettes extraites ou vendables. La production vendable est la production extraite, diminuée de la consommation propre des mines, qui est de l’ordre de 10% de la production dans le bassin du Sud (et de 5% dans celui de la Campine).

Nous avons montré, il y a deux ans, le bien-fondé de cette méthode de calcul (qui est celle de l’Administration des Mines) appliquée à un ensemble de charbonnages établis, dont beaucoup amortissent d’ailleurs immédiatement par prix de revient les dépenses que leur occasionne le perfectionnement régulier ou même la modernisation de leurs installations.

page 177 note (1) En 1930, le prix de revient moyen, toutes dépenses comprises, de la tonne vendable dans le bassin de la Campine a été de 176,40 fr., contre 169,24 fr. dans le bassin du Sud; et le prix de vente moyen de 153,60 fr., contre 175,06 fr.

page 177 note (2) En 1930, le prix de revient moyen, dépenses de premier établissement non comprises, de la tonne de charbon vendable, s’est élevé à 148,36 fr. dans le bassin de la Campine et à 155,96 fr. dans le bassin du Sud.

page 177 note (3) Par suite d’un retard d’exécution, ce diagramme n’a pu être inséré dans la présente livraison du Bulletin de l’Institut des Sciences Economiques. Il paraîtra dans la livraison suivante.

page 178 note (1) On sait que l’Union Economique Belgo-Luxembourgeoise est entrée en vigueur le Ier mai 1922.

page 187 note (2) Les agglomérés et le coke sont comptés pour leurs équivalents en houille crue, calculés comme il est dit au bas du tableau VII.

page 178 note (3) Nous croyons inutile de relever ici une assertion parfois émise, suivant laquelle notre pays ne pourrait se suffire à lui-même pour certaines catégories de charbons. On sait en effet que cette assertion a perdu toute valeur depuis la mise à fruit du bassin de la Campine, qui produit précisément, en grande abondance, les charbons en question (charbons pour la fabrication du gaz, la préparation des mélanges cokéfiables, etc.).

page 180 note (1) Commission de la Crise Charbonnière, documents nos 22, 22bis, 23 et 23bis. —Bruxelles, 30 avril 1931.

page 180 note (2) La Commission de la Crise Charbonnière émettait en même temps un second vœu, tendant imposer la consommation de charbon belge aux Administrations et aux Services Publics. Parfaitement légitime en ce qui concerne les Administrations d’État, de Provinces et de Communes, ce vœu soulevait certaines difficultés de la part des entreprises privées assurant les services publics du gaz et de l’électricité, auxquelles sa mise en pratique eût imposé des sacrifices particuliers. C’est pourquoi des mesures d’ordre général, telles que la réduction globale de l’ensemble des importations de charbon dans tout le pays par voie de contingentement, nous paraissent plus équitables, et en même temps plus efficaces, lorsqu’elles sont pratiquées avec l’ampleur et la fermeté nécessaires.

page 184 note (1) Société des Nations. Comité Economique. Rapport au Conseil sur les travaux de la trente-septième session, pp. 4-7.

page 184 note (2) Les crises américaines se sont produites parfois avec une certain décalage sur les crises européennes dans le courant du siècle dernier. Le synchronisme économique entre l’Ancien et le Nouveau Monde paraît réalisé depuis le début du siècle présent.

page 184 note (3) L’examen du mouvement mensuel des stocks montre que ces trois cycles secondaires se sont déroulés, plus exactement, de septembre 1920 à avril 1923, d’avril 1923 à novembre 1926, et de novembre 1926 à septembre 1929.

page 186 note (1) La Crise Charbonnière en Belgique, par E. HAVEU (pseudonyme d’Emile Harzé). — Bruxelles, Imprimerie Veuve Monnom, 1886.

Cette brochure est actuellement introuvable en librairie, et l’exemplaire que nous avons entre les mains nous a été aimablement communiqué par M. Paul Lambert, Vice-Président des Charbonnages Limbourg-Meuse.

page 187 note (1) On estime à cinquante années encore la durée probable des gisements du Sud, dont les réserves exploitables sont évaluées par d’aucuns à un milliard de tonnes.