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'ΑΝΕΛΗΜΦΘΗ (Act. 1. 2)

Published online by Cambridge University Press:  05 February 2009

Dom Jacques Dupont
Affiliation:
Bruges, Belgium

Abstract

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Type
Short Studies
Copyright
Copyright © Cambridge University Press 1962

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References

page 154 note 5 van, P. A. Stempvoort, ‘The Interpretation of the Ascension in Luke and Acts’, N.T.S. v (19581959), 3042: voir surtout pp. 32.Google Scholar L'interprétation n'est peut-être pas si nouvelle; on en trouve une fort semblable chez Michaelis, W., Die Erscheinungen des Auferstandenen (Bâle, 1944), pp. 81–3: άνελήϕθη vise d rectement la mort de Jésus, mais sans l'isoler de la résurrection.Google Scholar

page 155 note 1 Voir, p. 34,Google Scholar la remarque contre Conzelmann, H., Die Mitte der Zeit. Studien zur Theologie des Lukas (Beiträge zur hist. Theol., 17, 3e éd., Tubingue, 1960, p. 189,Google Scholar n. 4); à la p. 35, la mise au point contre Menoud, Ph.-H., ‘Remarques sur les textes de l'ascension dans Luc-Actes’ (dans les Neutestamentliche Studien für R. Bultmann: Beih. Zeitschr. für die neutestl. Wiss., 21, Berlin, 1954, pp. 148–56).Google Scholar Héritière d'explications proposées en 1945 par H. Sahlin, l'hypothèse de M. Menoud a été reprise plus récemment par Trocmé, E., Le ‘Livre des Actes’ et l' Hisioire (Et. d' Hist. et de Philos Rel., 45), Paris, 1957, pp. 31–4.Google Scholar

page 155 note 2 Creed, J. M., ‘The Text and Interpretation of Acts i. 1–2’, J.T.S. xxxv (1934), 176–82.Google ScholarBenoit, Cf. P., ‘L' Ascension’, R.B. LVI (1949), 161203 (voir p. 190).Google Scholar

page 155 note 3 Voir, p. 36.Google ScholarBenoit, Cf. P., art. cit. pp. 188–90.Google Scholar

page 155 note 4 Il faut remarquer la ressemblance de cette formule de i. 22 avec celle dei. 11:ό άναλημϕθείς άϕ ' ύμῶν; en se répétant à bref intervalle, Luc veut sans doute dire la même chose. W. Michaelis n'est pas de cet avis: plutôt que l'ascension, il préfèe;re voir en i. 22 ‘la mort de Jésus envisagée comme le terme de son activité’ (p. 82). La suite du verset exclut cette interprétation: le remplaçant de Judas doit devenir, avec les Onze, ‘témoin de la résurrection’ de Jésus; dans le cadre des Actes (cf. ii. 32; iii. 15; iv. 33; v. 32; x. 41; xiii. 31), ce témoignage de la résurrection suppose qu'on ait assisté non seulement au ministècre public de Jésus jusqu'à sa mort, mais aux apparitions qui ont suivi sa résurrection. Pierre veut que le douzième apôtre ait sssau jour oύ Jésus a été enlevé’: o'est-à-dire, concrètement, jusqu'à la dernière apparition du Ressuscité, celle qui s'est terminée par l'ascension.

page 156 note 1 L'histoire de la conversion de Corneille rapporte que Pierre eut une vision: il voyait une sorte de nappe descendre du ciel vers la terre (Act. x. 11; xi. 5), puis elle fut ‘enlevée dans le ciel’ (άνελήμϕθη … είζ τόν ούρανόν x. 16), ‘retirée dans le ciel’ (άνεσπέσθη… είζ τόν ούρανόν xi. 10).

page 156 note 2 Dans sa discussion sur le sens de ένελήμϕθη M. van Stempvoort ne mentionne pas ces textes relatifs à l'enlèvement d' Elie; il se contente de déclarer, à propos du cas d' Hénoch et de Moïse: ‘Enoch and Moses did not “ascend” to heaven according to the old tradition, but were “taken up”, (p. 33). La remarque est peut-être fondée; mais il faudrait se mettre d'accord sur ce qu'on entend par ‘tradition ancienne’. L'exemple d' Hénoch est particulièrement éclairant. Gen. v. 24 disait simplement de lui: ‘Dieu le transféra’ (μετέθηκν). Sap. iv. 10–11 explique: ‘Comme il vivait parmi des pécheurs, il fut transféré (μετετέθη); il a été emporté (ήρπάλη) de peur que la malice n'altérât son intelligence.’ Hebr. xi. 2 précise: ‘Il fut transféré, de sorte qu'il ne vit pas la mort’, μετετέθη τοū μήλσελν θάνατον. L'idée revient chez Josèphe: Hénoch ‘se retira’ (άνε×ώρησε) auprès de Dieu (Ant. 1,85); comme Elie, il ‘disparut’ (ήϕανίσθη Ant. ix, 28), de telle manière qu'on ne sait rien de sa mort, pas plus que de celle d' Elie. Rapprochement implicite avec Elie dans le Livre d' Hénoch, qui dit que le patriarche fut élevé ‘sur le char du vent’ (lxx. 2): Elie a été enlevé au ciel sur un char de feu. Enfin, dès le IIe siècle avant notre ère, Ben Sira ècrit d' Hénoch que ‘nut ne fut son égal, car il fut enlevé de terre’ (άνελήμϕθη ά脴ό τ脴ζ, xlix. 14): le verbe employé àproposde’ l'eulèvement’ d' Hénoch est celui-là même qui venait d'être utilisé en parlant d' Elie (xlviii. 9). Le judaï;sme est donc en possession d'une tradition d'après laquelle, enlevé dans le ciel, Hènoch n'eut pas à subir le sort commun d'une mort ordinaire; cette tradition n'est peut-être pas très ancienne, mais on ne peut mettre en doute sa large diffusion à l'époque du Nouveau Testament.

page 156 note 3 M. van Stempvoort souligne la variété du vocabulaire employé pour parler de l'ascension et y voit un indice de l'absence d'une terminologie consacré. Il faudrait aussi tenir compte, en certains cas, de l'influence des textes bibliques en fonction desquels on s'exprime: ainsi άναβαίνω, en Act. ii. 33–4, semble influencé par le Ps. lxvii. 19 (cf. Eph. iv. 8).

page 157 note 1 En écrivant ένετείλατο, D semble faire le rapprochement avec i. 2.

page 157 note 2 M. Michaelis avoue son embarras: les instructions dont pane Act. i. 2 ne peuvent se rapporter à des paroles prononcées par Jésus peu avant sa mort, Luc ne signalant aucun ordre à ce moment; on ne peut èvidemment pas faire appel à des paroles qui auraient précédé la résurrection, et il n'est pas possible de remonter jusqu’à l'époque de l'éléction des apôtres. En désespoir de cause, notre auteur en vient à soup¸onner que le mot έντέιλάμενοζ serait une interpolation provoquée par une interpretation erroné de άνελήμϕθη: entendant ce verbe de l'ascension, un copiste aurait voulu mentionner l'ordre dont il est question au v. 4. Une explication qui oblige à amputer le texte se met évidemment en mauvaise posture. M. Michaelis soulève encore une autre difficulté, resultant du rapport entre le u. 2 et le V.: le V. 3 parle des apparitions de Jésus ‘après sa passion’; ce retour en arrière serait anormal aprês une mention de l'ascension. Il faudrait admettre ou bien qu'il n'y a pas de rapport fort étroit entre les deux versets, ou bien que άνελήμϕθη concerne uniquement la mort de jésus; dans la seconde hypothése, on retrouve la suite normale des événements: la mort (‘enlève. ment’), les apparitions, les dernières recommandations, l'ascension. Nous ne pensons pas que cette explication soit valable. Act. i. 1–2 commence une phrase qui ne s'achève pas; Luc écrit la protase, puis, au lieu de continuer par l'apodose en indiquant le contenu de son deuxième livre, il donne des explications sur ce qu'il vient de dire dans sa protase:n en pratique les vv. 3–5 commentent le έντειλάμενοζdu v.2. Il n'y a done rien d'étonnant à ce que l'ordre chronologique ne soit pas respecté: Luc revient délibérément en arrière. Signalons enfin la réserve de Bauernfeind, O., Die Apostelgeschichte (Theol. Handkomm. zum N.T. v), Leipzig, 1939, p. 19. Tout en admettant que, dans son contexte, άνελήμϕθη ne peut s'entendre que de l'ascension proprement dite, il émet des doutes sur le sens de ce verbe dans la forme primitive du texte. L'hypothèse d'une rédaction anténieure nous semble ici fort hasardeuse.Google Scholar